mardi 18 février 2025
La Folle Journée de Ferris Bueller
posté par Professor Ludovico dans [ Uncategorized ]
Mauvaise nouvelle : Ferris Buller a vieilli. Le chef-d’œuvre de John Hughes, l’achèvement de son système brat pack – teen movie avec du sens a fini par pâlir avec le temps. Les gags paraissent aujourd’hui très appuyés. Le rythme, frénétique à l’époque, ne l’est plus.
Reste néanmoins la partie dramatique, toujours aussi puissante. L’histoire d’Howie*, le copain dépressif du solaire Ferris qui ne sort plus de chez lui, incarne le carpe diem du film** dans deux Grandes Scènes. Celle du musée où Howie découvre dans un tableau de Seurat***, son alter ego pictural. Une petite fille qui tient la main de sa mère et crie un désespoir silencieux, sur la très belle musique d’Ira Newborn. Et évidemment, la Grande Scène de la Ferrari, où toute la frustration de l’adolescent se catalyse dans le démolissage en règle (et l’assomption de cet acte) de la Ferrari California Spyder, ce jouet d’adulte que son père préfère à sa femme et à son fils.
Il n’en reste pas moins que Ferris Bueller’s Day Off reste une référence absolue, tout à fait visible. Mais, Time, comme dit Mick Jagger, waits for no one…
* Le très bon Alan Ruck, futur interprète d’horribles personnages : Stuart de Spin City et Connor de Succession
** « Life moves pretty fast. If you don’t stop and look around once in a while, you could miss it. »
*** Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte, Art Institute of Chicago.
lundi 17 février 2025
Les Damnés
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Un film sur la Guerre de Sécession qui invoque Kelly Reichardt, c’est comme un Neuf et un Valet à la Belote, on prend.
Mais Les Damnés, on prévient, c’est un peu pour cinéphiles. Un film court (1h30), mais lent, très lent, et contemplatif. Un film des années 70, façon Missouri Breaks ou Jeremiah Johnson, qui suit une escouade de l’armée nordiste en patrouille dans le Montana, donc autant dire aux bordures du monde.
Loin de Gettysburg, de la Shenandoah, de Shiloh, loin du folklore des Bleus et des Gris. C’est bien le sujet de Roberto Minervini : questionner le film de guerre, questionner le western. Les personnages échangent librement sur les raisons de leur engagement, où les résolutions sont religieuses (l’esclavage est un péché), ou purement économiques… On tirera certes quelques coups de feu, mais filmés comme rarement*.
Minervini est comme embedded dans cette patrouille de cavalerie, il les filme au plus près, mais, comme un journaliste, se planque quand ça commence à tirer. On a rarement filmé la guerre de façon aussi peu héroïque, et donc, aussi juste.
Il s’agit plutôt d’une errance, des Américains qui découvrent leur pays, son immensité, son intense beauté et ses nouvelles richesses**.
Ces soldats, qui doivent garder un territoire alors qu’il n’y a personne en vue – on pense au Désert des Tartares – se voient vite coincés. Il faut trouver un passage dans les montagnes… Roberto Minervini se gardera bien de conclure, prouvant à l’évidence qu’on est en plein territoire Reichardtien.
* Sauf peut-être Les Frères Sisters de Jacques Audiard
**Un morceau de quartz trouvé laisse entendre qu’il y a de l’or pas loin…
vendredi 14 février 2025
La Pampa
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
La perfection absolue. C’est ce qu’atteint Antoine Chevrollier avec La Pampa. Pour son premier long-métrage, le réalisateur joue cent parties d’échecs et les gagne toutes.
Les acteurs ? Parfaits*. La musique ? En apesanteur**. La mise en scène ? Au carré. Le scénario ? Tenu de bout en bout… Un miracle, on vous dit.
