Sacré Dan Brown ! C’est reparti pour deux heures de catholic bashing, à tel point qu’on cherche en vain dans le générique la mention « Aucun catho n’a été blessé pendant le tournage ».
Car résumons : non contents de nous avoir caché qu’Audrey Tautou est l’arrière-petite fille de Jésus, les cathos sont aussi : des carriéristes (« je veux être pape à la place du pape »), incompétents (« les carabinieri osent réfléchir à deux fois avant de désobéir à leur commandant pour obéir pourtant à Tom Hanks !! un CITOYEN AMERICAIN, for god’s sake ! »), ignorants (« Ne connaissez vous donc pas votre propre histoire ? » »), contre le progrès (la foule place St Pierre contre les expériences sur embryon humains), fanatiques (le cardinal refuse d’évacuer la place Saint Pierre, pourtant sous la menace d’une terrible bombe), pas reconnaissants pour deux sous, etc., etc. De même, les italiens sont pas très fut-fut’, les suisses sont fanatiques, les allemands tyranniques, les portugais sont gais, et les espagnols sont gnols. Les gars sympas sont noirs (un cardinal sympa), ou irlandais (le camerlingue, fort bien joué par Ewan McGregor).
Et puis évidemment, il y a les américains, représentés à lui tout seul par Robert Langdon, Tom Hanks en personne. Le decent american guy parfait : intelligent, cultivé, pragmatique, courageux, et… toujours aussi pédé : après Audrey Tautou à qui il ne faisait pas grand mal, le grand duduche passe la journée avec une italienne sculpturale et ne lui parle que de physique quantique…
Mais encore une fois, le paradoxe brownien marche à plein : après deux heures de pilonnage anticatho, le film fait un demi-tour inexplicable, inversant tous les repères du spectateur, et terminant sur l’équilibre nécessaire entre foi et science, et qu’il faut bien pardonner à l’église catholique, car (sic) « Personne n’est parfait ».
Les livres de Dan Brown calent très bien une armoire normande, le film de Ron Howard calera très bien un dimanche soir sur TF1.
1 juin 2009 à 11 h 27
[…] religieux. Des comptes régler, peut être avec le camp d’en face. Surtout que son autre roman, Anges & Démons, tape aussi sur le […]
1 septembre 2009 à 15 h 08
Non, même pas un dimanche soir. Ce film est d’un ennui biblique. Il est censé être fait d’énigmes. Le spectateur pourrait être impliqué, on pourrait le faire mijoter un peu en lui donnant quelques indices. Évidemment on proposerait la solution sans lui laisser le temps. mais là, rien de tout cela. le spectateur découvre chaque énigme au moment ou super mollasson asexué trouve la solution. résultat, on s’endort mollement devant TF1, d’autant que l’italienne, qui pourrait nous tenir éveillé, n’est pas vraiment si sculpturale que ça. Vous devez confondre avec les statues du Bernin. Ce film devrait être enseigné dans les écoles de cinéma comme l’exemple de ce qui ne peut pas se faire (ou alors porté par une mode aussi débile que persistante).