[ Séries TV ]

Il n’y pas que le Cinéma dans la vie.. y’a aussi quelques séries TV…



mardi 9 juin 2015


Girls s03e03, une fille seule dans la foule
posté par Professor Ludovico

Il suffit d’un plan pour démontrer le talent incroyable de Girls, surtout après Girls Only. Et celui, partant, de Lena Dunham. Un plan, extrait de cet épisode trois de la troisième saison, toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort. Un épisode doux amer au milieu de trois saisons de rigolade permanente qui se passe du sucré à l’acide en moins de vingt minutes. Évidemment sans dialogue superfétatoire, sans explication, un rebondissement inattendu, comme la vie en procure d’amers. Une jeune femme seule dans la foule newyorkaise.

Girls c’est ça : une jeune femme seule et géniale, perdue dans la foule de la médiocrité environnante du cinéma américain.




dimanche 31 mai 2015


Game of Thrones, s05e07
posté par Professor Ludovico

« Un roi est un boucher. Sinon, c’est lui la viande. »

Ça y est, Game of Thrones est de retour.




vendredi 22 mai 2015


Game of Thrones, saison 5 : is winter coming ?
posté par Professor Ludovico

Cette saison 5 serait-elle celle du déclin ? Après cinq épisodes – et déjà deux ratés – il est temps de se poser la question. Qu’on se rassure, la série n’a pas encore sauté le requin, ce bond fatal dans les incohérences qui tuent les séries. Mais il subsiste quelques indices qui font peur.

Le Trône de Fer se met aux rebondissements inexpliqués, un défaut qui a plombé les meilleures intentions des meilleures séries, Lost ou Six Feet Under en tête : on envoie un personnage dans une mission suicide dont les motivations tentent d’être expliquées par un dialogue lourdement explicatif. Pas le genre de la maison Lannister.

Un autre personnage a une promotion et, dans le même épisode, doit effectuer un choix cornélien. Dans des temps plus lointains, GoT aurait distillé cela sur plusieurs épisodes. Rappelons que final de la saison quatre était déjà de cet acabit, en précipitant le destin de plusieurs personnages en un seul épisode, alors que cela aurait fait un parfait cliffhanger de fin de saison et une excellente reprise de saison 5.

Benioff et Weiss aurait-il perdu la Magic Touch ? Ont-ils des contraintes extérieures (finir en saison 7, comme le veut la rumeur ?) Y’a-t-il du tirage dans l’équipe ? C’est le lot de toutes les séries, bonne ou mauvaises, comme le narre brillamment Des Hommes Tourmentés*.

Espérons que tout cela n’est qu’un dérapage ponctuel.

* Des hommes tourmentés, le nouvel âge d’or des séries, Des Soprano et The Wire à Mad Men et Breaking Bad, par Martin Brett (Ed. La Martinière)




mercredi 20 mai 2015


Mad Men, 7 saisons en Ligue 1
posté par Professor Ludovico

Hier c’est terminé la grande saga de Don Draper. 1963-1970, sept saisons des Mad Men : le portrait d’une décennie, mais bien plus que ça, évidemment. Pas seulement la déconstruction des fifties trop idéalisées, ou le deuil des sixties, mais un autoportrait. Celui de nos parents, et de leurs vies coincées de l’après-guerre, mais surtout le portrait de nous-mêmes, le portrait de toutes les vies. Car, comme nous l’avions dit, ces Hommes Fous sont nos frères.

À l’heure où une série tire sa révérence, une question subsiste : avons-nous vu une grande série ? Elle peut nous avoir fait vivre des émotions considérables (comme Lost) et rester une œuvre peu importante (comme Lost). Ce qui décide de cela, c’est le final. La fin du dernier épisode doit être en cohérence avec les valeurs intrinsèques de la série. C’est important dans un film, mais c’est très important dans une série. Par ce que l’investissement consenti par le spectateur est énorme. 92 heures à imaginer ce qu’il va arriver à Don. Va-t-il enfin coucher avec Peggy ? Va-t-il se suicider ? Ou pire, monter sa boîte ? Selon la réponse, le spectateur sera satisfait ou déçu pour toujours.

Seules les grandes séries atteignent cet objectif. Elles savent proposer une fin en tout point conforme avec la destinée que nous imaginions pour chacun des personnages.

Avec les Mad Men, l’enjeu est énorme. La série a depuis toujours, comme on dit, fait « appel à l’intelligence du spectateur » ; pas question d’y déroger aujourd’hui.

Respectant les règles de la dramaturgie Matthew Weiner a fait lentement monter la sauce dans cette saison 7. En plaçant subtilement tous ses personnages sur des trajectoires que l’on a pu deviner (Pete) ou qui ont créé la surprise (Betty).

De même, Weiner a gardé les enseignements de son mentor, David Chase, en proposant une fin ouverte, laissant toute place à l’interprétation.