Antoine Chevrollier croirait-il dans le cinéma ? Sûrement, mais à la façon d’un protestant. Car il use de peu de moyens, et les réserve au bon moment, quand c’est utile. Il filme ainsi des motocross de façon très traditionnelle, caméra portée, pour conserver tous ses effets dans la dernière course, impressionnante de virtuosité.
On a oublié de dire de quoi ça parle : Jojo et Willy, deux lycéens du fin fond du Maine-et-Loire participent à des compétitions de motocross. Jojo conduit, Willy fait le mécano, tout ça sous la férule autoritaire de David, le père de Jojo, et un ami, Teddy, tous deux passionnés jusqu’à l’excès. Mais une révélation va déclencher un drame.
La vie à la campagne, évidemment, le Professore Ludovico en connait un rayon. Dans sa Beauce natale, lui aussi s’est emmerdé à cent sous de l’heure. Qu’est-ce qui reste dans ce cas ? Les mobs, et les armes. On joue avec pour le fun, et pour se sentir vivant…
On a vu ça cent mille fois dans le cinéma français. Mais avec trop souvent ce regard condescendant du cinéaste de l’IDHEC embedded dans la campagne berrichonne, parti voir comment bat le cœur du vrai pays. Chevrollier, lui, on ne sait pas d’où il vient – il n’a même pas de page Wikipédia*** – mais en tout cas, il filme ces gars-là de façon solaire. Avec empathie, avec indulgence.
À chaque fois qu’on croit qu’il va chuter, il reprend la barre et garde le cap. Le naturalisme, par exemple. La pire chose, en général, qui puisse arriver au cinéma. Certes, il reconstitue avec précision le milieu social : les maisons Bouygues, la Valstar, les Haribo et Véronique Sanson. Ses jeunes acteurs s’expriment avec leurs mots, et ça sonne juste. Le cinéma français fait ça tout le temps, mais là c’est discipliné. Cette reconstituion, ces dialogues, ne sont pas simplement une chambre d’enregistrement pour faire peuple. Ils ont un sens, ils font fait avancer l’action. Et dès qu’on s’approche du cliché, Chevrollier s’en échappe.
Il en va de même pour l’intrigue ; à plusieurs reprises, on voudrait que ça se termine là, parce que c’est beau, parce que ça ferait une belle fin. Mais le cinéaste en rajoute toujours une couche. Et on est terrifiés, comme devant le magicien qui construit un château de cartes et veut toujours aller plus haut. On est horrifié à l’idée que tout s’écroule sur une fausse note, une happy end trop convenue, une tragédie trop attendue.
Mais on n’a pas compris qu’un cinéaste était né : Antoine Chevrollier est trop fort, il ne va pas trop haut.
Il va très haut. Tout en haut.
* Sayyid El Alami, Amaury Foucher, Damien Bonnard, Florence Janas, Artus, Léonie Dahan-Lamort
** Sacha et Evgueni Galperine
***On sait seulement qu’il a réalisé des épisodes de Baron Noir, du Bureau des légendes, et d’Oussekine
lundi 10 février 2025
Twickenham, le retour du refoulé
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]
Ce week-end, la France du rugby s’est ridiculisée à Twickenham. Ce n’est pas la première fois, ni la dernière… Twickenham, c’est la chapelle du Rugby, les Anglais ont inventé ce sport, et ils le font savoir à chaque fois que c’est possible. C’est l’antre de la Bête, que chacun rêve de terrasser.
Mais samedi, les bookmakers anglais avait prédit une défaite du XV de la Rose. Ces petits anglais en pleine reconstruction n’avaient brillé qu’une mi-temps en Irlande. Et c’est peut-être la meilleure équipe de France qu’ils allaient affronter, depuis de très très nombreuses années. Avec un génie du jeu, Antoine Dupont, mais aussi des génies dans la plupart des postes. La France devait gagner ce match, même face à une Angleterre qui a beaucoup à prouver.
