Le Professore Ludovico n’a aucune passion pour les frères Wachowski, et s’il reconnaît l’impact de Matrix sur l’histoire du cinéma (CGI et tutti quanti), la trilogie reste un pensum philosophique pour ados, pas meilleur que le Dune de David Lynch. C’est dire.
Donc pas de Speed Racer, et pas de Cloud Atlas. Jusqu’à ce que Karl Ferenc, l’âme damnée du SPECTRE, n’oblige le Professore sous la menace de regarder cette Cartographie des Nuages.
Et là, surprise. Dès les premières minute, ces six histoires entremêlées sont un véritable tour de force, une valse virevoltante d’où l’on sort épuisé, mais satisfait.
On restera néanmoins un peu sur notre faim côté message. L’idée que le gène de la rébellion (ou de la soumission) se transmette à travers les âges laisse un peu pantois. Et on reste pour le moins étonné de l’obsession révolutionnaire constante des frères W. Toute leur œuvre semble marquée sous le sceau de la lutte contre l’oppression : celle des machine (Matrix) celle de la mafia ou des maris (l’excellent Bound), celle de l’état thatcherien (V for Vendetta).
On vous aime bien les gars, on a visiblement lu les mêmes livres, feuilleté les mêmes BD et probablement joué aux mêmes jeux de rôles. On a donc à peu près le même âge, et on voudrait juste que vous grandissiez un peu.
18 septembre 2014 à 20 h 10
Je voulais justement t’en parler pour savoir si tu avais vu ça…
20 septembre 2014 à 18 h 28
Excellent compliment « pas meilleur que le Dune » de l’hurluberlu de Misoula. A noter dans les annales de Cinefast : on reparlera de ce film dans 10, 20 et 30 ans.
PS 1 : j’aimerais que le professor s’ouvre un peu plus au Dharma avec ce genre de film.
PS 2 : pas un mot sur la musique je suis déçu tu vas te la taper en boucle Ike.