[ Séries TV ]

Il n’y pas que le Cinéma dans la vie.. y’a aussi quelques séries TV…



mardi 17 mai 2016


Girls saison 4
posté par Professor Ludovico

Il n’en faut pas beaucoup à cette série pour nous convaincre qu’elle fait partie des plus grandes. Nous avons regardé huit épisodes en se demandant si ce n’était pas la fin de série. Il a suffit du finale – des trois derniers épisodes, en fait – pour nous convaincre du contraire.




samedi 30 avril 2016


The Leftovers
posté par Professor Ludovico

A-t-on trouvé le nouveau Lost ? Il semblerait que oui. Mais un Lost musclé par HBO (10 épisodes au lieu de 26), débarrassé de ses mièvreries feelgood, et surtout – une promesse qui reste à tenir – abandonnant sa folle course à l’échalote fictionnelle.

Car c’est le serment marketing de ces Leftovers : le Grand Secret, à savoir la disparition concomitante de 2% de la population mondiale, n’aura pas d’explication. Ce n’est pas le sujet de la série, jurent, la main sur le cœur, Damon Lindelof, ex-showrunner de Lost, et Tom Perrotta, auteur des Disparus de Mapleton, le livre dont est tiré la série.

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, disaient Charles Pasqua, ex-showrunner du gouvernement Balladur. Mais dans les faits, c’est le cas ici. Les dix épisodes de cette saison 1 sont comme des moyens métrages racontant la destinée post « Départ Soudain » d’une galerie de personnages tous plus intéressants les uns que les autre. Le flic dont la femme est partie dans une secte, la fille qui part à vau-l’eau, une femme qui a perdu toute sa famille d’un seul coup, un prêtre qui veut désespérément prouver que ce ne sont pas forcément les meilleurs qui partent en premier…

On ne voit pas de défauts – à date – dans The Leftovers. Tout y est formidablement adulte, l’ingrédient manquant de presque toute la fiction américaine actuelle. Un couple ne se crée pas sur un coin de table, mais par approches multiples. Une adolescente qui part pas en vrille aboutit logiquement là où l’attend le moins. Et le reste de la population continue à vivre, tant bien que mal. Les réactions des bons comme des méchants sont logiques. Rien n’est absurde dans les retombées du Départ Soudain.

Reste une inconnue, car la fiction est un mustang indomptable. Comment va évoluer la série ? Car malgré tout, quelques éléments à suspense se sont glissés dans l’intrigue : le flic est-il malade ? Quel est l’objectif de la secte ? Celui du gouvernement, de Wayne ?

De deux choses l’une : soit les auteurs se sont débarrassés de la pression du pourquoi, afin de pouvoir créer des enjeux quand ils le souhaiteront, sans la horde des fans leur tournant autour comme des mouches. Soit ils ont un plan bien déterminé au départ, et la promesse marketing de départ n’est qu’un leurre.

Dans les deux cas, nous sommes déjà accros.




mercredi 20 avril 2016


Mozart in the Jungle
posté par Professor Ludovico

La nouvelle série d’HBO nous est chaudement recommandé par la Duchesse de Suède. Et puis il y a Malcolm McDowell et Lola Kirke*. Trois bonnes raisons de regarder Mozart in the Jungle.

L’argument de la série – basé sur le livre éponyme** – est de montrer les véritables coulisses d’un orchestre symphonique, qui, évidemment, n’est pas composé de jeunes gens sérieux, tiré à quatre épingles, vivant une vie saine et chrétienne, comme pourrait le laisser penser le public qui les suit. Ça drague, ça drogue, ça baise. Et les luttes de pouvoir sont intenses, à commencer pour la direction de l’orchestre, entre un chef d’orchestre feu follet en pleine ascension (Gael García Bernal), et un vieux ronchon en fin de carrière (Malcolm McDowell)… Et ça redescend dans toutes les strates, très hiérarchisées, de l’orchestre. Entre les jeunes musiciens talentueux qui doivent tailler leur place à coup d’archet, car les places sont chères, mal payées, et les amis peu nombreux.

