Dans Hitchcock/Truffaut, le Maître revient sur le tournage de Murder, le premier film qu’il tourna en anglais et en allemand. « J’avais travaillé en Allemagne, et je maîtrisais la langue. Je savais dire Achtung, Aufnahme, Los, je pensais pouvoir diriger. Mais en fait je n’avais pas l’oreille pour un dialogue que je ne comprenais pas, et ce fut un échec. Je ne veux pas vous décourager Monsieur Truffaut, mais c’est pour ça que Clair, Duvivier, Renoir n’ont pas réussi ici. »
Un phénomène que l’on peut observer de nos jours chez Haneke, dont l’œuvre autrichienne est immense, et la partie française plus faible. On voit qu’il ne sait pas diriger Binoche ou Auteuil (de grands comédiens par ailleurs) : il n’a tout simplement pas l’oreille. Pareil pour Farhadi, dont le film français Le Passé est inférieur au reste de sa carrière.
On pourrait faire la même remarque avec les acteurs qui se dirigent eux-mêmes : Dans Gazon Maudit, la seule actrice qui joue mal, c’est Josiane Balasko. Personne ne peut avoir l’oreille pour soi-même.
8 août 2015 à 19 h 39
[…] pas faire le méchant, qu’il ne faut pas adapter de chefs d’œuvres, qu’il faut parler la même langue que les comédiens, qu’il faut que les décors aient l’air vrai, et qu’il faut faire attention à ne pas créer de […]
21 décembre 2015 à 11 h 17
[…] jamais tourner un film dans une langue étrangère : c’est ce qu’Hitchcock expliquait à Truffaut il y a cinquante ans. Comment expliquer autrement l’échec de Back Home, le dernier film en date du génial Joachim […]