« Check ignition… Put your helmet on, tell my wife I love her very much, she knows »: bon sang ne saurait mentir. En écrivant ces paroles en 1967, David Jones sait-il que quarante ans plus tard, son rejeton Duncan va réaliser Moon ? Sûrement pas. Mais voilà, la filiation est trop étonnante pour ne pas être notée. Si le fils d’un certain David Bowie nous relate lui aussi les aventures d’un astronaute, seul dans sa station lunaire, et un peu barré (Sam Rockwell, bon comme d’habitude), il y a comme des similitudes. Elles s’arrêtent là : David Bowie a révolutionné le rock, Duncan Jones fait un cinéma plutôt sage. Ce qui n’empêche pas son Moon d’être intéressant.
Le pitch : sur la Lune, on récolte un minerai miracle grâce à quatre moissonneuses automatiques baptisées (ironiquement ?) John, Luke, Paul et Matthew. Pour surveiller ce travail, Sam (Sam Rockwell) est seul, floating in a tin can, embauché pour trois ans. Ça tombe bien, il arrive en bout de contrat, il va retrouver femme et enfant, dès qu’une navette le ramènera sur Terre. C’est en tout cas ce que lui assure son robot à tout faire, GERTY. Max devrait se méfier, car son HAL 9000 à lui a la voix de Kevin Spacey… Et justement, les embrouilles commencent. Sam a des visions : une fille, puis son propre sosie envahissent la station. Que se passe-t-il ?
C’est à cette question que le film va répondre, en une petite heure et demie. Ne cherchez pas le chef d’œuvre, il n’y en a pas, sauf peut-être la performance époustouflante de Sam Rockwell. Moon, c’est juste un petit film de SF bien foutu, et avouons-le, ça ne court pas les rues.
24 décembre 2010 à 1 h 30
Tout à fait d’accord avec votre avis prof. (je sens que ce commentaire fait grandement avancer l’histoire du cinéma).
24 décembre 2010 à 11 h 35
ah ben oui ! pour une fois qu’on ne reproche pas d’être trop gentil, trop méchant, trop austère, trop rock, trop seconde guerre mondiale…
27 décembre 2010 à 13 h 10
Mazette, Hollywood a racheté cinefast et on ne m’a pas prévenu : tout est devenu lisse et bien pensant, des articles jusqu’aux échanges entre les visiteurs (du soir) du site … Va falloir se reprendre en 2011 … Introduire un peu de jeunesse ?
27 décembre 2010 à 13 h 37
attends un peu ma chronique de Skyline !
25 mai 2011 à 12 h 29
[…] et re. Après l’excellent Moon, le jeune Duncan Jones récidive avec Source Code, un film d’action Dickien qui se passe dans […]