[ Brèves de bobines ]

Petites réactions et conseils de sortie de salle



jeudi 29 décembre 2011


Tron Legacy
posté par Professor Ludovico

Quel gâchis ! Assembler autant de talents : Jeff Bridges, Michael Sheen, Tron v.1.0, Daft Punk, des graphistes, des animateurs … Pour aboutir à une bouse pareille…

Incompréhensible scénario. Personnages inconsistants. Décalque, juste lifté, des éléments du décor 1.0.
Ne subsiste que des images splendides, des combats magnifiquement chorégraphiés, et l’excellente musique de nos deux Dafteurs, qui font même une apparition casquée…

Il y avait tellement à faire avec Tron, tellement à faire avec l’évolution des technologies, et du videogaming !

Disney avait raté Tron, elle se paye le luxe de rater le reboot.

Petit P.S. ironique et symbolique du déclin d’Hollywood : le jeu vidéo Tron 2.0 est sûrement le meilleur opus de la série. 




samedi 5 novembre 2011


Lone Star
posté par Professor Ludovico

A ne pas rater, lundi 7 sur Arte, la projection, trop rare, du chef d’œuvre de John Sayles. Lone Star, c’est la devise du Texas, et l’intrigue tourne autour de la frontière, où de nouveaux crimes réveillent les fêlures du passé. Une exploration des relations complexes Mexique-USA, sans concession de part et d’autre, et servi par des comédiens exceptionnels.

Vous savez quoi faire lundi soir…

Lone Star
lundi 7 sur Arte, 20h40




lundi 10 octobre 2011


Apollo 18
posté par Professor Ludovico

C’est la mode aujourd’hui des petits films à base d’images « récupérées » : le Projet Blair Witch, Cloverfield, Paranormal Activity illustrent quelque part la décadence du cinéma américain. Hollywood sait-il encore raconter une histoire ? Ecrire un scénario sans faire appel à la sacro-sainte réalité BOATS ? Sans utilisé cet artifice, artistique et technique, des pseudos bandes vidéos miraculeusement « retrouvées » ?

Ceci posé, Apollo 18 reste un produit très acceptable dans cette gamme. L’histoire de cette ultime mission secrète sur la Lune est plaisante, c’est remarquablement réalisée, chaque image copiant à la perfection les… imperfections des vidéos de la NASA. Même si le procédé fait un peu mal à la tête, on finit par l’oublier et se plonger dans l’histoire.

Et comme beaucoup de films de ce genre, Apollo 18 a le génie de s’arrêter quand ça devient un peu ridicule.




mardi 23 août 2011


Bienvenue à Zombieland
posté par Professor Ludovico

Bienvenue à Zombieland fait partie de ces films qui sont évidemment desservis par leur titre et leur thématique. Ne vous y trompez pas pour autant : Rhett Reese et Paul Wernick, ses auteurs et Ruben Fleischer (son réalisateur) iront loin. Le pourquoi du comment en 4 leçons :

– BaZ est magnifique : Ruben Fleischer fait à l’évidence partie de l’école Zack Snyder : chaque plan est magnifiquement cadré, éclairé, filmé. Les effets spéciaux sont particulièrement soignés.

– BaZ a le sens de l’humour. C’est rare dans les films de zombies, où le rire est plutôt du côté du spectateur, en pleine distanciation Brechtienne. Ici, l’humour est compris dans le prix, notamment via ses règles de survie en milieu zombie (Règle #17 : Ne pas jouer les héros)

– BaZ a de grands acteurs : les films de genre attirent rarement un tel cast : Jesse Eisenberg (The Social Network), Woody Harrelson (Tueurs Nés), Emma Stone (Supergrave), Abigail Breslin (Little Miss Sunshine)

– BaZ arrive à conjuguer action, dérision, émotion : pas facile au milieu des tronçonneuses et des shotguns…

Bref, mesdames, ne louez pas Bienvenue à Zombieland, mais surveillez les futures productions de ces trois messieurs…




lundi 22 août 2011


Put the bunny back in the box !
posté par Professor Ludovico

C’est l’histoire d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent connaître… Une Amérique pré Ben Laden, sûre d’elle même et dominatrice, qui produisait de la GCA sans complexe. Dimanche soir, TF1 diffusait Les Ailes de l’Enfer, Con Air en VO, Air Con pour les intimes*

Eh bien à ma grande surprise, ça n’a pas trop vieilli. Pas mal pour un film déjà pas terrible à l’époque. Loin derrière pourtant des autres productions du tandem roi de la décennie, Don Simpson-Jerry Bruckheimer ; loin derrière The Rock, Armageddon, USS Alabama

Mais bon, c’est peut-être le dernier bon Nicholas Cage, et c’est surtout le film d’une réplique, culte forever :

– « Repose le lapin dans la boîte »

*© James Malakansar




lundi 15 août 2011


Cars 2, une question d’éthique
posté par Professor Ludovico

On a beau dire qu’il n’y a rien d’autre à faire à l’Ile d’Aix, que c’est les vacances et que tous les voyants sont au vert (places pas chères, enfants motivés, grasse mat’ garantie), on se refuse à aller voir Cars 2. On veut bien faire un effort pour aller voir la Fontaine de Jouvence, mais Cars 2, jamais !

