L’histoire est toujours plus émouvante que la fiction. L’adapter au cinéma, c’est une autre affaire. Pour quelques Titanic réussis (option love story prenant le contre-pied d’une histoire archi-connue), combien de biopics et de films de guerre ratés ?
Paul Greengrass, lui, a depuis longtemps pris une autre voie : celle du documentaire fictionnalisé. Ca avait donné un résultat assez flambant à Bloody Sunday, et ça marche à nouveau pour United 93.
Pourtant, cette fois ci le sujet est super casse-gueule. Un brit s’emparant d’un sujet ultra patriotique, dans des USA tendus jusqu’à la corde sur ce sujet, 11 septembre et terroristes musulmans. Il fallait une grosse paire de cojones pour s’y attaquer et… réussir.
Car en restant sur des principes intangibles : pas de psychologisation, pas de héros, pas de scènes d’exposition, pas de pathos (et notamment une fin exemplaire), il reste tout bonnement collé à son sujet et passionne de bout en bout.
Les terroristes ne sont pas d’affreux barbus, mais des types perdus dans une tourmente plus grande qu’eux. Les passagers ne sont pas héroïques mais courageux.
Courageux, parce qu’il n’y a tout simplement plus rien d’autre à faire.
3 janvier 2009 à 21 h 16
[…] connu pour ses excellents films la limite du documentaire (Bloody Sunday, United 93) apporte ce regard « réaliste » un scénario qui, dans le fond, l’est très peu. Greengrass […]
2 juillet 2016 à 15 h 08
[…] alors que les terroristes ne veuillent jeter l’avion sur la Tour Eiffel. A l’instar du Vol93 – chef d’œuvre s’il en est – les terroristes sont aussi réussis, […]