jeudi 10 avril 2025
Queer
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
William Burroughs aimait les armes à feu (il en a même tiré des œuvres d’art singulières, en tirant sur des planches en bois). Il a aussi tué son épouse avec un calibre 22 en jouant à « Guillaume Tell » : un verre d’eau posé sur la tête et bang ! Joan Vollmer trépassait. Accident (ou acte manqué avant de devenir homosexuel à plein temps), Burroughs n’aurait donc pas aimé que Luca Guadagnino rate à ce point sa cible en adaptant Queer, son deuxième roman.
Peut-être est-ce ainsi, le même acte manqué : qui trop embrasse mal étreint. Car il est évident que Guadagnino s’est passionné pour cette histoire d’homosexuel vieillissant qui emballe un jeune hétéro dans le Mexique sordide des années 50. Les citations de l’œuvre burroughsienne abondent (millepattes, héroïne, « William Tell act »…) Mais le film ne marche absolument pas. En réalité, rien ne va dans Queer.
Malgré l’affection que nous portons à Daniel Craig, il est peu crédible en écrivain homosexuel. Et il n’est pas aidé par le rôle comique que Guadagnino lui donne. Essayer d’apprivoiser l’humour caustique de Burroughs pour en faire une tragi-comédie n’est pas une mince affaire. Queer est un livre âpre, et Bill, le personnage principal, est l’alter ego autobiographique de Burroughs. Il fallait donc un dur, avec le terrifiant regard de poisson mort qu’il a affiché toute sa vie.
Ensuite, le parti-pris déco, Mexico fifties reconstituée en maquette, sorte de réalisme poétique à La Lune dans le Caniveau matinée de Wes Anderson, rend le film bizarrement irréel, alors que c’est un des livres les plus réalistes de l’auteur du Festin Nu. Avoir tout reconstitué en studio rend le film petit et pathétique, notamment les scènes dans la jungle, qui ont l’air d’avoir été tournées dans le jardin de l’assistant réal’. Guadagnino est loin de ses bases, ça se voit, et on le sent d’autant plus quand il essaie de jouer une partition à la Cronenberg*/David Lynch. Le Weird, c’est un métier.
Ce mélange d’irréalisme et d’acteurs peu plausibles empêchent le film de décoller. Queer n’arrivera jamais à inspirer quoi que ce soit, ni empathie, ni affection, ni érotisme.
Tout le contraire, en somme, de Call Me by Your Name.
* Qui avait interprété à sa sauce Le Festin Nu, une demi-réussite.
vendredi 4 avril 2025
Grand Paris, deuxième
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Brèves de bobines -
Les films ]
Retour avec le Professorino sur Grand Paris, le petit film aux grandes idées. Deux ans après, le film de Martin Jauvat fait le même effet : un Do-It-Yourself sur l’errance francilienne de deux gamins, entre la gare RER de Saint-Rémy-lès-Chevreuse et les Pyramides de l’Axe Majeur de Cergy-Pontoise.
Mais c’est quoi ce film, dont nous bassine le Ludovico, titulaire de la Chaire d’Etudes Bayennes à UCLA, depuis deux ans ? Rien de moins qu’un petit chef-d’œuvre, qui, l’air de ne pas y toucher, propose en scred la possibilité d’un monde meilleur, au travers (rien de moins) que la nécessité d’un Grand Paris accueillant enfin ses banlieues, ou du pouvoir de la bienveillance et de l’amitié. Tout en se moquant, au passage, du complotisme, de la RATP, des mauvais dragueurs et des fumeurs de joints…
Le tout malicieusement camouflé derrière le sourire benêt de son réalisateur (et principal protagoniste) Martin Jauvat.
Un grand film de 80mn, pour 4 euros seulement sur Prime Vidéo.
jeudi 3 avril 2025
Le dormeur du Val (Kilmer)
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -
Les gens -
Pour en finir avec ... ]
La cinéphilie est affaire de souvenirs.
Val Kilmer décrivait lui-même dans sa fabuleuse autobiographie-documentaire Val un grand acteur qui n’avait jamais eu de grand rôle. Le talentueux diplômé de Julliard fut dévoré par Hollywood, comme bien d’autres. Il a tourné dans quelques œuvres marquantes, mais surtout des films sans intérêt, tout en laissant une trace à chaque fois active.
En réalité, ce n’est pas ça qui compte. Comme dans toute relation passionelle – ne sommes-nous pas amoureux de ces dieux de celluloïd ? –, c’est la première rencontre qui compte… Pour nous, l’irruption électrique de Kilmer en Nick Rivers, Elvis Presley déhanché Tutti Frutti de Top Secret, joyau de la pitrerie géniale des Abrahams/Zucker, autoqualifiée « très mauvais film* ».