Même la critique commence à s’échauffer, beaucoup de journaux ne recommandant pas franchement le film, et pourtant, ce ne sont pas les plus rudes (Le Parisien, par exemple)… Comme nous l’avions déjà dit ici, Pixar est devenu Disney : scénario tire-larmes, photocopiés en dix exemplaires, gag foireux et jeu de mots de rigueur (cf. Campagne publicitaire dudit film)…

La 3D n’est plus une révélation, elle est désormais présente partout, et on peut déduire sans trop de risques le déclin probable de ces productions stéréotypées…

En tout cas, l’espoir fait vivre…




lundi 27 juin 2011


A La Maison Blanche
posté par Professor Ludovico

Formidable A La Maison Blanche ! La dernière saison brille de mille feux… Avant-hier, un épisode sur… le serrage de mains !!

Pendant la campagne, les candidats serrent des milliers de mains… Jusqu’à l’accident ! Comment gérer ça ? Pas de soins (le candidat avec un plâtre, ça ferait infirme), silence complet (pour éviter les sarcasmes du camp d’en face) : A la Maison Blanche a beau être une série gentillette, elle ne zappe pas les absurdités, et les compromissions, d’une campagne.

Ainsi hier, un autre épisode, sur le rythme frénétique, absurde, des derniers jours de campagne: pour gagner le candidat doit enchaîner 5 états le même jour. Et ânonner les mêmes messages (la Santé, c’est important, bla bla…), répéter les mêmes encouragements (neutre, évidemment) aux deux équipes de Baseball qui vont s’affronter ce soir-là, et réfléchir à la blague qu’il fera au Tonight Show plutôt qu’à la situation au Kazakhstan…

On comprend mieux le parti pris « idéaliste » de The West Wing : même dans le meilleur des cas, la démocratie oblige aux compromissions, aux à-peu-près, au trivial…

A La Maison Blanche, une leçon de démocratie…




lundi 13 juin 2011


Valhalla Rising (Le Guerrier Silencieux)
posté par Professor Ludovico

Malgré le Théorème de Rabillon, on ne peut pas tout voir. Pour preuve, Valhalla Rising. Un film qui a tout pour plaire au CineFaster : une histoire de vikings pré-chrétiens, une réputation sulfureuse (et inédite) de gore réaliste, une hype insensée de film d’esthète : Conan The Barbarian meets 2001.

Mais voilà, pas le temps, pas l’énergie, pas les copains pour y aller. Quand ça passe sur Canal, on stocke et on regarde.

On classera Valhalla Rising dans une petite boîte très pratique : les films courts. En 1h30, le guerrier silencieux s’arrête pile où il faut, parce que plus loin, ça pourrait gaver. Pas de dialogue, des images sublimes, mais hiératiques, une musique noisy parfaite mais forcément répétitive : le génie de Valhalla Rising est de s’arrêter à temps.

Porté de bout en bout par le mutique Mads Mikkelsen – le premier méchant de la nouvelle série des James Bond – Valhalla Rising déroule son programme : paysages splendides, violences chrétiennes contre violences païennes, réalisme sordide, à l’exact opposé des bons sauvages sauce Malick.

Valhalla Rising a tout pour plaire.




mercredi 4 mai 2011


Grease
posté par Professor Ludovico

Le croirez-vous ? Je n’ai pas vu Grease à sa sortie ! Trop occupé à découvrir le jeu de rôle, Star Trek et Stanley Kubrick, je n’avais pas une minute à moi en 1978. Et j’ai comblé cette terrible lacune hier soir. Sentence du Professorino : « Ça a pas l’air de te plaire, Papa ! »

Tu m’étonne John ! Voir des acteurs vulgaires chanter du pseudo rock fifties alors que sur mon disque dur m’attend Zack et Miri tournent un Porno, il y a de quoi rager.

Rien à garder dans ce navet dont on a du mal à imaginer qu’il fut un véritable phénomène générationnel, le disque tournant en boucle dans les boums.

Ce qui devrait mettre un peu d’humilité à ceux qui croient dur comme fer qu’Avatar sera toujours aussi génial dans vingt ans.

Patience.




mercredi 6 avril 2011


Les Diables de Guadalcanal
posté par Professor Ludovico

La CineFasterie, et la passion de la seconde guerre mondiale, n’apportent pas que des satisfactions : ainsi, ces Diables de Guadalcanal, réalisé par Nicholas Ray, produit par Howard Hughes (qui s’y connaissait pourtant en cinéma et en avions !), est une belle daube, une sorte de Battle LA fifties. L’argument : une bande d’aviateurs leathernecks (titre VO et argot désignant les Marines), sous la coupe de John Wayne, dur mais juste, bombardent Guadalcanal et se font abattre par les Faces de Citron. Un gentil adjoint (Robert Ryan) voudrait les ménager. Il s’opposera à John Wayne, mais à la fin, il deviendra dur mais juste aussi. Je vous passe l’intermède où John Wayne rentre trombiner madame à la maison et offrir un vrai sabre de samouraï à son fils. (ou l’inverse).

Pire, les séquences d’aviation, tournées au rabais, en studio, façon Têtes Brûlées, sont mélangées à des images super 8 d’époque.

A fuir.

Rendez-nous Papy Boyington, Teedjee et Gutterman !




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