Maintenant, Mad Men est-elle la plus grandes des séries ? En tout cas elle rejoint l’Olympe : moins engagée que Sur Ecoute, moins dramatique que Six Feet Under, moins drôle que Ally McBeal, la grande qualité de Mad Men est de n’avoir jamais chuté, (contrairement à ce que laissait entendre son générique) : pas d’épisode fantasque (comédie musicale des X-Files), pas de saison ratée (Six Feet Under), pas d’intrigue bizarroïde (Sur Ecoute saison 5). Une fois qu’on a dit ça, il ne reste qu’un seul véritable adversaire aux hommes de Madison Avenue : une autre sorte de mafia new-yorkaise, les Soprano. Et comme Matthew Weiner a appris le métier sous la férule de David Chase, on acceptera volontiers que nos publicitaires et nos mafieux soient premiers ex æquo.




samedi 2 mai 2015


Boardwalk Empire
posté par Professor Ludovico

Boardwalk Empire est une série du milieu. C’est-à-dire, pas la daube habituelle des soirées TF1 ou France2, mais pas non plus le chef d’œuvre immanent. On sent un peu trop le pitch marketing qui pointe, ce qui n’est pas l’habitude de HBO : un film d’époque en costume avec du sexe et de la violence. Les Soprano, pendant la Prohibition. Ou le Game of Thrones des Années 20. Ou le Deadwood de la côte est.

Pour autant l’époque est passionnante (voir la série documentaire de La Prohibition de Ken Burns) ; l’Amérique en train de se construire tandis qu’un trafic (d’alcool, mais ce pourrait être la drogue) peut tout aussi bien la détruire. Et comment le trafic défait le tissu même des institutions, de la police, de la justice, des politiciens…

Ce qui est intéressant dans Boardwalk Empire, ce n’est pas la reconstitution (entre parenthèses, un petit peu empruntée, un peu trop propre) mais plutôt la création d’un personnage génial, Nucky Thompson, joué par un comédien tout aussi génial, Steve Buscemi, que nous aimons depuis Jarmush ou les Frères Coen (Miller’s Crossing, Fargo, Big Lebowski) mais aussi pour ses rôles délirants chez Bay/Bruckheimer (Les Ailes de l’Enfer, Armageddon, The Island)

Ce personnage de Nucky Thomson, c’est l’incarnation même du réalisme politique. Dès les premières secondes du premier épisode, il fait un discours très émouvant sur la façon de sortir d’une famille alcoolique devant une assemblée de suffragettes, évidemment fer de lance des prohibitionnistes. Nucky sort de la salle, et avec un flegme très buscemiesque, lampe une gorgée de whisky et enchaîne une autre réunion évidemment abolitionniste. La série incarne cela, la capacité à survivre dans un monde de brutes – la politique à Atlantic City dans les Roaring Twenties – grâce à un réalisme et un pragmatisme sans faille. Gérer les problèmes les uns après les autres, avec la famille, les amis, les amis des amis, les gens qui votent pour vous et les gens qui ne votent pas pour vous. En utilisant parfois par la violence mais en l’évitant le plus possible, quitte à acheter la paix à prix fort. Nucky est le Louis XI d’Atlantic City.

Steve Buscemi était déjà un immense acteur ; il prouve ici sa capacité à tenir une série de bout en bout avec son physique ingrat et ses fêlures internes, au milieu d’un cast énorme.

Si le série reste assez classique, elle vaut le détour rien que pour cela.




jeudi 30 avril 2015


Game of Thrones, saison 5 : Hail to the queen !
posté par Professor Ludovico

Ça y est, c’est parti ! Après un premier épisode poussif façon Un Village Français (je te remets chaque personnage en situation), un deuxième épisode qui passait la seconde : « For my head ? She should have proposed her cunt ! The best part of her, for the best part of me… »

Ce troisième opus « High Sparrow » lance vraiment la saison 5 avec quelques moment déjà cultes. On comprend enfin certains arcs narratifs lancés parfois depuis TRES longtemps la série (les Greyjoy, les Bolton, Winterfell, etc.) ; les personnages déploient les ailes (immenses) de leurs personnalités complexes ; le tout ciselé finement par les scénaristes de la série phare de HBO.

Au milieu trône Cersei Lannister. Mieux que la blondinette Khaleesi, mieux que le chouchou Tyrion, Lena Headey trouve ici le rôle de sa vie. Mère déchirée par ses enfants, épouse malmenée, sœur acariâtre, amante incestueuse, reine politique qui doit chaque jour réimposer son leadership, le personnage de Cersei est assurément la plus belle réussite du Trône de Fer…

Pour cela, il fallait une comédienne d’exception, que la carrière de Headey ne laissait entrevoir : 300, Dredd, et une flopée de mauvaises séries TV… Elle se révèle ici, dans un rôle subtil, ambigu, émouvant, terrifiant, et elle arrive à nous faire aimer cette mère psychotique.

