Sherlock Holmes illustre les leçons d’Alfred Hitchcock, ou ce que j’appelle plus prosaïquement « Le Théorème d’Olivier » du nom d’un CineFaster illustre exilé en Suisse, et qui dit en substance : « Le réalisateur ne peut être le seul Dieu omniscient de son Univers. » C’est beau, mais qu’est-ce que ça veut dire ? En d’autres termes, c’est que les spectateurs doivent être mis du côté du réalisateur, et pas du côté des personnages… Ils doivent avoir quelques clés (que n’a pas le héros) pour comprendre l’intrigue*. Pour garder une petite longueur d’avance et ressentir quelque chose : peur, énervement excitation.
Ici Holmes résout toutes les énigmes parce qu’il est trop intelligent, et nous on ne comprend rien, parce qu’on est trop cons… Une fois qu’on a compris ça, on laisse Guy Ritchie faire son petit film dans son coin, parce qu’on sait qu’à la fin, il nous expliquera tout, et on s’ennuie donc un peu… Un tout petit peu en fait, car les reste de Sherlock Holmes est plaisant, drôle, bien filmé, bien joué, avec des bagarres créatives et des jolies filles pointues. Un peu trop pushy sur le sarcasme (les amerloques qui s’essaient à l’humour british), mais bon ça passe…
Et puis selon une autre Loi CineFasteuse, dite Théorème de Rabillon (un autre CineFaster théoricien) : « A-t-on vraiment le choix ? » Ce qu’il entend par là, le Rabillon, c’est que le choix est assez faible quand il s’agit de nos thèmes geek favoris : combien de films de Space Opera ? D’Heroic Fantasy ? De Spartiates en jupettes ? Pas tant que ça.
Alors un film qui parle de la Golden Dawn, de l’Inspecteur Lestrade, du Londres occulte de Jack l’Eventreur, on prend.
*Prenez Lost, par exemple. On ne comprend rien, certes, mais JJ Abrams abreuve en permanence le spectateur d’indices ; le pôvre essaie de comprendre, s’inquiète à l’avance des horreurs annoncées par Ben à Kate, s’énerve des atermoiements de Jack, etc. Les scénaristes font ce qu’ils veulent, mais mettent le spectateur de leur côté.
1 septembre 2013 à 12 h 22
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16 septembre 2013 à 16 h 30
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