Ca date, mais je viens de le voir… Petit film sympathique, sans plus, sur un aquoiboniste, procrastinateur de première (Edouard Baer). Autant Baer est drôle à la télé quand il improvise, autant il peine à jouer. Surtout qu’en face, l’immense Cornillac, les excellentes Marie-José Croze et Alice Taglioni n’ont pas de mal à lui voler ses scènes, pourtant visiblement écrites pour lui. Ce qui donne des moments parfois excellents et drôles, parfois des scènes plus faiblardes. On aurait pu, comme d’habitude, aller plus loin, plus fort.
[ Brèves de bobines ]
Petites réactions et conseils de sortie de salle
dimanche 19 octobre 2008
Mensonges et Trahisons… Et Plus Si Affinités
posté par Professor Ludovico
dimanche 19 octobre 2008
La Famille Suricate
posté par Professor Ludovico
Erreur sur la marchandise, ce n’est pas un conte disneyien, c’est un documentaire produit par les frères Weinstein. Ne vous emballez pas, pas de gros gun ici, c’est de la BBC pur jus.
Bon. Malgré Guillaume Canet qui, à la voix off, s’ennuie à cent sous de l’heure (et nous avec), malgré le commentaire lénifiant (« Kolo a peur »… « La famille est en danger ») pontifiant (le méchant serpent contre le gentil suricate, comme s’ils ne partageaient pas la même sauvagerie), les éternels lieux communs (le réchauffement de la planète, l’Afrique où il ne pleut jamais), la musique pourrie (je croyais qu’il était mort, Johnny Clegg) eh bien les images sont splendides… Donc, emmenez vos enfants et votre iPod, mettez Berlioz ou Motörhead à fond, et regardez…
lundi 13 octobre 2008
The Wicker Man
posté par Professor Ludovico
Neil Labute est un excellent dramaturge (Bash, The Mercy Seat, au théâtre), et un de ces cinéastes américains qui justifie la théorie, CineFastienne, d’un cinéma US proteiforme et non reductible aux seuls disneyeries.
Neil Labute est aussi un grand misogyne et ça donne souvent des chefs-d’oeuvre (Nurse Betty, Entre Amis et Voisins). Mais ca peut aussi donner des nanars, comme ce terrifiant Wicker Man, avec le pauvre Nicolas Cage, dont on se demande où pourra-t-il tomber plus bas.
The Wicker Man est un thriller, pas vraiment le genre de beauté de Monsieur Labute. Nick Cage est un flic, qui, suite à un accident qui le met en disponibilité, part enquêter sur la disparition de la fille de son ex. Celle-ci fait désormais partie d’une secte recluse sur une íle, entièrement féminine, et dédiée au culte de la fertilité (vu la moumoute Cagienne, on la comprend). Mais sur cette íle bien mystérieuse, rien n’est vraiment ce qu’il paraît être.
Honnêtement, la fin est pas mal, et dans les mains d’un technicien (Jon Avnet, Jon Turteltaub), c’aurait été un excellent film de genre. Mais là, on voit bien que tout le monde cachetonne, réalisateur compris.
On peut donc s’interroger sur l’intransigeant Neil Labute, qui sort également un thriller sur les écrans (Harcelés, avec Samuel L. Jackson) : vérification le week end prochain.
jeudi 9 octobre 2008
Bobby
posté par Professor Ludovico
L’enfer est pavé de bonnes intentions, et Bobby en est la démonstration.
Bobby, c’est d’abord la réunion de tous les acteurs hystériquement démocrates d’Hollywood : Sharon Stone, Demi Moore, Martin Sheen, et Emilio Estevez, le fils de Martin Sheen, qui réalise. Objectif (louable) : réaliser un film choral sur ce 5 juin 68 où le Bob se fit descendre. « Où étiez vous ce jour-là ? » semble demander le film. Et d’aligner numéros d’acteurs sur numéros d’acteurs, ce qui fait le sel du film : Sharon Stone en coiffeuse trompée, Demi Moore en starlette alcoolique, Shia Lebeouf en drogué débutant, le tout étant censé fournir une fresque représentative des sixties.
Mais le film, justement, pêche par là ; trop lourdement démonstratif, trop appuyé, pas assez subtil sur le racisme, la libération sexuelle, le consumérisme.
Et aussi, a-t-on a rarement vu film aussi hagiographique sur son sujet, démontrant par là-même, l’espoir fantastique qu’avait suscité sa candidature, et la fascination tenace des américains pour la famille Kennedy, même 40 ans après. « Notre Famille Royale », disait fort justement Jamais Ellroy. Rien dans Bobby sur le côté obscur des Kennedy : les liens avec la mafia, le père nazi, les deux frères queutards, non, rien de rien : Saint Bobby meurt dans les bras de son épouse, comme le précise le très respectueux générique de fin, illustré de photos de la Sainte Famille. S’il n’était pas mort, il aurait évité le Vietnam, résolu les conflits raciaux et amélioré la situation économique, rien de moins…
Malheureusement, comme disait Kubrick, « la vie n’est pas comme dans les films de Frank Capra »…
dimanche 24 août 2008
Gomorra
posté par Professor Ludovico
Les vacances sont finies. Il faut donc passer aux choses sérieuses. Gomorra, Majestic Bastille, 19h.
L’argument ? Un film choral sur la camorra : portraits croisés de deux branleurs wannabee Tony Montana, d’un gamin en voie d’être recruté par la pieuvre, du businessman qui enfouit les déchets toxiques, etc.
