[ Séries TV ]

Il n’y pas que le Cinéma dans la vie.. y’a aussi quelques séries TV…



dimanche 19 septembre 2010


Mad Men, The Wire, c’est reparti !
posté par Professor Ludovico

Deux séries dont vous tannent le Professore depuis le début sont à nouveau à l’affiche ; branchez le magnétoscope !

Les pubards classieux de M. Weiner – devenu phénomène de mode (depuis le temps qu’on vous dit que les fifties sont trop classes pour ne pas revenir à la mode) – entament leur saison 3 sur Canal : femme enceinte, promotions, nouvel actionnaire : ca va charcler sec sur Madison Avenue.

Et la meilleure série de tous les temps, Sur Ecoute (The Wire) est entièrement rediffusee sur France O ! Au boulot, mofos !


Mad Men, le jeudi soir, 22h sur Canal+
The Wire sur France O




mardi 14 septembre 2010


The Pacific 4, 5, 6
posté par Professor Ludovico

The Pacific, c’est (enfin) parti. Avec l’assaut de Peleliu, petit atoll volcanique sans eau perdu dans les l’archipel des Palaos, la série-événement (sic) signé Spielberg-Hanks – a enfin tenu ses promesses. De l’info (et pas seulement des taratatatataaaaa interminables), du réalisme (la barbarie côté US, il était temps), mais tout ça reste des coups de baïonnettes dans l’eau, parce qu’à la fin, les américains ont toujours raison. Les marines méchants, les sadiques, les fous, ce ne sont pas les personnages principaux, ce sont des seconds rôles, qui entrent dans The Pacific pour faire leurs saloperies et ressortent, aussitôt leur forfait accompli.

Les héros, eux, font des bêtises (pipi dans la culotte par exemple, (re-sic)) mais bon, on les comprend : la guerre, c’est dur.

Ce qui nous ramène à notre conclusion de la semaine dernière : The Pacific, c’est la seconde guerre mondiale, non pas pour les enfants, comme nous l’avions écrit, mais pour les américains.

Dans l’excellent livre sur la Guerre de 14 « Retrouver la Guerre« , de Stéphane Audoin-Rouzeau et d’Annette Becker, les deux historiens rappellent « qu’il est plus facile d’accepter que son grand-père ait été tué au combat que d’admettre qu’il ait pu tuer lui-même. Dans la conscience mémorielle, mieux vaut être victime qu’agent de souffrance et de mort. Celle-ci, toujours reçue, toujours anonyme, n’est jamais donnée. On en est toujours la victime. »

C’est exactement qui se passe dans The Pacific. Les japs ne sont que des silhouettes nocturnes vociférantes, ou des corps ensanglantés au petit matin. Le GI n’attaque jamais en premier, où alors seulement la mâchoire serrée par l’émotion contenue. Il ne se laisse pas sombrer dans la violence aveugle, hormis quelques brutes sadiques ou pauvres types rendus fous par les japs.

Cher Steven, cher Tom, encore un effort pour regarder les choses en face…




jeudi 9 septembre 2010


The Pacific
posté par Professor Ludovico

Patatras ! Catastrophe ! Et si le Professore avait tort ? Et si les séries d’aujourd’hui était inférieures au cinéma ? Et si Spielberg n’était pas infaillible ?

C’est en tout cas ce que semble démontrer The Pacific, dont les trois premiers épisodes lundi ont été très décevants, à tous points de vue : dialogues ringards, histoire classique, et même, effets spéciaux de seconde zone.

L’argument : suivre une bande de grunts dans l’enfer du pacifique, de Guadalcanal à Okinawa. Le Band of Brothers oriental. Mais comme son aîné, The Pacific est englué dans les bons sentiments, les soldats-américains-courageux-et-patriotes, le colonel-au-grand-cœur-sévère-mais-juste.

Ce qui était acceptable dans les années soixante ne l’est plus aujourd’hui : comment présenter les Marines comme des boys scouts évolués, alors qu’on a vu Full Metal Jacket ? La guerre comme une épreuve initiatique, depuis Apocalypse Now ou Les Sentiers de la Gloire ? La Bataille du Pacifique comme une grande épopée héroïque depuis La Ligne Rouge, Mémoires de Nos Pères ou le terrifiant documentaire The War ?

The Pacific, c’est la seconde guerre mondiale pour les moins de douze ans…




mercredi 1 septembre 2010


Les Tudors Saison 3
posté par Professor Ludovico

Malgré la baisse de régime, on continue de regarder les Tudors. Plus d’argent, moins d’idées, moins de travail, c’est le lot des séries, mais comme on apprend en s’amusant, pourquoi décrocher ?