Mais ça, si on s’intéresse un peu la musique classique, on le sait déjà… ou on a vu Prova d’Orchestra de Fellini, en nettement plus destroy.

Reste quelque chose de sympathique, un peu comme Vinyl, qu’on a plaisir à voir sans pour autant réussir à devenir fan. Comme on l’a dit déjà, il y a plein d’autres séries à voir. On va quand même donner sa chance à Mozart, ne serait-ce que pour la musique. Et pour Lola Kirke, aussi.

* qu’on a confondu un temps avec sa sœur, Jemima, plutôt dessalée dans Girls. On s’est dit qu’on avait affaire à une belle performance d’actrice, puisqu’elle est plutôt sage et BCBG dans Mozart in the Jungle… mais c’était la sœurette…
** Mozart in the Jungle: Sex, Drugs, and Classical Music, de Blair Tindall




samedi 16 avril 2016


Vinyl
posté par Professor Ludovico

On voit bien l’intention derrière Vinyl. Martin Scorsese veut payer ses dettes au rock’n’roll, cette musique qu’il adore depuis toujours, lui qui n’a fait que tournoyer autour pour illustrer ses films, du Jumpin’ Jack Flash de Mean Streets, au Gimme Shelter des Affranchis… Puis au travers de documentaires plus ou moins sous sa férule, No Direction Home, majestueux doc sur Dylan, (dont il n’a fait que le montage), ou Shine a Light entièrement conçu, lui avec les Rolling Stones. Mais aussi The Last Waltz, le concert d’adieu de The Band, et sa série documentaire sur le blues.

Et en parlant des Stones, il y a évidemment une curiosité dans Vinyl. Ou plutôt deux. Vinyl est la première série signée Mick Jagger. On imagine ce que l’une des plus belles langues de pute du Rock’n’roll peut apporter, c’est à dire des anecdotes par milliers, glanées pendant soixante ans sur les route du rock business. Et ça ne manque pas : un portrait au vitriol de Led Zeppelin et son manager Peter Grant, dès le pilote. Ou une petite vacherie sur Warhol, Lennon, etc.

La deuxième curiosité, c’est Jagger, le fils. James, le fils de son altesse et de Jerry Hall, ne fait pas que ressembler à son père, il joue et chante très bien, et malgré ses trente ans, est très crédible en protopunk newyorkais. Le reste du cast est époustouflant, à commencer par la révélation Bobby Cannavale, pur acteur Scorsesien, et Olivia Wilde, son épouse frustrée, excellente…

Réuni autour de Scorsese, on retrouve l’équipe habituelle de requins de la production issu du gotha de la télé américaine ou d’Hollywood : Terence Winter (Les Sopranos, Boardwalk Empire, Le Loup De Wall Street), John Melfi (House of Cards, Sex and The City, Nurse Jackie, De la Terre à la Lune) Allen Coulter, réalisateur d’épisodes de House of Cards, Sex and The City, Nurse Jackie, Boardwalk Empire et même Rich Cohen (auteur d’un livre réjouissant, Yiddish Connection, sur les gangsters juifs…)

Pourtant cet assemblage de talents n’est pas complètement satisfaisant. Car on peine à voir le projet, au-delà de ce catalogue raisonné du rock. Blues, rock’n’roll, reggae, punk, funk, glam rock, hard rock, disco, rap… tout cela est évoqué avec passion, mais quelle est la destination de Vinyl ? Ou veut-elle nous emmener ? est-ce une tragi comédie façon Les Affranchis ? Une rédemption d’un producteur par le punk, façon bio déguisée de Malcom McLaren ? Une vraie tragédie sur un homme qui sombre ? Ou une comédie sur le rock business ? Il y a un peu de tout ça dans Vinyl, qui reste assez accrocheur (et nostalgique) pour nous empêcher de décrocher.

On ira jusqu’au bout de la face A.




dimanche 3 avril 2016


Newsroom, saison 2
posté par Professor Ludovico


Le Professore Ludovico, dont la rigueur n’est pas la première qualité, découvre avec effroi qu’il avait rédigé une chronique de Newsroom, saison 2, en 2015… et qu’il n’a pas publié ! la voici donc…

Le Professore Ludovico aime bien critiquer, c’est plus rigolo que de dire du bien. Il abreuve la plupart du temps ces colonnes de commentaires acerbes sur le montage, le scénario, et la dramaturgie bancale des films et séries qui ont le malheur de croiser son œil acerbe.