Derrière cette volonté très pédago (la mafia infiltre toute l’activité du pays), un film pas pédago du tout : narration déstructurée très tendance et caméra portée, tant et si bien qu’on met une bonne demi-heure à comprendre qui est qui et qu’une guerre des gangs ravage la cité. Dommage, car si les histoires ne sont pas passionnantes, les acteurs sont excellents. Il faut donc aller voir Gomorra pour son réalisme terrifiant, mais pas pour ses histoires de mafia déjà vues -en mieux – ailleurs.
lundi 11 août 2008
Jeux de Dupes/15 ans et Demi
posté par Professor Ludovico
Dans l’avion, on est obligés de regarder des films. Mon ami Philippe dirait – sous le fallacieux prétexte que les films d’avion sont censurés et remontés – que ca ne compte pas pour notre Topten annuel. En tout cas, ca oblige à les voir, ces films.
Au programme aujourd’hui : Jeux de Dupes, de George Clooney et 15 ans et Demi, de François Desagnat et Thomas Sorriaux. Dans les deux cas, ça sent la recette de grand mère, dans les deux cas, c’est pas mal sans être transcendant, et dans les deux cas, heureusement qu’il y a des avions pour voir ce genre de films.
Jeux de Dupes, d’abord. Un film qui s’inscrit dans une double tradition : le film de football, et le film Twenties nostalgique. Le pitch : un capitaine de football américain en fin de carrière (George) entrevoit comme seule solution pour sauver son équipe de payer un jeune joueur très doué pour jouer avec eux. Il invente du même coup le foot moderne et professionnel. Il y perdra quelques illusions et arrêtera le foot, mais trouvera une compagne. Sur ce canevas archi-classique, le George nous la joue comédie légère, dialogues cinglants façon Dorothy Parker et petite morale finale sur la nécessité des héros. Mais n’est pas les Coen (O’Brothers) qui veut : si le soufflé est mangeable, il ne monte pas haut.
15 ans et Demi souffre du même problème : sur un canevas tout aussi classique (un père ne comprend plus sa fille ado), le film nous refait La Boum, consciencieusement modernisée par Vincent Ravalec, inspirateur et scénariste du film. Exit My Reality, place à la techno. Le film tient surtout grâce aux seconds rôles (Chabat, et surtout le toujours génial François Damiens (OSS, Dikkenek), et le gentil décalage avec le propos (les hallucinations Barry Lindon/Gore du père). On aurait pu aller beaucoup plus loin dans ce délire, et le film y aurait beaucoup gagné. On apprécie les comédiens (sauf Berléand, ridicule en Einstein/Gimini Cricket), la description réaliste et chaleureuse des ados d’aujourd’hui.
C’est agréable, et ca passera correctement la soirée.
dimanche 20 juillet 2008
Le Beau-Père
posté par Professor Ludovico
Oh sombre révélation ! Je viens de réaliser, grâce à Imdb, que Terry O’Quinn, l’un des héros de Lost (Locke, pour être précis), n’est autre que Le Beau-Père, dans le film éponyme de 1987.
Quoi, vous n’avez pas vu Le Beau-Père ? Mais quel genre de CineFaster êtes-vous ? L’un des meilleurs films d’horreur des années 80 ! Le pitch est simple : Le Beau-Père est un homme bien sous tout rapport, affectueux, paternel, travailleur, a decent american people, qui séduit des veuves ou des divorcés, et les massacre consciencieusement, ainsi que toute leur famille !
Parce qu’il évitait le gore, mais se concentrait sur l’effroi pur généré par ce contraste, Le Beau-Père me fait encore des frissions dans le dos… Il doit être dur à trouver, mais si vous tomber dessus…
*c’est un film de Joseph Ruben, qui a réalisé depuis Mes Nuits avec Mon Ennemi, Money train, The Good Son (Le Bon Fils), et The Forgotten (Mémoire Effacée)
dimanche 20 juillet 2008
La réplique de la semaine
posté par Professor Ludovico
« On rapporte qu’il y a trois mois de cela à Hagensville, la Vierge Marie est apparue dans une plaque de moisissure sur les murs d’une vieille résidence. La nouvelle était à peine connue que déjà la ville était envahie par plus de cinq mille personnes venues contempler son visage.
Votre avion est venu s’écraser sur cette île, et vous avez quand même survécu. A votre départ, vous êtes en fauteuil roulant, et à votre arrivée, vous faites des cabrioles ! Si cinq mille personnes sont capables de se déplacer pour contempler une moisissure, combien se déplaceront pour vous voir, vous ? »
C’était hier soir, vers 23h45 sur TF1, au beau milieu du sixième épisode, deuxième saison de Lost… Y’a-t-il une plus belle définition de notre incroyable besoin de mysticisme, de fantastique, d’imaginaire ? Quelle meilleure réponse pour l’artiste à qui on dit « c’est idiot ce que vous faites ! », sinon la réponse suivante « Si c’est idiot, pourquoi me regardez vous ? »
mercredi 14 mai 2008
Indiana Jones IV : fragile comme du cristal ?
posté par Professor Ludovico
Il se passe quelque chose de bizarre à une semaine de l’Evénement du Mois de Mai (je ne parle pas du festival de Cannes). En effet, la faible promotion d’Indiana Jones et le Royaume de Crâne de Cristal laisse augurer du pire.
Rien à voir, en effet, entre la promo de Star Wars Episode One en 1999, et celui du quatrième opus du Docteur Jones. Le film serait-il mauvais ? Universal aurait-elle fait le choix de minimiser le budget pub/promo, vu l’échec attendu ? Ou joue-t-elle au contraire profil bas, comptant sur l’effet gratuit de Cannes ?
Réponse, pour le meilleur ou le pire, dans une semaine.
samedi 29 mars 2008
Disco
posté par Professor Ludovico
J’ai vu la bande annonce de Disco, et je crois que je vais y aller. Je sais, j’ai honte.