J’avais bien accroché à la voix légèrement sensuelle et délurée de Charlotte Gabris, quand elle chroniquait la saison dernière chez Drucker* sur Europe1. J’avais accroché à ce personnage de hâbleuse ne doutant de rien, et son mélange sucré/salé de séductrice comique.
C’est ce que j’ai cherché en allant voir Charlotte Gabris au théâtre. Si les textes ne sont pas d’égale qualité, on y retrouve ce charme, et surtout, on est face à une vraie comédienne. C’est ça, la magie du théâtre. Elle est là, Charlotte Gabris, devant vous. Pas de mensonge. Pas d’artifice. Pas de plan de coupe. Pas de deuxième prise. Il faut être bon tout de suite. Jamais la possibilité de refaire une seconde fois une bonne première impression, comme on dit.
Gabris démontre cette capacité de passer du rire au drame en quelques secondes. On voit, en train de naître, une grande comédienne potentielle. Potentielle, parce qu’il faudra maintenant des rôles, et des bons, et des succès, au cinéma ou au théâtre. C’est tout ce qu’on lui souhaite.
*Il faudra rendre un jour grâce à Michel Drucker, formidable découvreur de talents, s’il en est.