Formidable A La Maison Blanche ! La dernière saison brille de mille feux… Avant-hier, un épisode sur… le serrage de mains !!
Pendant la campagne, les candidats serrent des milliers de mains… Jusqu’à l’accident ! Comment gérer ça ? Pas de soins (le candidat avec un plâtre, ça ferait infirme), silence complet (pour éviter les sarcasmes du camp d’en face) : A la Maison Blanche a beau être une série gentillette, elle ne zappe pas les absurdités, et les compromissions, d’une campagne.
Ainsi hier, un autre épisode, sur le rythme frénétique, absurde, des derniers jours de campagne: pour gagner le candidat doit enchaîner 5 états le même jour. Et ânonner les mêmes messages (la Santé, c’est important, bla bla…), répéter les mêmes encouragements (neutre, évidemment) aux deux équipes de Baseball qui vont s’affronter ce soir-là, et réfléchir à la blague qu’il fera au Tonight Show plutôt qu’à la situation au Kazakhstan…
On comprend mieux le parti pris « idéaliste » de The West Wing : même dans le meilleur des cas, la démocratie oblige aux compromissions, aux à-peu-près, au trivial…
A La Maison Blanche, une leçon de démocratie…
posté par Professor Ludovico
Malgré le Théorème de Rabillon, on ne peut pas tout voir. Pour preuve, Valhalla Rising. Un film qui a tout pour plaire au CineFaster : une histoire de vikings pré-chrétiens, une réputation sulfureuse (et inédite) de gore réaliste, une hype insensée de film d’esthète : Conan The Barbarian meets 2001.
Mais voilà, pas le temps, pas l’énergie, pas les copains pour y aller. Quand ça passe sur Canal, on stocke et on regarde.
On classera Valhalla Rising dans une petite boîte très pratique : les films courts. En 1h30, le guerrier silencieux s’arrête pile où il faut, parce que plus loin, ça pourrait gaver. Pas de dialogue, des images sublimes, mais hiératiques, une musique noisy parfaite mais forcément répétitive : le génie de Valhalla Rising est de s’arrêter à temps.
Porté de bout en bout par le mutique Mads Mikkelsen – le premier méchant de la nouvelle série des James Bond – Valhalla Rising déroule son programme : paysages splendides, violences chrétiennes contre violences païennes, réalisme sordide, à l’exact opposé des bons sauvages sauce Malick.
Valhalla Rising a tout pour plaire.
mercredi 4 mai 2011
Grease
posté par Professor Ludovico
Le croirez-vous ? Je n’ai pas vu Grease à sa sortie ! Trop occupé à découvrir le jeu de rôle, Star Trek et Stanley Kubrick, je n’avais pas une minute à moi en 1978. Et j’ai comblé cette terrible lacune hier soir. Sentence du Professorino : « Ça a pas l’air de te plaire, Papa ! »
Tu m’étonne John ! Voir des acteurs vulgaires chanter du pseudo rock fifties alors que sur mon disque dur m’attend Zack et Miri tournent un Porno, il y a de quoi rager.
Rien à garder dans ce navet dont on a du mal à imaginer qu’il fut un véritable phénomène générationnel, le disque tournant en boucle dans les boums.
Ce qui devrait mettre un peu d’humilité à ceux qui croient dur comme fer qu’Avatar sera toujours aussi génial dans vingt ans.
Patience.
mercredi 6 avril 2011
Les Diables de Guadalcanal
posté par Professor Ludovico
La CineFasterie, et la passion de la seconde guerre mondiale, n’apportent pas que des satisfactions : ainsi, ces Diables de Guadalcanal, réalisé par Nicholas Ray, produit par Howard Hughes (qui s’y connaissait pourtant en cinéma et en avions !), est une belle daube, une sorte de Battle LA fifties. L’argument : une bande d’aviateurs leathernecks (titre VO et argot désignant les Marines), sous la coupe de John Wayne, dur mais juste, bombardent Guadalcanal et se font abattre par les Faces de Citron. Un gentil adjoint (Robert Ryan) voudrait les ménager. Il s’opposera à John Wayne, mais à la fin, il deviendra dur mais juste aussi. Je vous passe l’intermède où John Wayne rentre trombiner madame à la maison et offrir un vrai sabre de samouraï à son fils. (ou l’inverse).
Pire, les séquences d’aviation, tournées au rabais, en studio, façon Têtes Brûlées, sont mélangées à des images super 8 d’époque.
A fuir.
Rendez-nous Papy Boyington, Teedjee et Gutterman !