Mais voilà, accumuler inexplicablement les fautes de mains, et laisser – de façon totalement inadmissible – les Anglais relever la tête dans la dernière ligne droite, leur a autorisé une courte victoire d’un point.
Quel rapport avec CineFast ? Il n’y en a pas. Le Professore Ludovico, qui tient également une Chaire de Psychanalyse à l’Università Cesare Borgia de Florence, y voit autre chose : le retour du refoulé.
La Fédération Française de Rugby avait pourtant très bien géré les affaires Jegou/Auradou (présomption de viol), immédiatement mis au rencard en attendant que justice soit faite. Les deux jeunes joueurs étant innocentés par la justice argentine, ils pouvaient potentiellement réintégrer l’Equipe de France.
En termes d’efficacité, probablement oui. En terme moraux, absolument pas ! Comme à l’école, quelques mois au coin n’auraient pas fait de mal.
C’était compter sans Fabien Galthié, qui se croit depuis trop longtemps sur le toit de monde. Le sélectionneur a réintégré les deux bagnards sans se poser de question.
Le Professore pense, pour sa part, que le reste du XV de France s’est posé ces questions pendant quatre-vingt minutes, sur la verte pelouse de Twickenham.
vendredi 7 février 2025
Les Enfants du Paradis en salle
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -
Les films ]
Oyé Oyé, peuple parisien de CineFast : Les Enfants du Paradis, l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma est disponible en salle, et c’est une rareté…
Ce qui est rare est cher. Donc précipitez-vous dans le cinquième arrondissement, éternel refuge de la cinéphilie, pour suivre les aventures de Garance sur le Boulevard du Crime, car « Paris est tout petit, pour ceux qui s’aiment comme nous d’un aussi grand amour. »
Filmothèque du Quartier Latin,
9, rue Champollion
mais aussi à Asnières-sur-Seine, à L’Alcazar
1, rue de la Station
mardi 4 février 2025
Un Parfait Inconnu
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
C’était le projet casse-gueule de l’année, un biopic sur Bob Dylan. L’oxymore totale pour le Ludovico : associer The Last American Poet Robert Zimmermann et notre Chouchou Chalamet au tâcheron James Mangold. Rappelons à toutes fins utiles, pour éduquer les foules (et au passage le Professorino, jeune dylanien en devenir), que Mangold n’a fait qu’un bon film dans sa vie : Copland.
Mais voilà, la magie du grand Bob entre en action. Si Dylan 1964 était un sale petit con, Dylan 2025 a plus le sens de l’humour que la plupart de ses collègues de la rock industry et leurs ayants-droits. Il a laissé faire ce film, pas franchement à sa gloire*. On verra donc toutes les saloperies devenues légendaires de la geste dylanienne, mais dont on n’était pas trop sûr qu’elles apparaitraient dans une potentielle hagiographie biopiquienne.
A Complete Unknown, c’est l’anti Parcours du Héros : les mensonges sur la biographie, le marchepied folk, les amours/largages opportunistes, l’ambition musicale, mais surtout l’ambition d’être libre, à tout prix. On croisera donc les personnages de cette grande saga, qui ne dure que quatre ans (1961-1965) mais qui reste la période la plus intéressante de Dylan. Comment un gars de Hibbing, Minnesota, fils d’un marchand d’électroménager, fan de rock’n’roll, a pu se transformer en faux hobo jongleur de cirque, chanteur folk, puis protest singer incendiaire en pleine crise des missiles de Cuba, pour finalement sortir de la chanson à texte et devenir… rien d’autre que lui-même.
Heureusement que Dylan est là. Car James Mangold, le cinéaste, lui, est absent. L’histoire ne sera racontée qu’au travers des chansons**. Aucun cinéma ne sera injecté dans ce film. Quand Pete Seeger, le mentor folk, découvre que l’élève va dépasser le maître, Mangold est incapable de laisser installer ce plan sur les yeux bleus, magnifiques et tristes, d’Edward Norton…*** La caméra devrait rester sur Seeger, sur cette émotion confuse qui le gagne, entre l’arrivée de ce qu’il désire si ardemment – la renaissance du folk – et l’avènement de quelque chose qui va le renverser, comme un tsunami.