Il y eut aussi Top Gun : sourire carnassier contre sourire carnassier, premier essai pas très bon – mais homoérotique en diable – des Simpson Bruckheimer ; Tom Cruise eut la bienséance de rappeler Iceman, son wingman quasi mourant, dans son hold-up marketing Maverick. Le seul vrai moment d’émotion du film.
Il y eut aussi Willow, un bon Jim Morrison dans un très mauvais The Doors, et puis des égarements. Jouer Batman pour faire plaisir à ses fils, mais se ressourcer avec un second rôle prestigieux face à De Niro dans Heat, le rôle le plus poignant de sa carrière, en couple maudit Chris/Charlene.
Ça ne suffit pas à faire une œuvre, mais une scène mémorable suffit à imprimer l’œil du CineFaster.
Adieu Val Kilmer, nous ne t’oublierons pas.
* « – Listen to me Hillary. I’m not the first guy who fell in love with a woman that he met at a restaurant who turned out to be the daughter of a kidnapped scientist only to lose her to her childhood lover who she last saw on a deserted island who then turned out fifteen years later to be the leader of the French underground.
– I know. It all sounds like some bad movie. »
vendredi 21 mars 2025
Mickey 17
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Que dire d’un tel film ? Que penser d’un film qui accumule autant de talents (acteurs, déco, propos politique) pour échouer aussi lamentablement, et pour une seule et unique raison ? Cette raison, c’est le ton. Pour cette comédie SF, Bong Joon-ho a choisi la bouffonnerie. Et ça ne marche pas…
Cela pourrait être une grande idée, un film comique dans une SF ambitieuse, une farce sur Elon Musk dans l’espace, un film sur l’esclavage et les dérives de la génétique, une parodie de l’impérialisme et de la colonisation, saupoudré de fausse religiosité trumpiste… Mais voilà, le ton n’est pas bon.
Mickey 17 est une immense bouffonnerie horriblement appuyée. Tell, dont show, doublement : les acteurs racontent l’histoire et la voix off de Robert Pattinson commente par-dessus.
Un simple erreur de ton, ça suffit à faire la différence. On aurait adoré un film sérieux dans cet ambiance (dystopie, vaisseau spatial, planète gelée…) On se serait esclaffés sur une parodie subtile des ambitions martiennes de Dr Musk et Mister Donald. Mais voila, pour une toute petite raison, ça ne marche pas.
C’est un drame ? Non, c’est le cinéma.
mercredi 12 mars 2025
Anora, tristesse et paillettes
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -
Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]
Les producteurs d’Anora ont révélé avoir dépensé 18M$ pour leur campagne des Oscars. Campagne fructueuse, puisque le film de Sean Baker a remporté 5 trophées dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice.
Pour remettre l’église au centre du village, 18M$, c’est la somme qu’a rapporté le film aux USA (38M$ à l’étranger). Mais c’est surtout trois fois le budget du film (un petit 6M$)… Sublime ironie d’un film dénonçant les excès des ultrariches…
C’est pourtant un investissement calculé, qui met le studio de production en évidence (FilmNation Entertainment), et rend éminemment bankable l’actrice et le réalisateur pour de futurs projets. C’était la stratégie, en son temps, d’un certain Harvey Weinstein, qui attirait les talents en leur promettant une statuette.
Mais c’est aussi la folie insensée de ce business, qui préfère mettre 18M$ dans cette campagne, plutôt que de faire trois films avec…
mardi 11 mars 2025
J’Accuse
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Pour une fois, ce n’est pas un oubli. Si, à l’époque, on n’a pas chroniqué J’Accuse, c’est que le film était transparent, à tel point qu’on se demandait en le regardant hier sur France3, si on l’avait vraiment vu. J’Accuse, c’est sûrement le pire film de Polanski, d’habitude grand cinéaste, mais débordé ici par sa volonté pédagogique, et il faut le dire, une mise en scène fainéante.
Mais, maladie du cinéphile, après la lecture d’un mauvais livre offert par la Dame de Bourges, fine Dreyfusarde*, et l’écoute d’un excellent podcast **, on a envie de revoir le film. On le cherche partout, mais hors de question de payer 8,99€ pour voir le chef d’œuvre, et voilà que les dieux du zapping nous le proposent sur France 3.
Bon, le film est toujours affreusement moche. Recolorisé en rouge et vert intenses, comme si Polanski avait tourné sans chef opérateur***, et tout retravaillé en post-production. Cette odieuse CGI transforme aussi sans talent des rues réelles en Paris d’époque. Seuls les décors, reconstitutions d’appartement 1900 magnifiquement éclairés par les fenêtres sauvent la direction artistique. La mise en scène est d’une fainéantise absolue, comme ce procès d’Emile Zola où Polanski fait venir à la barre les différents antagonistes, dans un ridicule achevé. Polanski veut faire œuvre pédagogique sur l’antisémitisme, notamment en filmant la campagne contre Zola comme les autodafés de la Nuit de Cristal, mais 1/ il survole son sujet et 2/ la bêtise de l’armée semble plus l’intéresser.
