[ Hollywood Gossip ]

Qui a dit quoi sur qui dans la bonne ville de Babylone…



mercredi 9 mars 2016


Les sœurs Wachowski
posté par Professor Ludovico

L’incroyable feuilleton transgenre Wachowski se poursuit après la révélation de changement de sexe opéré par Andy Wachowski. Une information toute chaude, aux bons soins de Maitre Fulci.

Andy devient donc Lilly. Rappelons que son frère avait déjà changé de sexe en 2012, pour devenir Lana, après une love story, et un ménage à trois SM, très, très compliqués.

Une histoire incroyable, mais si hollywoodienne, racontée ici par votre serviteur.

A côté, Le Voyeur, c’est Candy.




vendredi 22 janvier 2016


Jodorowsky’s Dune
posté par Professor Ludovico

Par les mystères d’Internet, et les sombres affiliations RSS qui nous ont fait, un jour, nous abonner à un forum consacré à l’univers de Dune, nous apprenons la projection fortuite de Jodorowsky’s Dune, le documentaire tant attendu sur le mégafilm mort-né qui précéda la version de Lynch.

Comme chacun le sait, Arrakis, a planet also known as Dune, a été créée pour éprouver les fidèles. Donc l’attente, la frustration fait partie du chemin de croix fremen. Mégafilm planté, adaptation lynchienne ratée, série kitchissime, et maintenant documentaire qui n’arrive pas à sortir : le fremen est habitué à l’attente.

Mais le voici. La tempête. Notre tempête. Tout beau, tout chaud, à L’Etrange Festival*. La salle est pleine pour l’événement. Après une petite pique sur la veuve Moebius qui aurait ralenti la sortie (on ne voit pas bien pourquoi), le présentateur lance la projection. Et le doc est passionnant, pas seulement pour les fans de Dune, mais pour tous ceux qui s’intéressent au cinéma, notamment à la mécanique Hollywoodienne.

Car Dune avait tout pour plaire : un intérêt naissant pour la SF (Star Wars est dans les starting blocks), un livre best-seller, un casting d’enfer (Jagger, Dali, Welles), des concept artists au top (Moebius, Chris Foss, Giger). Et pour la première fois, un storyboard complet du film. Celui-ci circule largement à Hollywood. Les grey suits sont impressionnés : on n’a jamais vu un tel travail de préparation. Mais Dune a juste un petit problème : Alejandro Jodorowsky. Beaucoup de studios sont prêts à faire le film, mais sans Jodo, l’Orson Welles bourré aux amphétamines, vibrionnant 24 heures sur 24, un brin dictatorial**. Hollywood repère les génies à cent mètres, mais veut pouvoir les maîtriser. Sans l’argent US, Michel Seydoux renonce à y aller seul.

Alors que ce terrible échec fait sombrer la fine équipe dans une immense déprime (Dan O’Bannon fera ainsi un séjour en hôpital psychiatrique), Jodo, tout à sa philosophie zen, en tire une leçon de vie : Dune ne sortira jamais, mais Dune – tel l’esprit de Muad’Dib – inondera la pop culture de son influence. A commencer par L’Incal, et Les Metabarons, deux BD où Moebius et Jodorowsky recycleront leurs idées. Et ensuite, évidemment, Star Wars, dont on retrouve des plans issus du fameux storyboard. Mais aussi Alien qui récupère Moebius, Chris Foss, Giger pour produire qui produira le chef d’oeuvre shocker, véritable libération psychanalytique de l’immense frustration d’O’Bannon. Comme si Dune était cette créature tapie dans le ventre d’O’Bannon, et qu’elle ne demandait qu’à jaillir dans l’espace, où – comme chacun sait – personne ne vous entend crier.

Reste une question, entêtante, posée dès l’entrée du documentaire, et qui tourmente le Professore depuis 1977 : quel cinéma de SF aurions-nous aujourd’hui si ce Dune-là était sorti avant Star Wars ?

Poser la question, c’est y répondre.

* Le film sortira le 16 mars 2016 en salles.
** Il faut voir les scènes où il raconte comment il a forcé son fils de 14 ans à un entrainement intense de ju-jitsu pour tenir le rôle de Paul Atréides. Avec le fils (50 ans) à côté de lui. Et aussi celle où il conseille à Dan O’Bannon de « tout vendre » pour venir s’installer à Paris faire le film. Ce que le scénariste fera, à ses dépens.




jeudi 30 octobre 2014


Bye bye Jimmy
posté par Professor Ludovico

C’est plein de tristesse que nous apprenons la fin de Canal Jimmy. Car c’est sur le câble, et sur cette chaîne, sous le précieux conseil de madame Dolly, que commençât notre passion des séries. C’était en 1992, et nous regardions Dream On, la Mère de toutes les Batailles. Dream On, dont les créateurs ne sont rien de moins que David Crane et Marta Kauffman, futurs auteurs de Friends. Dream On, l’histoire délirante d’un éditeur divorcé toujours amoureux de sa femme, mais tellement biberonné de télé qu’il pense littéralement avec des extraits de films (avec une petite fixette pour la filmographie de Ronald Reagan). Une thématique qui ne pouvait que nous toucher, nous qui parlons souvent comme Apocalypse Now ou Y’a-t-il un Pilote dans l’Avion ?