A plusieurs reprises, on va ainsi vérifier ainsi que Mangold, n’est pas les frères Coen d’Inside Llewyn Davis. Sur les love stories, de Joan Baez à Suze Rotolo****, Mangold ne sait que faire…
Il faut dire, il est vrai, qu’il suffit de se laisser porter par son comédien-coproducteur, Chalamet, extraordinaire comme à son habitude. A vingt-neuf ans, le Tim a tout : la fragilité, la force, la colère, la douceur. Son interprétation – voix nasillarde et gestes méprisants – dépasse de loin la simple imitation du Bob… Comme une vieille veste de daim sur un portemanteau, le film est entièrement sur les épaules de l’acteur.
C’est le paradoxe A Complete Unknown, un film qu’on a adoré voir.
Et qu’on n’a pas spécialement envie de revoir.
*Bowie a refusé Velvet Goldmine et Stardust, les Stones avaient refusé… Stoned, et Bohemian Rhapsody a été entièrement validé par ce qui reste de Queen.
**Florilège :
Dylan largue une fille : « Go away from my window… »
Dylan quitte la scène folk : « It’s all over now baby blue »
Dylan s’en va : « so long, it’s been good to know you »
***Ce qui vérifie l’adage de Karl Ferenc : il n’y a pas de mauvais film avec Edward Norton, qui réalise peut-être ici sa plus grande performance. Bonne conscience de gauche, un peu benêt et dépassé par les évènements, mais qui tente de mettre tout le monde d’accord dans un monde qui explose.
****Rebaptisée Sylvie Russo à la demande expresse de Dylan, car selon lui « Suze n’avait pas demandé cette vie ». Elle est par ailleurs décédée…
lundi 3 février 2025
Blitz
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Qu’est-ce qui arrêtera Steve McQueen ? Ce plasticien reconnu a décidé un jour de se mettre au cinéma… quelle drôle d’idée ! Ses premiers films, il est vrai, ressemblaient à des performances : Hunger sur l’IRA et sa peinture d’excréments, Shame sur l’obsession sexuelle, puis son chef-d’œuvre, Twelve Years a Slave, l’adaptation casse-gueule du récit d’époque d’un noir libre devenu esclave… avec à chaque fois l’impressionnant Michael Fassbender.
Puis McQueen bifurque vers un cinéma plus conventionnel, avec Les Veuves, polar façon Heat/The Wire et le voilà maintenant dans le mélo, le plus gentil, le plus mignon, le plus naïf qui soit. Pendant le Blitz londonien de 1940, George, un petit garçon doit partir à la campagne pour être protégé des bombardements allemands, au grand désespoir de sa mère célibataire. Pendant que la mère et le grand-père âgé se débattent dans Londres en ruine, George s’enfuit pour les retrouver.
Qu’y a-t-il à raconter? Quasiment rien, des choses minuscules : un train, une usine, une maison en ruine, les refuges souterrains… Mais ces miniatures de la Grande Histoire abriteront d’autre sujets, chers à McQueen… Le racisme, la différence, car cet enfant est métis (mais ce n’est pas LE sujet), on découvrira l’origine de ce couple et ce qui lui est arrivé, la résilience anglaise, mais aussi ses bassesses. Tout cela amené avec la légèreté d’une plume d’oie.
Non, rien ne peut arrêter Steve McQueen.
samedi 1 février 2025
Denis Villeneuve le cinéphile
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -
Pour en finir avec ... ]
Nous avons dit beaucoup de mal de Denis Villeneuve récemment, le qualifiant d’Idiot de Cinéma. Et du bien, aussi. En tout cas, nous avions signalé aussi que c’était un frère de cinéphilie. Et voilà que Konbini, dans cette amusante séquence de la vidéothèque, invite le réalisateur des bientôt 3 Dune.
