[ Brèves de bobines ]

Petites réactions et conseils de sortie de salle



mardi 9 novembre 2010


Kramer contre Kramer
posté par Professor Ludovico

4 oscars, un succès retentissant à l’époque (100 millions de spectateurs, et « Mooon fiiiiils, maaa baataaaiiiillle« ), Meryl Streep et Dustin Hoffman, tout m’incitait à voir enfin Kramer contre Kramer.

Bon.

Pour être gentil, et malgré l’immense talent des comédiens, dont le jeune Justin Henry, ça a quand même pris un sacré coup de vieux… Plaidoyers féministes lourdingues (Dustin ne sait pas faire le pain perdu, mais à la fin il sait : rédemption !)

Ca peut se comprendre, dans l’optique de l’époque.

Mais certains films vieillissent mieux, non ?




lundi 18 octobre 2010


Les Derniers Jours du Monde
posté par Professor Ludovico

Madame la Professore a osé comparer le film des frères Larrieu à Eyes Wide Shut. « Parce qu’il y a du cul et parce que je n’y comprend rien ! »

Ce n’est pas une explication, ça… Mais en creusant, s’il y avait du vrai là-dedans ? Et si les Larrieu essayaient de faire leur Kubrick ? Une option pas si inenvisageable.

La différence, c’est qu’il n’y a aucun propos dans Les Derniers Jours du Monde. Pas de problème identitaire, pas d’interrogation de la sexualité, pas d’interrogation eschatologique…

Non, effectivement beaucoup d’argent, des images splendides, des acteurs gâchés, de l’humour (involontaire ?) mais rien de rien : finalement, elle a raison, la Professore : du cul, à rien n’y comprendre…




mercredi 22 septembre 2010


Dans Ses Yeux
posté par Professor Ludovico

Horreur ! Malheur ! Je viens de réaliser que j’ai oublié de vous parler de Dans Ses Yeux, Oscar du meilleur film étranger 2010 ! Et mon agent au Kremlin qui ne me dit rien ! C’est pourtant elle qui m’avait conseillé de voir ce film argentin !

Dans Ses Yeux est peut-être tout simplement le meilleur thriller de l’année, sans pour autant tirer un seul coup de feu.

Le pitch : un magistrat hanté par le meurtre, vingt ans plus tôt, d’une jeune femme. Un meurtre jamais élucidé, à cause de l’inertie de la justice, dans cette période grise de la dictature argentine.

Vingt ans après, comme chez Dumas, nos héros ont vieilli, qu’ont-ils fait de leur vie ? Blessé à plus d’un titre, notre héros veut reprendre l’enquête. L’occasion pour le spectateur d’apprendre petit à petit ce qui s’est réellement passé, mais on ne vous en dit pas plus.

Très classiquement filmé, malgré un plan séquence d’anthologie, subtil, dérangeant, il ne faut pas rater Dans Ses Yeux. Je sais que j’arrive après la bataille. Mais rien n’empêche de guetter les sorties DVD.




lundi 14 juin 2010


Training Day
posté par Professor Ludovico

D’un livre, on dit qu’il vous tombe des mains. Mais c’est quoi, l’équivalent cinématographique de cette expression ? Tomber des yeux ? En tout cas, c’est ce qui m’est arrivé avec Training Day, pourtant auréolé d’une belle réputation de « film ultra-réaliste sur le métier de flic », et de la performance d’acteur de Denzel Washington (ce qui lui valut d’ailleurs l’Oscar)

Las. Au bout de dix minutes, je en pouvais plus ! Cabotinage de Mr Washington, air de jeune vierge effarouchée d’Ethan Hawke, son partner blanc, et tous les clichés y étaient déjà passé « suck my dick, motherfucker » et autres intimidations crypto-gay. A se demander si tant de virilité ne cache pas quelque passion secrète pour les films de gladiateurs.

J’ai donc effacé les 4 milliards d’octets qui encombraient ma Box, en vue d’enregistrer des spectacles plus réjouissants (France-Argentine, par exemple).

Mais ce qui est intéressant là-dedans, c’est le rapport au cinéma. En salle, je serais resté jusqu’au bout, pestant contre machin ou truc, assis à côté de moi, et m’ayant entraîné dans cette galère*. Non la télé, c’est du jetable, du deuxième choix. On prend, on jette, malgré nos lecteurs Blu-Ray, notre Home Theater et notre écran Full HD. Godard disait que la télé se regarde de haut (nous) vers le bas (l’écran), tandis que le cinéma, c’est l’inverse, comme l’adoration d’un quelconque dieu païen. Ou comme dit Tony Curtis dans Certains l’Aiment Chaud et Marylin, de ces demi-dieux de dix mètres de haut sur l’écran du Loew’s, mais j‘y reviendrais…

*Rappelons que le Professore ne fait JAMAIS de mauvais choix, mais qu’il peut avoir été mal conseillé…




mardi 1 juin 2010


Transformers 3 : Megan Fox remplacée par Rosie Huntington-Whiteley
posté par Professor Ludovico

Parfois le CineFaster prêche dans le désert. C’est le cas avec Transformers, dont on expliqua, au détour d’une projection mémorable dans un drive-in corse, qu’il annonçait une nouvelle hybridation Hollywoodienne : une créature étrange, à mi-chemin entre le conte spielbergien pour enfant, et la badboyerie bruckheimerienne.

Confirmation aujourd’hui, par cette vidéo pour le moins étonnante, en tout cas si l’on croit toujours que Transformers, « c’est que pour les enfants ! ». Victoria’s Secret, la marque de lingerie, félicite son top model Rosie Huntington-Whiteley, qui vient d’emporter le morceau pour Transformers 3. Exit Megan Fox, qui mettait le feu au pauvre Shia LaBeouf dans les deux premiers opus, exit Isabel Lucas, la Decepticon de choc de T2.