Ce qui est dommage, c’est qu’en script doctor amateur, on voit bien ce qui cloche : le complot anti-Cromwell, faudrait l’expliquer plus en amont ; et ce nouveau personnage, il vient d’où ?

Mais bon, le cast joue toujours aussi bien, malgré des dialogues faiblards, et le final est bien.

Poursuivez donc, maître…




vendredi 23 juillet 2010


Les Tudors, saison 3
posté par Professor Ludovico

« Sir Thomas !», « Yes, Your Grace ? », c’est reparti pour une troisième saison des Tudors, la saga BCBG de Michael Hirst.

Heureusement que les Tudors sont passionnants, côté historique (même si peu véridiqus), parce qu’on commence à se lasser du manque de compétences de Mr Hirst en matière de mise en scène ! Heureusement, il y a de beaux costumes, de beaux décors, de beaux comédiens, et on apprend plein de choses… mais sinon, c’est un peu planplan. Scène type : le personnage A entre dans la pièce ; « Bonjour A », lui dit B. « Bonjour B », lui dit A. C’est pédagogique ; au cas où on aurait oublié qui sont les deux gusses, qu’on suit déjà depuis 24 épisodes. A explique ensuite – en général pour la troisième fois – qu’il arrive l’événement z, et qu’il en est fort préoccupé. On savait déjà. Seule variation : le costume : vert, blanc, rouge, ou à poil (assez souvent)…

Mais le reste, la narration, les sentiments, les motivations de ses héros, tout ça, Michael Hirst n’en a cure. De nouveaux personnages apparaissent sans explication (Sir Francis, ou le légal du Pape). C’est la nouvelle saison, c’est comme ça… Henry VIII est blessé à la jambe, on ne sait pas pourquoi.

Hirst s’en fiche. Il est en train de peindre les 300 figurines de son petit diorama au 1/72ème : « L’Angleterre de 1536 » Oh le joli lansquenet ! Ah ! le légat du Pape, tout en rouge !!

Si ça ne vous plaît pas, il s’en fiche. Vous avez le droit de regarder, c’est tout.

Les Tudors,
le dimanche soir (20h45) sur Canal+




mercredi 14 juillet 2010


Carlos
posté par Professor Ludovico

Après quelques péripéties footballistico-magnetoscopières, on peut enfin finir Carlos, le biopic-événement. Enfin, l’événement auto-décreté par Canal+. Car à part l’ambition du projet, on ne voit pas vraiment ce qu’il y a d’événementiel dans Carlos.

Carlos, le film, c’est un peu Tintin. Le Tintin première période, Tintin chez les Soviets, Tintin en Amérique, Tintin au Congo, etc. C’est à dire, pas le meilleur. Comme disait Hergé : « A l’époque, on dessinait une page, un gag à la dernière case, et on ne savait pas trop ce qu’on mettrait la semaine suivante »

Dans Carlos à Vienne, Carlos au Yémen, ou Carlos et les Prostituées de Budapest, c’est pareil. Assayas est un garçon doué avec une caméra, pas de doute. Les acteurs sont bons, la reconstitution est aux petits oignons (on a ressorti une impressionnante collection de 4L, de R12, et de Peugeot 304.

Mais c’est à peu près tout.

Carlos tue des gens, fait de grandes déclarations dialectiques, des dizaines d’avions se posent sur des dizaines d’aéroport, « Aéroport d’Aden, Mai 1979 », Carlos
fume une clope, boit un verre de whisky, achète des armes, fume une autre clope, vend des armes, fume une clope, prend des otages à Vienne, fume pleins de clope… Carlos est une véritable ode au tabac, pas une scène sans voir nos héros la clope au bec, quand ce n’est pas Jacques Vergès ou le Colonel Rondot. Au bout d’un moment, ça en devient presque drôle.

On se croirait un peu dans OSS 117.

Mais à part ça ? L’influence de Carlos qui décline dans les années 80, son discours qui devient confus, ses errements dialectiques, on ne saura rien du personnage Carlos, de ses envies, de ses motivations. Est-il un grand méchant ? Un benêt !? Un voyou auto-investi d’un rôle historique ? On ne le saura pas, parce qu’Assayas reste sagement à distance, sans prendre parti. Pas de point de vue, pas d’enjeu, pas de personnage, pas de dramaturgie.

N’accablons pas trop le cinéaste ; on sent bien qu’Assayas n’est que l’exécutant de luxe, la caution « intello » de Canal.