Eh bien oui, c’est un frère. Car voilà un garçon qui aime exactement tout ce que nous aimons : Apocalypse Now, mais pas les versions Redux « On ne devrait jamais refaire un film, parce dès qu’il est fini, il appartient aux spectateurs, et j’aimerais le dire à Coppola », Persona, Blade Runner, 2001, etc.
Bref, le Professore, qui est aussi mathématicien à ses heures, est bien obligé d’arriver à la conclusion suivante.
Si Ludovico = Villeneuve, et que :
Villeneuve = mauvais cinéaste,
alors cela veut dire que Ludovico aurait fait un très mauvais cinéaste.
CQFD.
jeudi 30 janvier 2025
Call Me by Your Name
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Nous avons découvert Timothée Chalamet il y a 6 ans, dans The King pour être précis, où l’intensité de son jeu indiquait qu’il ferait un excellent Paul Muad’dib : intuition confirmée par la suite. On l’avait aussi entraperçu dans Hostiles, ou dans Interstellar pour ce drôle de petit rôle : un garçon dont le père se foutait complètement, mais qui pleurait à chaudes larmes sur sa fille. Mais ne me lancez pas sur Interstellar…
Depuis, on ne cesse de le croiser. Et il ne cesse de nous étonner. Paul Muad’dib, Willy Wonka, The French Dispatch, et bientôt, Bob Dylan, où rien que la bande annonce impressionne. Une carrière qui ressemble déjà à un sans-faute, films indé et grosses productions, sans tomber dans le Marvel qui l’enfermerait à vie. Il se déploie aussi élégamment sur les plateaux de talkshows (Saturday Night Live, Quotidien), jouant le jeu de la promo tout en ne se la jouant pas…
Le Professorino avait conseillé Call Me by Your Name avec cet avertissement mystérieux : « Pas sûr que ça va te plaire, mais faudrait quand même que tu le voies » Il a souvent raison le Professorino, question d’ADN.
A un détour de bronchiolite dominicale, Call Me by Your Name passe sur le Canal+ de Notre Dame de Nazareth. OK. On se laisse gagner par la douce torpeur de l’Italie lombarde des années 80, du corps freluquet de Chalamet et de la statue grecque Armie Hammer (les Jumeaux Winklevoss à lui tout seul)…
Eh bien voilà : le film de Luca Guadagnino est un chef-d’œuvre de finesse. Voilà enfin une histoire d’amour homosexuelle sans pathos, sans sida, sans parents castrateurs, sans désapprobation de la société. Même si toutes ces possibilités sont évoquées, c’est une histoire d’amour banale, comme toutes les histoires d’amour.
Un ado et un jeune adulte se cherchent, se frôlent, se repoussent, avant d’avouer leur désir, sans qu’on y voit des problèmes de consentement.
Certes, Luca Guadagnino prend son temps. Mais ce temps est précieux si l’on veut prendre cette histoire d’amour au sérieux. Ce n’est pas simple d’être amoureux, et ce n’est pas simple d’être homosexuel dans l’Italie des années 80 ; Guadagnino n’esquive pas le problème. Mais il n’en fait pas des tonnes : le contexte est là, et puis c’est tout. Et Chalamet trône au centre de la pièce, même s’il est entouré d’une batterie d’acteurs talentueux (Michael Stuhlbarg, Amira Casar, Esther Garrel, Victoire Du Bois…).
Il est le soleil du film, autour duquel tourne d’autres planètes, dans une perfection cosmique…
lundi 20 janvier 2025
Sic semper tyrannis
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]
« Le plus effroyable des tyrans est celui qui se considère comme un bouffon.
Et que le monde entier n’est qu’une vaste bouffonnerie… »
Richard III