Car pour le reste – et malgré un cast impressionnant**** – les comédiens sont cantonnés à des caricatures de vieilles badernes de l’armée française, obéissants et imbéciles. Un seul sort du lot, Grégory Gadebois en commandant Henry, le seul qui cherche à sortir son personnage de la banalité.
Le bon point du film est de ne pas faire un film sur Dreyfus, mais sur le commandant Picquart, le vrai-faux héros de l’Affaire. Picquart, on l’a confié à Jean Dujardin, qui cherche désespérément LE grand rôle sérieux qui le sortira des comédies où il excelle. Ce n’est pas encore celui-là. Dujardin veut faire le mec, se la joue viril et coincé, ce qui n’est pas son genre de beauté. Il devrait apporter au rôle sa nature profonde, un peu d’ironie dujardinienne. A chaque fois qu’il le fait, ça marche plutôt bien… Mais, limité par son talent dramatique, corseté par (le manque de) mise en scène, borné par des dialogues très faibles, Dujardin ne peut guère faire plus.
Rôle compliqué, en vérité : Dreyfus fut sauvé par un commandant antisémite qui ne l’aimait pas beaucoup, mais dont, pourtant, la haute conception de l’Armée et de la République le fit s’insurger contre une erreur judiciaire. Pour autant, Picquart ne fut pas un héros total : quand on lui donnât l’ordre d’abandonner l’enquête, il obéit. Et ne sortit du bois que parce qu’il eut le sentiment que sa propre vie était en danger.
Le cœur du film était là, dans le paradoxe de l’affaire : condamné par une armée antisémite, Dreyfus fut sauvé par un antisémite. La dialectique entre un Capitaine qui refusait d’être une victime, ne croyait qu’en son innocence et à la possibilité d’une justice impartiale, face à un antisémite à la fois courageux et veule. Dreyfus est pourtant présenté comme falot, avec en face, Picquart, le « héros » du film contraint et forcé. C’est le cœur de cet affrontement qu’il fallait filmer, cette ambigüité qu’il fallait dénouer. Polanski était le cinéaste parfait pour ça, sur le papier. Malheureusement le cinéaste du Pianiste n’en fait rien, et filme son docudrama sans cœur à l’ouvrage, jusqu’à la dernière scène, seule bonne réplique du film. Picquart, devenu ministre, agrée que tout cela ne serait jamais arrivé sans Dreyfus. Qui lui réplique, cinglant : « Vous n’avez fait que votre devoir ».
* Le faux ami du capitaine Dreyfus, Philippe Oriol
** Alfred Dreyfus, le combat de la République, de Philippe Collin
*** Pas de bol, c’est Pawe? Edelman, chef op’ attitré de Polanski (Le Pianiste, Ghost Writer…), mais aussi Ray, Lee Miller…
**** Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner, Grégory Gadebois, Didier Sandre, Melvil Poupaud, Éric Ruf, Mathieu Amalric, Laurent Stocker, Vincent Perez, Michel Vuillermoz, Denis Podalydès, Damien Bonnard…
vendredi 28 février 2025
The Brutalist
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Dès les premières images, on sait qu’un miracle va avoir lieu : on est immédiatement transporté sur une autre planète cinématographique, le monde du Brutalist. Le problème, c’est qu’on ne sait pas pourquoi… La mission de CineFast est pourtant celle-là : apporter la lumière aux miséreux, expliquer le cinéma aux fidèles, et convertir le non-croyant… Expliquer pourquoi Michael Bay fait œuvre, ou pourquoi le cinéma français sera toujours bourgeois.
Mais là, on reste coi. Rien d’exceptionnel dans The Brutalist. Pas de cadrage inédit, pas de mouvement de caméra insensé, pas d’innovation dans le jeu des acteurs, pas de scénario incroyable. Non, une histoire assez classique, sous la forme d’un (faux) biopic : László Toth, un architecte rescapé de la Shoah arrive aux États-Unis et enchaîne les petits jobs, subit le racisme mais s’impose finalement comme un des grands architectes Brutalistes de son temps…
Et c’est comme si un extraterrestre, nommé Brady Corbet, avait débarqué sur la planète Terre et regardait le monde avec d’autres yeux. La scène d’amour, par exemple, donne l’impression de n’avoir jamais été filmée ainsi.
