On poursuit exploration de l’œuvre d’Howard Hawks, avec un film peu connu des années 30 : Barbary Coast. Le pitch est assez simple : un homme (Joel McCrea) tente sa chance à San Francisco pendant la ruée vers l’or. Et évidemment, il y a une femme (Miriam Hopkins) qui essaie de sortir de Barbary Coast, le quartier mal famé et, en particulier, des griffes du terrible Louis Charnalis (Edward G. Robinson). Une fois qu’on a dit ça, on a tout dit de Ville Sans Loi.
La ruée vers l’or est une des obsessions de Hawks, lui qui avait même voulu adopter L’Or de Blaise Cendrars. Probablement parce que cette épopée est un idéal Hawksien : un monde d’hommes, dangereux mais totalement libre, où les audacieux font leur trou comme lui la fit dans l’usine à rêves, l’expression inventé justement par Cendrars pour designer Hollywood.
À vrai dire Barbary Coast est difficilement visible aujourd’hui ; au sens premier du terme, il est flou. Son principal intérêt est d’y retrouver les figures hawksiennes classiques. La femme forte. Le héros un peu mou. Le grand méchant qui rappelle le Lacenaire (Marcel Herrand) des Enfants du Paradis. On y trouve aussi un vieux marrant (baptisé Old Atrocity dans le film) qui n’est interprété par personne d’autre que Walter Brennan, le futur Stumpy de Rio Bravo.
Il y a aussi quelques belles scènes, une très belle pendaison dans la brume et la boue, et une scène d’évasion sur une barque. Tout cela ne nous empêche pas de dormir, mais c’est bon pour la culture générale du CineFaster.
29 février 2016 à 11 h 36
[…] Barthelmess), des femmes courageuses, dans un port noyé dans la brume, comme dans Ville sans Loi (Barbary Coast, 1935), mélangé à un peu de screwball comedy (L’Impossible Monsieur Bébé, 1938, avec Cary […]
9 juillet 2017 à 15 h 46
[…] Mais sa tyrannie finit par lasser tout le monde, même Groot (Walter Brennan, oui le vieux de Barbary Coast et Rio Bravo). Le fils putatif reprend alors la main, se dressant contre son père […]