Mal joué. Pas de scénario. Très mal post-synchronisé (une gageure, à ce niveau de production). Une fois qu’on a dit ça, on a tout dit de Mad Max quatrième du nom, Fury Road pour les intimes. Même le Professore vous épargnera le sous-texte (la guerre de l’eau, la femme est l’avenir de l’homme, la rédemption par le sacrifice, etc.) Ça existe peut-être, mais nous, on ne l’a pas vu. Et on ne l’a pas vu parce qu’on s’est bien marré, point barre.
On s’est bien marré parce que George Miller sait filmer les courses-poursuites comme personne. Et les bagarres sur un truck lancé à 100km/h comme pas grand monde. Qu’il sait tirer faire des décors qui font mouche, et en tirer parti à chaque seconde… Et surtout, faire peur et de faire rire en même temps, ce n’est pas donné à tout le monde. Miller a gardé son humour punk et ses gags rabelaisiens, malgré Happy Feet et Babe, Le Cochon Devenu Berger.
Ça restera le grand mystère des eighties : comment un homme qui a bâti cette grande mythologie No Future a pu s’abîmer en mer avec la production de deux franchises pour enfants (pas honteuses, mais tout de même !?)
Peut-être parce que Mad Max, c’est tout ce que George Miller sait faire. Et ça se sent. Mad Max 4, c’est juste Mad Max 2 au carré : comme en 1981, les mêmes plans légèrement accélérés pour donner l’impression de vitesse, le même montage, et les mêmes gags.
Mais pour 10 €, on reviendra pour Mad Max 5. En 2045.