Picoré ce matin dans le podcast conseillé par le Professor Mortimer de Mantes-La-Ville « Pendant les travaux le cinéma reste ouvert », sur France Inter, cette petite citation de Martin Scorsese.
L’auteur des Affranchis vient de voir Reservoir Dogs et on lui demande son avis.
– « Moi, J’ai de la peine pour mes personnages, et je crois que Quentin n’a pas de peine… »
Quelle meilleure définition du cinéma vide de QT ? A part l’excellent Jackie Brown (qui démontre en creux cette théorie), Tarantino n’a pas de personnages, il a des jouets et il les filme. Gangsters, grosses voitures, esclaves noirs ou soldats US, Barbie Mariée et Barbie Karateka : ses personnages ne sont pas de personnages, mais des poupées GI Joe qu’il met en scène avec un talent certain.
Mais sans âme.
A contrario, le cinéma de Scorsese, tout aussi violent, propose systématiquement un point de vue. A l’époque de Casino, le réalisateur expliquait que les scènes de violence inouïes du film étaient nécessaires parce qu’elles correspondaient à la réalité de la mafia, mais qu’elles devaient aussi provoquer le dégoût du spectateur, sans quoi son film serait raté.
Tout le contraire d’un film de Tarantino, en somme.
15 novembre 2013 à 10 h 03
Scorcese a peut-être de la peine pour Di Caprio, il n’a pas de chef d’oeuvre depuis … pffff … Gangs Of NY et encore …
Un Tarentino sans âme vaut mieux qu’un Scorcese sans saveur.
Je n’échange pas mes barils de Django (où Di Caprio tient le meilleur rôle de toute sa filmo) ou d’Inglorious contre 10 barils de tout ce qu’a pu faire Scorcese depuis … 2003
2004 : Aviator (The Aviator)
2005 : No Direction Home : Bob Dylan, documentaire
2006 : Les Infiltrés (The Departed)
2008 : Shine a Light, captation d’un concert new yorkais des Rolling Stones
2010 : Shutter Island
2010 : A Letter to Elia, documentaire coréalisé par Kent Jones
2010 : Public Speaking, documentaire
2011 : George Harrison: Living in the Material World, documentaire
2011 : Hugo Cabret (Hugo)
2013 : Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street)
Aura-t-il de la peine pour Jean Fromthegarden ?
15 novembre 2013 à 23 h 03
On ne parle pas de Scorsese, on parle d’une conception du cinéma. Bien sûr que Scorsese est mort après Casino. est ce que ça le disqualifie pour parler de cinéma ? non.