Hail to the queen!




mercredi 29 avril 2015


Breaking Bad
posté par Professor Ludovico

Avec l’amicale pression de mes amis, j’ai fini par regarder la première saison de Breaking Bad. Qu’est-ce que j’en pense, c’est là la question.

Il y a quelques années, nous sommes allés au Canada avec la Professora, également sur l’amicale pression de nos amis : « Vous verrez, le Canada c’est formidable ! Le pays est gigantesque, les gens sont sympas, ils ont des bagnoles énormes et des paysages à couper le souffle ! » Nos amis avaient juste oublié quelque chose ; nous étions déjà allés aux Etats-Unis, et pas eux. Les Etats-Unis, un pays où les gens sont sympas, qui ont des grosses bagnoles, et leurs paysages sont à couper le souffle. Le Canada est un pays sympathique, mais qui n’a pas le niveau avec les USA (mais où, pour le coup, les gens sont vraiment sympas).

C’est un peu la même chose avec Breaking Bad. C’est un show sympathique, très bien fait, qui a plein de qualités mais n’est pas à la hauteur des grandes séries. Et le Professore Ludovico a la faiblesse de penser que les gens la trouvent géniale parce qu’ils n’ont pas vu Oz, The Corner, Sur Ecoute, pour ne prendre que des séries sur le même thème.

Ce qui gêne sur Breaking Bad, c’est que c’est une série comique, et que finalement, ça ne donne pas tellement envie de la regarder. Car pour être comique, Breaking Bad se doit d’être caricaturale : les femmes sont des desperate housewives, les flics un peu trop cons, et les gangsta latinos un peu trop terrifiants. Enfin, et c’est l’éternel problème, Breaking Bad se croit être clivante et dérangeante parce qu’elle est trash. Comme Dexter. Comme 24. « Tu vas voir ce que tu vas voir ! », nous glisse-t-on à l’oreille. Des gens qu’on fait fondre dans l’acide. Des gens qu’on étrangle avec un antivol. Qu’on fait sauter à l’explosif.

Je m’étonne toujours qu’on soit fasciné par ce genre de violence rigolote, dont Quentin Tarantino s’est fait le chantre absolu. Car j’y vois plus les grandes frustrations de l’Amérique (et les nôtres avec) qu’une véritable provocation. The Wire est dérangeant, parce qu’il montre que Baltimore est entièrement gangrénée par l’argent de la drogue, du dealer à la Mairie : ça, c’est dérangeant, ça c’est clivant. Mais Breaking Bad n’est que l’étalage de la grande frustration de la guerre désormais perdue contre la drogue qui ravage un pays, et qui ne trouve rien d’autre comme héros rédempteur qu’un pauvre type, prof de chimie bouffé par le cancer. Walter White – le point de vue de Breaking Bad – est comme par hasard un grand frustré (sexuel, familial, et professionnel), bien décidé de se venger de l’American Way of Life. Des bonnes femmes qui font chier, de la famille qui pèse comme un couvercle bas et lourd, des beaux-frères machos et stupides, des collègues qui ont réussi et des gamins qui n’écoutent pas en classe.

Si c’est ça la transgression, ce n’est pas si intéressant. Dire du mal de l’Amérique, c’est facile. En dire du bien (comme Aaron Sorkin ou Peter Berg) est plus difficile. Et dire quelque chose, quelque chose d’intéressant, ça, c’est très difficile. C’est ce que fait Friday Night Light, les Soprano, Generation Kill, Mad Men ou Game of Thrones, qui, comme chacun sait, est la grande série sur l’Amérique de 2010, on y reviendra peut-être un jour.

Après, qu’on se comprenne : Breaking Bad est une bonne série, rigolote, marrante, qu’on a envie de regarder en mangeant des chips. En creux, ce n’est pas une série qui vous arrête de boire et de manger. Va-t-on y passer cinq saisons ? That is the question.




jeudi 16 avril 2015


House of Cards, saison 3
posté par Professor Ludovico

John Ford disait (on n’en n’est pas tout à fait sûr, c’est peut-être Howard Hawks) qu’il faut mettre tout le budget du film au début et à la fin. Parce que c’est ça dont on se souvient. Le début. La fin. Et une bonne fin, ça redonne envie d’aller au cinéma.

Ce n’est pas ce qu’ont compris, visiblement, les créateurs d’House of Cards. Dans cette saison 3 – de loin la meilleure – ils font l’erreur manifeste de mettre tout l’argent dans les 12 premiers épisodes et de rater leur final.

On croyait House of Cards débarrassée des oripeaux stupides qui plombaient ses première et deuxième saison :, les excès des personnages, les meurtres en veux-tu en voilà, et les petits commentaires witty du Sun-Tzu à la petite semaine qu’est Frank Underwood.