Voici donc Rosie Huntington-Whiteley, ex miss petites culottes et soutifs à balconnet, dans un film pour enfants qui jouent avec des camions de pompiers qui se transforment en autobot.

Que fait la censure ?




mercredi 19 mai 2010


No Country for Old Men, revoyure
posté par Professor Ludovico

Après un premier avis mitigé à sa sortie, je suis retombé, dans l’océan d’images dont nous disposons aujourd’hui, sur la deuxième moitié du polar des frères Coen.

Et ma réaction a été beaucoup plus enthousiaste : pour parler, une fois de plus, de cinéastes qui ont confiance dans le cinéma, on devrait montrer ce film…

No Country for Old Men enchaîne les scènes d’anthologie, mais ne contente pas de les aligner ; au contraire, ce sont des briques, de couleurs différentes (comédie, parodie, drame, suspense, action, …) mais qui élaborent toutes un bel édifice dramaturgique.

Ainsi, les personnages se construisent peu à peu, subtilement, – alors qu’eux ne le sont pas, subtils – formidable Woody Harrelson, terrifiant Javier Bardem, etc.

Dans No Country for Old Men, les frères Coen se paient toutes les audaces : supprimer un personnage important sans montrer sa mort, faire une scène d’action quasi silencieuse, pendant dix bonnes minutes, entrer au contraire – in media res – dans une scène fondamentale qui vient de se dérouler, bref, nos gars expérimentent.

Le plus incroyable, finalement, c’est que ça ne se voit pas, car tout cela n’est jamais fait gratuitement : tous ces choix sont au service du scénario, implacablement.

Reste ce qui m’avait un peu gratouillé, la dernière fois : le brusque changement de ton (du thriller-humour noir au drame-existentiel-trop-vieux-pour-ces-conneries)

Cette fois- ci, ça passe comme une lettre à la poste.

Comme quoi.




mardi 6 avril 2010


Le Choc des Titans
posté par Professor Ludovico

Le désir, c’est mystérieux… J’avais très envie de voir Le Choc des Titans avec mes potes, en sortie groupée (ce que je ne fais jamais, vu la difficulté à réunir trois quadras, même des semaines à l’avance…) Mais là, pour d’obscures raisons tenant à un jeu de société qui nous occupe actuellement (Cyclades, pour ne pas le nommer (même les jeux ont des bandes annonces, maintenant), je décidé de tenter le coup avec quelques spartes coupeurs de tête, un athénien adepte des satyres, et un éphésien philosophe.

A ma grande surprise : succès ! Tout le monde est partant… mais là, patatras, j’avais une semaine d’avance sur le chef d’œuvre (prévisionnel) de Monsieur Leterrier… qui a profité de ladite semaine pour casser la baraque aux Etats-Unis (63M$)

C’est donc partie remise pour les maudits des dieux…




mercredi 3 mars 2010


Conspiracy
posté par Professor Ludovico

Un bon sujet, des bons acteurs, ça ne fait pas forcément un film, ni même un téléfilm. Conspiracy, c’est un téléfilm sur la conférence de Wannsee, où Reinhard Heydrich, n°2 des SS, organisa avec Eichmann, l’extermination des juifs en moins de deux heures.

Basé sur la transcription des débats (c’est bien ce qui perd les allemands, ce sens inné de la bureaucratie), le film essaie de donner vie à une dramaturgie qui n’existe pas : on n’a pas peur (et heureusement !) que la conférence échoue. Malgré l’excellence des comédiens (Kenneth Branagh est décidément excellent dans les rôles de méchant), le film ne décolle pas. Il reste néanmoins une sorte de docudrama terrifiant, sur ce que des techniciens, des juristes, des soldats, sont capables de faire, dans le calme d’une maison bourgeoise, au bord d’un lac, un verre de cognac à la main…




samedi 2 janvier 2010


Paranormal Activity
posté par Professor Ludovico

C’est le syndrome Blair Witch : on prend une caméra vidéo, et on fait un film en expliquant pourquoi c’est tourné en vidéo. Ça ne marchait pas dans Blair Witch (trop long, peu crédible), c’était incroyablement inventif dans Cloverfield, et ça marche plutôt pas mal dans Paranormal Activity..

Le pitch : un gentil petit couple (encore !) est ennuyé par des bruits dans leur nouvelle maison. Le mari achète une camera vidéo pour filmer leur nuits, « comme ça, on sera sûrs ! » le film commence donc à ce moment là… comme dans tous les films d’horreur, les failles du couple apparaissent au fur et à mesure, le mec est un gentil macho, il va le payer, la fille est une hystérie, bon c’est pas une surprise…

Pourquoi c’est bien, alors Paranormal Activity ? Eh bien parce que tout ça est fait plutôt en finesse, avec un sens du contretemps qui ne déparerait pas chez le Ridley Scott d’Alien… Tout ça a le bon goût de ne pas durer trop longtemps, et de terminer comme il faut, ce qui est parfait.




mercredi 30 décembre 2009


Tintin et le Lac aux Requins
posté par Professor Ludovico

Séquence nostalgie hier : voir enfin Tintin et le Lac aux Requins, trente ans après avoir lu la BD. Les puristes vous expliqueront que ce n’est pas un vrai Tintin, mais bien un simple projet, scénarisé par Greg, et validé par Hergé.

Mais autant la BD me terrifiait, autant le film est nul, mal dessiné, mal animé. Reste le plaisir de deviner, quelques secondes avant le Professorino, les rebondissements de l’intrigue. Lui a aimé, alors qu’il refuse de les lire, les Tintin ! Allez comprendre la jeunesse d’aujourd’hui !




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