Intéressant pour quiconque s’intéresse à la periode, mais inintéressant pour le cinéphile. Rétrospectivement, La Bande à Baader, c’était pas mal.




dimanche 11 juillet 2010


Dommages collatéraux de Lost
posté par Professor Ludovico

Tombant sur Flash Forward hier, je me suis surpris à rêvasser devant pendant vingt minutes. Puis, après une scène de poursuite plutôt nulle, j’ai fini par mettre le premier épisode de Battlestar Galactica Saison 3 dans le DVD.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas envie de voir Flash Forward. Malgré le pitch, étonnant (pendant quelques secondes, les protagonistes voient leur futur), la réalisation (toujours nickel) et le cast (beaucoup d’anciens de Lost*), je n’ai plus envie de me faire prendre. Plus envie de découvrir que tout ça n’est qu’un rêve, qu’ils sont en enfer, au paradis, ou dans un univers parallèle. Plus envie de découvrir que John, qu’on croyait membre du Projet Nharta, est en fait le chef des Ceux-là.

Plus envie de se faire avoir.

Cette année, en tout cas.


*Et pourtant aucun lien avec Lost ou JJ Abrams, si ce n’est ABC qui produit le show (et qui a décidé de l’arrêter après des audiences désastreuses, au 22ème épisode…)




jeudi 1 juillet 2010


Nous ne sommes plus Lost !
posté par Professor Ludovico

Ça y est, Lost, c’est fini. Et s’il ne restait qu’une question dans la série événement de JJ Abrams, et une question qui nous taraudait depuis le début, c’est bien « Mais comment vont-ils faire pour boucler leur bouzin ? » Lost allait-elle être une nouvelle déception, comme les X-Files, ou même la fin du Prisonnier ? Vu l’incroyable imbroglio fantastico-mystique déballé depuis six ans, c’était hautement probable.

Depuis mercredi, on a la réponse, une réponse finalement en demi-teinte. Car contrairement à ce que l’on a pu entendre ici et là, ce dernier épisode est tout à fait logique et plausible ; tout peut s’expliquer, depuis six ans, par cette fin. Et les dernières images de la série, et la séquence post-générique, qui nous ramènent là où tout a commencé, sont parmi les plus émouvantes de la série. Le cœur est donc satisfait, et apaisé.

Mais la tête ne l’est pas : tout ça pour ça ? 121 épisodes pour finalement revenir là ? Car c’est avant tout un problème de longueur : si Lost n’avait duré qu’une année, cette fin aurait été parfaitement acceptable.

C’était compter sans les mensonges de la prod, qui avait juré ses grands dieux – et c’est particulièrement le cas de la dire – que l’île n’était absolument pas… Ce qu’elle se révèle être aujourd’hui, dans l’épisode final !

Le problème, ce n’est pas tant le mensonge, c’est l’éternel problème scénaristique du Playing God. L’auteur ne peut pas être le dieu omniscient de son œuvre, au contraire, celle-ci doit se construire avec celui ou celle qui la reçoit, lecteur ou CineFaster, spectateur de théâtre ou amateur d’opéra. Bien sûr, l’auteur à toute liberté pour jouer au chat et à la souris avec son public, mais il doit maintenir une certaine connivence. Ici, tous les fans de Lost étaient prêts à suivre JJ Abrams jusqu’en enfer – et c’est ce qu’ils ont fait finalement -, mais cette révélation finale, toute logique qu’elle soit, ne cadre pas avec le reste. Pour une bonne raison : nous nous sommes passionnés pour toutes les intrigues annexes (le projet Dharma, les Autres, le Temple, Widmore) et nous attendons des réponses… En développant ces autres mystères, les scénaristes amènent des centaines de nouvelles questions dans la tête des spectateurs (qui est Juliet ? Que veut Widmore ? Que signifient les Chiffres ?) Et comme toutes ces questions doivent trouver une réponse (c’est la base de la dramaturgie), les enjeux augmentent aussi vite qu’une table de poker. Notre intérêt grandit, et nous voulons être satisfaits : nous voulons des REPONSES*.

En résumé,si l’on était le District Attorney qui devait juger contre J.J. Abrams, Jeffrey Lieber, Damon Lindelof, et ABC, on pourrait résumer notre réquisitoire ainsi :

– 2004 : sur une commande de Lloyd Braun, JJ Abrams rewrite le concept de Lost : survivants + île mystérieuse + flashbacks. En complicité avec ABC, (mais aussi parce que toutes les séries fonctionnent ainsi) aucune fin n’est imaginée. Si la série est un succès, on ouvrira ainsi plus facilement l’histoire sur de nouvelles intrigues, et donc de nouvelles saisons.