Mais surtout Dream On – et Jimmy – furent l’impulsion initiale : après vinrent Seinfeld, Star Trek, Friends, Profit, Les Soprano et la première saison de Sur Ecoute

Jusqu’à ce que Canal+ réalise ce que nous avons déjà compris ; sa filiale était assise sur un tas d’or, ce magot des séries télévisées américaines, si incomprises, si méprisées dans l’hexagone. Elle rapatria Seinfeld sur Canal, et nous avec. Il ne restait plus qu’à la TNT d’achever les chaînes payantes, et à Jimmy de mourir avec.

Bye bye Jimmy… Thanks again.




lundi 6 octobre 2014


Tetris
posté par Professor Ludovico

Interdit de rire. On avait déjà entendu parlé des adaptations de Monopoly et de Risk, par Ridley Scott himself. Mais depuis que Peter Berg est capable de faire un film à partir de la Bataille Navale, il est interdit de rigoler devant le projet qui s’annonce.

Tetris. Oui un film sur le truc avec des carrés rouges, les L et des T. Qui pour jouer le Cube ? On ne sait. Quelle va être l’intrigue ? On ne sait pas non plus. En tout cas, ça promet.

On a tort de dire que Hollywood n’a plus d’imagination…




jeudi 17 avril 2014


Fincher perd son Jobs
posté par Professor Ludovico

On l’annonçait, la bave s’écoulant des babines : le duo de choc Social Network, Sorkin-Fincher, était reformé pour s’attaquer au biopic du Commandeur des Croyants, le génial designer de Lisa et du Newton, monsieur Steve Jobs lui-même.

Malheureusement, Fincher a osé demander ce qu’il demande à chaque fois : le final cut*. Ce qui n’a pas plu à monsieur Sony, exit donc David Fincher.

Reste à savoir qui cuisinera la recette Sorkin, une bonne surprise n’étant pas à exclure. Et vu le sujet, il reste de grandes chances qu’on aille voir le film quand même. On n’est pas sectaires.

* Pour Social Network, Fincher avait formulé trois exigences : tourner le scénario tel quel sans y changer une virgule, l’assurance des avocats du studio que le film ne risquait aucun procès de la part de Marc Zuckerberg**, et, évidemment, le final cut.

** Le Zuck, grand prince, invita tout le personnel de Facebook à une projection privée de The Social Network, et se contenta du commentaire suivant : « They got the clothing right. »




lundi 3 mars 2014


Pourquoi Leonardo di Caprio n’a-t-il pas eu l’Oscar ?
posté par Professor Ludovico

CQFD.




mercredi 5 février 2014


Actualité de Police Python 357
posté par Professor Ludovico

Les grands films ne meurent jamais.

Les grands acteurs non plus.

On devait regarder les Seahawks battre les 49ers et aller au Superbowl, mais cette saloperie de football américain dure quatre heures et boom ! On tombe sur Police Python 357, le chef d’œuvre d’Alain Corneau. Et on tombe assez tard dans le film pour rester, parce qu’on sait qu’on va enchaîner les 3 Grandes Scènes : Montand qui se défigure à l’acide, Signoret qui le supplie de l’aider à se suicider, et la fusillade finale.

Mais aujourd’hui, c’est surtout la performance de Signoret que l’on retient : un monstre paralysé dans son fauteuil roulant, qui protège les crimes de son mari pour maintenir les apparences de la bourgeoisie de province, mais qui, une fois mise au fait devant le désastre, ne rêve que d’en finir. Sa scène finale avec Montand est un chef d’œuvre du genre. La voix chevrotante, au bord des larmes, Signoret le supplie d’appuyer pour elle sur la détente : « Sinon, je dirais tout. Je mentirais. Je savais très bien mentir quand j’étais vivante. »

Un ange – ou un démon – passe. On ne peut s’empêcher de penser au vrai couple, Signoret-Montand, les deux monstres sacrés du cinéma français. Lui, encore séducteur, et Casque d’Or, devenue une grosse dame moche. Et la trahison qui traine entre eux, depuis l’histoire de Montand avec Marilyn Monroe sur le tournage du Milliardaire.

Signoret puise-t-elle dans ces ressources pour jouer ça ? Sûrement.