Même si le film n’est pas sans défaut – et notamment une intrigue de trop dans la deuxième partie – beaucoup de choses sont parfaites. Les acteurs (Adrien Brody, mais il est toujours excellent), sa femme Erzsébet (Felicity Jones, déjà très bien Rogue One). Mais cela, c’est le niveau habituel de l’acting américain. La musique, sorte de Hans Zimmer première manière, composée par un total inconnu (Daniel Blumberg) joue aussi une part très importante dans cet envoûtement, dans ce sentiment de cinéma inédit.
Il y a quelque chose de spécial, d’indéfinissable, dans The Brutalist, quelque chose qui donne envie de retourner immédiatement au cinéma.
C’est rare.
jeudi 20 février 2025
Guignol’s Band
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -
Pour en finir avec ... ]
C’est l’œuvre d’une vie : le démontage, pierre par pierre, des soi-disant Temples du Bon Goût, appelés aussi Palme d’Or, Lion d’Or, Césars, Oscars, BAFTA, Grammys, Emmys, Tonys… En réalité, cérémonies professionnelles où l’on s’autocongratule et où l’on assure la promotion des films en cours ou des prochains…
Nouvelle pierre démontée de l’édifice, et non des moindres, le Goncourt, le livre que votre belle-mère vous offre chaque année. En 1932, belle-maman vous aurait probablement offert Les Loups, de Guy Mazeline, Goncourt de l’année où paraissait un petit livre appelé… Voyage au Bout de la Nuit !
* Anecdote tirée de l’excellent livre de Jérôme Garcin sur les écrivains pendant l’Occupation, Des Mots et des Actes
mardi 18 février 2025
La Folle Journée de Ferris Bueller
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Mauvaise nouvelle : Ferris Buller a vieilli. Le chef-d’œuvre de John Hughes, l’achèvement de son système brat pack – teen movie avec du sens a fini par pâlir avec le temps. Les gags paraissent aujourd’hui très appuyés. Le rythme, frénétique à l’époque, ne l’est plus.
Reste néanmoins la partie dramatique, toujours aussi puissante. L’histoire d’Howie*, le copain dépressif du solaire Ferris qui ne sort plus de chez lui, incarne le carpe diem du film** dans deux Grandes Scènes. Celle du musée où Howie découvre dans un tableau de Seurat***, son alter ego pictural. Une petite fille qui tient la main de sa mère et crie un désespoir silencieux, sur la très belle musique d’Ira Newborn. Et évidemment, la Grande Scène de la Ferrari, où toute la frustration de l’adolescent se catalyse dans le démolissage en règle (et l’assomption de cet acte) de la Ferrari California Spyder, ce jouet d’adulte que son père préfère à sa femme et à son fils.
Il n’en reste pas moins que Ferris Bueller’s Day Off reste une référence absolue, tout à fait visible. Mais, Time, comme dit Mick Jagger, waits for no one…
* Le très bon Alan Ruck, futur interprète d’horribles personnages : Stuart de Spin City et Connor de Succession
** « Life moves pretty fast. If you don’t stop and look around once in a while, you could miss it. »
*** Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte, Art Institute of Chicago.
lundi 17 février 2025
Les Damnés
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Un film sur la Guerre de Sécession qui invoque Kelly Reichardt, c’est comme un Neuf et un Valet à la Belote, on prend.
Mais Les Damnés, on prévient, c’est un peu pour cinéphiles. Un film court (1h30), mais lent, très lent, et contemplatif. Un film des années 70, façon Missouri Breaks ou Jeremiah Johnson, qui suit une escouade de l’armée nordiste en patrouille dans le Montana, donc autant dire aux bordures du monde.
Loin de Gettysburg, de la Shenandoah, de Shiloh, loin du folklore des Bleus et des Gris. C’est bien le sujet de Roberto Minervini : questionner le film de guerre, questionner le western. Les personnages échangent librement sur les raisons de leur engagement, où les résolutions sont religieuses (l’esclavage est un péché), ou purement économiques… On tirera certes quelques coups de feu, mais filmés comme rarement*.
Minervini est comme embedded dans cette patrouille de cavalerie, il les filme au plus près, mais, comme un journaliste, se planque quand ça commence à tirer. On a rarement filmé la guerre de façon aussi peu héroïque, et donc, aussi juste.
Il s’agit plutôt d’une errance, des Américains qui découvrent leur pays, son immensité, son intense beauté et ses nouvelles richesses**.
Ces soldats, qui doivent garder un territoire alors qu’il n’y a personne en vue – on pense au Désert des Tartares – se voient vite coincés. Il faut trouver un passage dans les montagnes… Roberto Minervini se gardera bien de conclure, prouvant à l’évidence qu’on est en plein territoire Reichardtien.
* Sauf peut-être Les Frères Sisters de Jacques Audiard
**Un morceau de quartz trouvé laisse entendre qu’il y a de l’or pas loin…