Mais si on veut prendre une leçon, il suffit de regarder The Newsroom. Une dizaine de personnages principaux. Des intrigues multiples et emmêlées. Des personnages hauts en couleur, drôles et émouvants. Et des sujets faciles, comme le nombre de langues parlées en Afrique, la com de l’armée américaine, le gaz sarin au Peshawar, la vie sexuelle compliquée des journalistes suivant la campagne du républicain Mitt Romney, le type de médicament à prendre en cas de forte dépression, le manque criant de leaders d’Occupy Wall Street. Le tout évidemment en un seul épisode*. En cinquante-deux minutes.

Vous l’aurez compris, ce genre de bijou sort forcement de la Cristallerie Royale de Monsieur Sorkin, garantie de qualité depuis 1992.

Bien sûr, on dira que c’est très américain, gentillet, el toutim. Mais qu’attendent les scénaristes pour faire une version dure, ou française, des œuvres de Mr Sorkin ? Il y a une version noire, c’est House of Cards. C’est plaisant, accrocheur, fincherien en diable, mais un peu putassier aussi. Ça accroche le spectateur par ses plus mauvais sentiments : ces méchants qui nous gouvernent, Washington qui complote sur le dos des contribuables, etc.

Aaron Sorkin est un libéral engagé. Il défend quelques idées simples, (et françaises, ce me semble) comme la démocratie, la liberté d’expression, et énonce les outils pour maintenir ces libertés durement acquises : l’armée, la police, les médias, les gouvernements, les parlements. Sous une coque feelgood, Aaron Sorkin défend ses idées âprement.

Mais surtout, on ne peut que s’émerveiller devant cette magnifique technique d’écriture, ces intrigues compliquées au début et merveilleusement limpides à la fin, ces dialogues brillants, pédagogiques et drôles. On ne savait pas, avant lui, que tout cela pouvait exister.

Il y a quelques années, une pub Nike vantait les mérites d’une chaussure tout terrain avec un footballeur américain qui jouait aussi bien au Baseball, Bo Jackson : « Bo knows football. Bo knows baseball. BO knows basket ball…”

Comme Bo, Aaron Sorkin sait tout faire.

*The Newsroom S02e04




jeudi 24 mars 2016


The Newsroom, season finale
posté par Professor Ludovico

Nous avons eu peur. Peur en effet que The Newsroom ne soit pas une grande série d’Aaron Sorkin… Peur qu’on ne soit pas dans la bonne veine Sorkinienne : plutôt La Guerre selon Charlie Wilson que Des Hommes d’Honneur, Steve Jobs que Social Network

Aaron Sorkin, le Janus de la télé américaine (démocrate feelgood bon teint et fumeur de crack en rehab), nous présentait en effet un bien mauvais visage dans la première saison de The Newsroom : le gentil idéaliste pontifiant, et évidemment démocrate. Une leçon de morale assez insupportable, à l’image de MacKenzie McHale (Emily Mortimer), la très énervante rédac’ chef angliche d’une rédaction boboifiée à l’extrême (composée uniqument de jeunes garçons et filles intelligents, sympas comme tout, et même un indien rescapé de Slumdog Millionnaire)… La coupe était pleine. Nous étions prêts à sauver Jeff Daniels, le seul réac de l’affaire, républicain, buveur, fumeur et womanizer … Mais avec Sorkin il faut être patient, et écoutant les sages conseils du Prince d’Avalon, nous patientâmes…

En effet, The Newsroom décolla, malgré sa grosse surcharge de bon sentiments, vers la fin de la saison 1.

Pour patienter, outre la contemplation furtive d’Olivia Munn*, nous avions le savoir-faire habituel des usines Sorkin : scénarios brillants, intrigues architecturales et dialogues fuselées…

Puis la saison deux représenta une immense avancée. Elle noirci le propos, et notamment plusieurs de ses personnages, elle gagna en réalisme, elle nuança son discours.