Le regard dépité de Montand en contre champ en est le plus bel aveu.




dimanche 2 février 2014


R.I.P. Philip Seymour Hoffman
posté par Professor Ludovico

Le Temps d’un Week-End, Twister, Boogie Nights, The Big Lebowski, Happiness, Magnolia, Séquences et Conséquences, Dragon Rouge, Truman Capote, Presque Célèbre, Punch-Drunk Love, La 25e Heure, Mission Impossible 3,
7h58 ce Samedi-Là, La Guerre selon Charlie Wilson, Les Marches du Pouvoir, Le Stratège, The Master
, …

Martin Brest, Roger Donaldson, David Mamet, Cameron Crowe, Joel et Ethan Coen, Paul Thomas Anderson Spike Lee, J.J. Abrams, George Clooney, Mike Nichols…

Que dire de plus ?




vendredi 24 janvier 2014


Pyramide du Louvre et Sanisette Decaux
posté par Professor Ludovico

Pour une fois, on est d’accord avec Jean Pierre Jeunet. Eh oui, tout est possible sur CineFast.

Sur 20minutes.fr, l’auteur du multichromatique L’extravagant Voyage du Jeune et Prodigieux T.S Pivet déverse sa bile sur le cinéma français, un reproche qu’on fait souvent au vieux Ludovico. En deux mots, Jeunet fustige la faible qualité des films français « moches, mal montés, mal filmés, mal joués, mal sonorisés, mal écrits… plus c’est moche, plus c’est de l’art ! » Et de jouer, non sans raison*, à l’historien du cinéma : « C’est encore la tradition de la nouvelle Nouvelle Vague qui nous pourrit la vie. »

Et voilà l’auteur immortel d’Un Long Dimanche de Fiançailles qui part sur cette magnifique métaphore, dite Syndrome de la Pyramide du Louvre : « Le long-métrage français, c’est quand même à 90% l’apothéose de la laideur et ça ne dérange personne. J’appelle ça le syndrome de la Pyramide du Louvre et des chiottes Decaux. La pyramide du Louvre, en verre, ça ne peut pas être plus beau et ça avait fait tout un scandale. Les chiottes Decaux, c’était des horreurs, mais je n’ai jamais lu une critique négative. La laideur ne dérange personne et la beauté choque, et ça c’est très français. »

La formule est rigolote et en plus, on est d’accord avec toi Jean-Pierre ! Même si l’excès inverse – dont tu te fais le champion – qui préfère l’esthétisme à tout crin aux dépens de vrais personnages et d’une histoire qui tienne debout n’est pas forcément la solution.

* La Nouvelle Vague fustigea dans les années cinquante la « Qualité Française » des René Clair et autres Claude Autant-Lara, héritier d’un certain cinéma de qualité, mais conformiste et éloigné de la réalité. Tandis qu’eux s’emparaient des toutes nouvelles cameras 16mm et filmaient dans la rue… technique dont allait s’approprier Dennis Hopper pour Easy Rider, et ses suiveurs du Nouvel Hollywood.




mardi 10 décembre 2013


Pensées Coeniennes
posté par Professor Ludovico

Dans l’excellent So Film de Novembre, il ne fallait pas rater une extraordinaire interview des frères Coen. Florilège.

« Le problème, c’est le gens nous prennent pour des cinéastes sérieux. Les critiques pensent que nous nous foutons de la gueule de notre pays. La vérité est plus simple : nous faisons partie de cette Amérique. »

« Les français sont connus pour vous transformer sont en artiste alors que vous n’avez rien demandé. C’est quand même le peuple qui trouve que Clint Eastwood est un génie, non ? Comme Woody. Vous avez vraiment une affection pour les mecs qui jouent du jazz ! »

Barton Fink : « Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais l’année où on a eu la Palme, c’est Polanski qui présidait le jury. Et dans Barton Fink, on a quand même emprunté pas mal de gimmicks à son cinéma. Si on avait voulu draguer Polanski on n’aurait pas pu mieux s’y prendre… »

« On a eu le temps d’observer ces réalisateurs qui au début gagnent un peu plus de fric que prévu et se mettent à le dépenser n’importe comment. En payant notamment une armée d’agents et d’avocats… après ils achètent des bureaux hors de prix sur Melrose Avenue. Et puis un jour il faut qu’ils remboursent leurs prêts et paient leurs 13 attachés de presse. Alors ils sont prêts à réaliser n’importe quelle merde pour rembourser leur crédit.
Nous, on vient dans les bureaux des producteurs avec des vieilles baskets et des jeans pourris. Au moins ils savent que la négociation sera difficile
. »

Sur les Biopics : « On sait déjà tout sur Bob Dylan. C’est super Dylan, mais est-ce que sa vie est plus attirante que celle de Phil Ochs ? »

« On est restés très agnostiques sur la réussite. Est-ce que c’est mieux d’avoir un bon box office avec True Grit ? Est-ce que c’est mieux de gagner les oscars avec No Country for Old Men ? Ou est-ce que c’est mieux d’inspirer les gens, ici et là, avec un film sorti de nulle part comme The Big Lebowski ? Vaste question. »

Vaste question en effet, quand on a tout : le succès, des Oscars et une Palme d’Or !




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