– Le succès étant au rendez-vous, l’accusé Abrams propose alors des pistes annexes diablement intéressantes : l’expérience psychosociologique (saison 2), L’enfer, c’est les Autres (saison 3 (ma préférée)), puis il invente carrément un procède scénaristique, le flash-forward**, qui lui permet de raconter le retour au pays de nos héros. C’est brillant, mais cela ne repose pas sur grand-chose, et la série se met à décliner (saison 4)

– Comme à son habitude, le déserteur Abrams abandonne son bébé pour en adopter un autre (Star Trek, puis Fringe). Il obtient pourtant – luxe exorbitant à la télé US – le confort artistique de finir la série en deux saisons (35 épisodes !) C’est cette chance-là qu’il gâche, et c’est ce qu’on peut le plus sûrement lui reprocher, avec ses deux co-scénaristes : (saison 5 (le Voyage dans le Temps) et 6 (le Bien et le Mal) : deux saisons très faibles, dont on sent qu’elles sont très nettement fabriquées au rabais (mauvais scénarios, réalisation poussive, effets spéciaux pourris, décors en carton-pâte, dialogues miteux, et acteurs peu convaincants…)

– Désormais, il faut au tandem Lieber/Lindelof, à qui ABC a confié les clefs du camion, trouver une fin, oui mais laquelle ? Les saisons 2 et 3 ont lancé tellement de pistes passionnantes que le spectateur est accro. C’est d’ailleurs devenu si compliqué que la prod’ elle-même ne s’y retrouve plus ; elle engage un spécialiste de la continuité pour assurer la cohérence avec le reste. Cela ne suffira pas, car répondre aux questions est un art difficile, beaucoup moins amusant que d’en poser en permanence. On rajoute donc de nouveaux mystères (le Temple, l’Univers Parallèle) et de nouvelles péripéties ridicules (aller chercher l’avion, aller chercher le sous-marin, détruire l’avion, détruire le sous-marin) pour finalement aboutir à cette fin pirouette, qu’on aurait pu placer à importe quel moment de la série.

Que reste-t-il, alors, de Lost ? Des innovations (le flash forward), de beaux moments (un épisode pilote d’anthologie, le retour des Oceanic 6, le bunker), des personnages originaux (Jack, Sawyer, Hurley, Juliet, Ben, Locke, Faraday), une musique magnifique, une réalisation de grande qualité…

On retiendra aussi que JJ Abrams fut le premier à transcender son media, en ajoutant du web, et des jeux vidéos, à la structure scénaristique de la série.

Mais en même temps, qui recommanderait Lost à un newbie ? Le voyage fut passionnant (et mes 28 chroniques en témoignent), mais infligerait-on 80 heures d’une série, dont la moitié seulement est réellement passionnante ? En cela, et malgré ses nombreuses innovations, Lost est peut-être la dernière série télé « à l’ancienne ». Un pur produit industriel, manufacturé tant qu’il y a de la demande, et dont on arrête la production quand le public n’en veut plus. Ce schéma économique fonctionnait dans l’antique système de télédiffusion, à la fin du XXème siècle, quand l’on attendait chaque samedi avec impatience son nouvel épisode de Dallas. Mais dans le monde du téléchargement, de la VOD, quel intérêt d’acheter – très cher – l’intégrale de Lost quand seulement la moitié vaut le coup ? On en regarde quelques-uns, et puis on zappe. On ne va pas acheter l’intégrale…

Pour cela, Lost est condamnée à rester en deuxième division, avec les X-Files, Desperate Housewives, Heroes, 24, loin derrière le firmament des véritables œuvres : Sur Écoute, les Sopranos, Six Feet Under, Seinfeld ou A la Maison Blanche…

*A ce titre, Lost est peut-être la série à avoir le plus généré de théories, comme on peut s’en rendre compte sur l’immense Lostpedia

** Dont il fera une série éponyme, qui ne rencontrera pas le succès (une saison seulement), bientôt sur Canal+




samedi 29 mai 2010


Lost 6ème, épisode 7 et 8
posté par Professor Ludovico

Lost continue de réserver de belles surprises. Comme ces retrouvailles au ralenti, dans le dernier épisode mercredi, ou la musique de Michael Giacchino arrive toujours à créer l’émotion. Ou à faire naître des personnages magnifiques, comme Benjamin Linus, ou Sawyer, en partant d’archétypes pourtant caricaturaux (le méchant globuleux, l’escroc gravure de mode).

On fait petit à petit – à la Raymond Domenech – entrer le banc en cours de jeu. Tiens, revoilà Claire ! Revoilà Widmore !

C’est un petit peu capilotracté, mais nous sommes toujours là…




jeudi 27 mai 2010


Playlist du moment
posté par Professor Ludovico

Musique : Lady Gaga
Série : Lost, of course
Livre : Jusqu’au bout de nos Messerschmitts (livre de souvenirs du Général Galland)




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