La troisième saison, raccourcie**, ne fit que confirmer. De vrais rebondissements, un peu plus d’innovations dramaturgiques : The Newsroom pouvait intégrer les plus hautes marches du Panthéon télévisuel.

Mais elle confirme également la règle qui veut qu’une bonne fin vaut mieux qu’une mauvaise saison. Car les derniers épisodes de The Newsroom sont extraordinaires, tant du point de vue de la forme que celui du fond.

Certes, on aura un peu grossi le trait ici, et un peu trop affiné le trait là. On nous aura un peu trop bassinés sur l’idéal journalistique, son impérieuse nécessité démocratique, et sur la mauvaise foi du fric qui finance ces Don Quichotte modernes. On aura frôlé la ringardise sur la critique d’Internet. Mais avec son final grandiose, digne de celui d’A la Maison-Blanche, Sorkin nous scotche une fois de plus devant notre téléviseur.

The Newsroom est une très grande série, et Aaron Sorkin est son prophète.

* The most beautiful and funny woman in the world, so far.
**Malgré les progrès, HBO a jeté l’éponge.




dimanche 13 mars 2016


The Newsroom, saison 3
posté par Professor Ludovico

Pendant qu’Orange is the New Black se casse la gueule, une autre série relève la tête. On a regardé le pilote de la saison trois de The Newsroom et on s’est d’abord trouvé consterné – comme d’habitude, direz-vous – par la gentillesse dégoulinante de l’usine à Marshmallow Sorkin.

Évidemment au bout de cinquante minutes, on était totalement conquis et prêt à partir pour six épisodes. Ce qu’on va faire dès ce week-end.




vendredi 11 mars 2016


Orange is the New Black, saison 3
posté par Professor Ludovico

Quoi de pire que l’agonie d’une série, si tant est qu’on l’ait beaucoup aimée ? Orange is the New Black est en train de mourir sous nos yeux, dans une agonie de treize heures, lors de cette troisième saison interminable. Le Professorino et la Professorina, complètement scotchés devant les prisonnières de Lichtfield, tentent d’expliquer qu’une série est condamnée naturellement à décliner. C’est tout simplement qu’ils n’ont pas encore vu une Grande Série.

Tout ce qui faisait le talent de la première saison a disparu : cette finesse féministe, des intrigues fortes, et des personnages passionnants, notamment via ces flashbacks, principe tiré directement de Lost, qui amenait le spectateur à tout vouloir savoir du passé de ces femmes.

Mais arrivés en saison 3, Orange is the New Black a succombé à la drogue fatale des séries : les rebondissements. En supprimant quelques personnages attachants, en transformant bizarrement son personnage principal (même si la cause de cette transformation est réaliste), Orange is the New Black s’est perdu en chemin. Cliffhanguer à tout va, c’est se retrouvé dans le vide, accroché à la falaise. La série est aujourd’hui bien en peine de trouver de nouveaux personnages, et de nouvelles intrigues.

Son propos est la plupart du temps affligeant (le roman de Crazy Eyes, le théâtre d’improvisation), ou étendus à l’extrême, comme le rachat par le groupe privé MCC. Ou encore cette histoire d’adoption de bébé : le talent de la comédienne (qui est immense), ne suffit pas à masquer la vacuité de ces rebondissements artificiels.

On a la désagréable impression – comme dans les dernières saisons de Lost – qu’Orange is the New Black a été confié des scénaristes juniors, pendant que Jenji Kohan encaisse l’argent aux Bahamas et prépare sa nouvelle série. Bizarre, car on vient d’apprendre que c’est re-signé pour trois ans de plus.