Ces derniers ont quasiment disparu, mais pour le reste, le dernier épisode renoue avec ses anciens travers. Sans en dire plus, c’est tout simplement ridicule du point de vue de la dramaturgie de cette troisième saison.

Si l’on accepte le postulat de départ (le pouvoir est l’affaire de corrompus cruels et sans scrupules, et leur outil principal est la violence), il est néanmoins impossible d’adhérer à sa traduction concrète. Oui, le Président des Etats-Unis peut commanditer un meurtre. Mais le faire réaliser par un des personnages principaux est tout simplement hors de propos. On ne peut s’imaginer ces personnages l’arme au poing, et cela détruit la suspension volontaire de l’incrédulité, ce mécanisme mystérieux qui nous permet, depuis toujours, de nous régaler de fiction.

Pour le reste, cette saison est excellente ; les conflits du couple Underwood, les enjeux de la nomination à la Primaire Démocrate, les errements de Doug, Remy, Jackie et les autres, offrent de formidables enjeux à des personnages qui ne cessent de s’épaissir.

Dommage de tout gâcher pour un cliffhanger de pacotille.




vendredi 6 février 2015


Veep
posté par Professor Ludovico

Comme on aime beaucoup Julia Louis-Dreyfus, notre foldingue d’Elaine Benes de Seinfeld, on jette un œil à Veep ; la série HBO sur une vice-présidente tout aussi foldingue mais pas aussi drôle.

Dans le traitement, c’est la mouvance d’Arrested developpement, ce style caméra portée, monté à l’arrache qui ne me sied guère. Mais le problème n’est pas là. Là, ça ne me fait pas rire. C’est bien joué, on voit où sont les gags mais bon, ça marche pas avec moi.

Tant pis, je ne reverrai pas Julia de sitôt…




jeudi 29 janvier 2015


Newsroom, saison 2
posté par Professor Ludovico

Le Professore Ludovico aime bien critiquer, c’est plus rigolo que de dire du bien. Il abreuve la plupart du temps ces colonnes de commentaires acerbes sur le montage, le scénario, et la dramaturgie bancale des films et séries qui ont le malheur de croiser son œil acerbe.

Mais si on veut prendre une leçon, il suffit de regarder The Newsroom. Une dizaine de personnages principaux. Des intrigues multiples et emmêlées. Des personnages hauts en couleur, drôles et émouvants. Et des sujets faciles, comme le nombre de langues parlées en Afrique, la com de l’armée américaine, le gaz sarin au Peshawar, la vie sexuelle compliquée des journalistes suivant la campagne du républicain Mitt Romney, le type de médicament à prendre en cas de forte dépression, le manque criant de leaders d’Occupy Wall Street. Le tout évidemment en un seul épisode*. En cinquante-deux minutes.

Vous l’aurez compris, ce genre de bijou sort forcement de la Cristallerie Royale de Monsieur Sorkin, garantie de qualité depuis 1992.

Bien sûr, on dira que c’est très américain, gentillet, el toutim. Mais qu’attendent les scénaristes pour faire une version dure, ou française, des œuvres de Mr Sorkin ? Il y a une version noire, c’est House of Cards. C’est plaisant, accrocheur, fincherien en diable, mais un peu putassier aussi. Ça accroche le spectateur par ses plus mauvais sentiments : ces méchants qui nous gouvernent, Washington qui complote sur le dos des contribuables, etc.

Aaron Sorkin est un libéral engagé. Il défend quelques idées simples, (et françaises, ce me semble) comme la démocratie, la liberté d’expression, et aussi les outils pour maintenir ces libertés durement acquises : l’armée, la police, les gouvernements, les parlements, et dans Newsroom, les medias. Outils sur lesquels il est plus facile de cracher que de louer. Sous une coque feelgood, Aaron Sorkin défend ses idées âprement. Tout comme son personnage principal, Will McAvoy (Jeff Daniels) défend une certaine conception libérale du journalisme, lui le vieux ronchon républicain. McAvoy, l’avatar fictionnel de Aaron Sorkin lui-même.

Au delà du message de Newsrooom, on ne peut que s’émerveiller devant cette magnifique technique d’écriture, ces intrigues, compliquées au début et merveilleusement limpides à la fin, ces dialogues brillants, pédagogiques et drôles. On ne savait pas, avant Sorkin, que tout ça pouvait exister.

Il y a quelques années une pub Nike vantait les mérites d’une chaussure tout terrain avec un Footballeur américain, Bo Jackson, qui jouait aussi bien au Baseball : « Bo knows football. Bo knows baseball. Bo knows basket ball…”

Comme Bo, Aaron Sorkin sait tout faire.

Aaron knows cinéma.

*The Newsroom S02e04, en ce moment sur Canal+




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