…est tout le contraire de No Country For Old Men : la fin sauve un film limite quant au propos, mais par ailleurs drôle, et plaisant à regarder.
En bref, le pitch est basé sur une histoire vraie, celle du député Charlie Wilson, baiseur, buveur, cocaïnomane, qui finança secrètement la guerre en Afghanistan et contribua ainsi à la chute du communisme, aidée d’une rombière texane chaudasse mais catho (Julia Roberts) et d’un espion à la ramasse (Philip Seymour Hoffman).
Pourquoi limite ? Pendant tout le film, tout est très premier degré : le communisme c’est mal, les communistes en Afghanistan se conduisent comme des tueurs sans pitié (c’était vrai), et grosso modo, heureusement que les américains sont là pour préserver la démocratie et aider le Pakistan à faire le sale boulot.
On se pince en pensant que c’est Tom Hanks qui a produit ça.
Et puis dans les dix dernières minutes on comprend, en une seule scène : Charlie Wilson a gagné la guerre, mais il tient une ultime réunion pour lever des fonds ; après avoir réussi à doubler et doubler encore les subventions US secrètes jusqu’à 500M$, il demande encore… un petit million de dollars pour bâtir des écoles ! On lui refuse. « On s’en fout !» lui répond-on en substance. « La guerre est finie ! Les USA ont fait leur part du boulot ! » Et Charlie Wilson de supplier : « Ces enfants ont 14 ans ! Ils ne savent pas que les USA les ont sauvé du communisme ! Il faut maintenant reconstruire le pays ! »
En fait c’était un film pé-da-go-gi-que, à destination du public américain, toute ressemblance avec des faits récents n’étant absolument pas fortuite…