Pas sûr qu’on les regarde.




mardi 15 décembre 2015


Un Village Français, Saison 6, finale
posté par Professor Ludovico

C’est la fin des classes à Villeneuve. Après cinq trimestres décevants, UVF s’en tire enfin avec une bonne note pour sa dernière rédaction, sur le thème de la Libération. « A travers votre récit, illustrez les faillites de la Libération de la France, et de l’épuration, la fin de la Résistance et l’émergence du communisme et du gaullisme. Vous avez six heures, mais vous ne devez pas abuser des dialogues. »

A l’école, on nous a appris qu’une bonne conclusion pouvait sauver une rédaction. C’est ce que tente Emmanuel Daucé dans ce dernier épisode, celui des désillusions. La politique reprend ses droits, dans une France meurtrie et au bord du chaos. Les communistes veulent la mairie de Villeneuve. Les gaullistes n’ont pas l’intention de leur laisser. L’union de la Résistance est terminée, c’est l’heure du réalisme, et tous les coups bas sont permis. Parmi les personnages, il y a ceux qui comprennent, et ceux qui ne comprennent pas.

Les auteurs d’Un Village Français, qui avaient stocké les quelques grammes de subtilité qui leur restaient, les ressortent comme un junkie en manque pour cette dernière ligne droite. Et notamment dans cette dernière scène, qui a du se dérouler dans bien des villages français, où un préfet rebaptise la place centrale au nom d’un illustre résistant. Une scène où tout passe par les regards (le rire désabusé du résistant paysan, les regards tristes échangés entre la militante communiste et le jeune gaulliste), alors que les mots sont vains (le discours ampoulé du Préfet), et qu’une Marseillaise de pacotille, chantée faux par les résistants de la dernière heure, résonne.

Comme si, enfin, ce que nous appelions de nos vœux était possible : raconter une histoire en peu de mots, faire confiance à l’intelligence du spectateur, croire au cinéma.

Il est trop tard, au sixième trimestre, pour rattraper sa moyenne. Un Village Français redouble donc, car nous avons appris (au détour de Télérama) qu’il restait encore une saison.

La saison de la rédemption ? En tout cas celle de l’épuration.




mercredi 25 novembre 2015


Un Village Français, la Der des Der
posté par Professor Ludovico

Il va falloir être résistant. C’est le slogan, très bien trouvé, de la fin annoncée de notre saga Plus Belle la Vie chez les Nazis. Nous sommes en septembre 44, et c’est la Libération, et bientôt l’Epuration. Une période passionnante à traiter, et en fait, on rêverait qu’Un Village Français ne s’arrête jamais, qu’il garde les personnages pour les faire évoluer sous René Coty puis De Gaulle, tant la France d’aujourd’hui est le produit de ces années-là. Mais ce n’est pas le projet de Frédéric Krivine, Philippe Triboit et Emmanuel Daucé, qui comptent bien arrêter au bout de ces six derniers épisodes.

Il est temps, peut-être, de s’arrêter, car les défauts de la première moitié de la saison six sont encore très présents dans ces deux premiers épisodes. A force d’avoir reproché aux auteurs leur manque de technique dramaturgique, ils se sont acheté un manuel de scénario*, et font depuis à peu près n’importe quoi.

On les a encore pris le doigt dans le pot de dramaturgie hier, où les rebondissements s’enchaînaient sans queue ni tête, par exemple, autour du sort des miliciens coincés dans Villeneuve. Avec toutes les astuces possibles (la bombe qui peut se déclencher, les conflits sur la conduite à tenir, l’arrivée mystère d’un personnage disparu depuis des mois, le cliffhanger final, etc.) mais tout ça était si convenu, si annoncé, si mal fait, qu’on avait du mal à reconnaître notre série fétiche. Par ailleurs, on enchaînait les tunnels de dialogue, censé rattraper le temps perdu : trois personnages expliquant dans un long monologue ce qu’ils avaient fait depuis qu’ils avaient disparu de la série, faute de l’avoir montré dans les saisons précédentes.

Pourtant, le propos était là ; raconter les affres de la reconstruction, la France au bord du chaos, sans ravitaillement, sans police, sans état. L’affrontement entre gaullistes et communistes. Tout cela reste comme d’habitude passionnant, et raconté avec subtilité. Dommage que ça ne soit pas le cas de l’intrigue.

A Villeneuve, on le voit, tout a changé, mais rien n’a changé.

* qu’ils exhibent à longueur de générique (Ateliers d’écriture, coordination du scénario, responsable des dialogues…)




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