[ Hollywood Gossip ]

Qui a dit quoi sur qui dans la bonne ville de Babylone…



dimanche 10 novembre 2013


Fétichisme
posté par Professor Ludovico

Nous sommes tous des fétichistes, et les cinéphiles font partie des pires, mais là n’est pas le propos.

Le fétichisme, c’est croire doté de pouvoirs magiques ce qui ne l’est pas, et Télérama, dans son édition du 9 novembre, tombe dans le panneau.

Michael Ardnt, annonce le magazine, a quitté le navire Star Wars VII. Ce n’est donc pas le scénariste du surévalué Little Miss Sunshine qui écrira la suite des aventures de Luke Skywalker. Qui donc, alors ?

Et Télérama de s’enthousiasmer : JJ Abrams et… Lawrence « L’Empire Contre Attaque » Kasdan. Magie de la marque. Kasdan a fait le meilleur Star Wars, il va bien nous pondre un bon épisode 7.

C’est oublier que Kasdan, cinéaste adulé du Professore (Les Copains d’abord, Grand Canyon, La Fièvre au Corps), est à la ramasse depuis 1991. Avoir été bon dans les années 1980 ne veut pas dire être bon aujourd’hui. Kasdan a changé (il a 64 ans aujourd’hui), le public de la saga a changé, et nous avons changé, nous aussi.

Mais bon, voilà les fétichistes de Star Wars rassurés…




mardi 30 juillet 2013


Où sont les stars ?
posté par Professor Ludovico

Vanity Fair fait partie des lectures obligées du CineFaster. Sans prétendre y être abonné, le Professore y a fait ses plus belles découvertes, notamment les extraits d’High Concept (le fameux Box office de Charles Fleming). Bien écrits, avec du contenu, les articles de Vanity Fair tranchent avec l’habituelle soupe des autres magazines. Il ne faut pas rater l’annuel « Hollywood issue » qui donne la tendance pour l’année, qui est in, qui est out.

Voilà en tout cas le premier numéro de la toute nouvelle édition française, avec déjà un dossier sur les blockbusters de l’été… Et sur leur nouveau modèle économique : pas de star, surtout pas de star…

Comme l’explique Simon Kinberg (chef scénariste des futurs Star Wars), l’Hollywood des années 2010 est désormais basé sur les franchises (X-Men, Spiderman, Star Wars). En gros, 5 films par an qui rapportent 20% des 10 milliards de dollars réalisé par les 600 films produits par Hollywood dans l’année. « Coller des stars dans le cast de ces franchises reviendrait à faire affronter des marques concurrentes, i.e. « Brad Pitt » vs « Batman«  ». C’est pour cela qu’on n’y trouve plus aucune star, mais des jeunes pousses venues de la télé, qui coûtent beaucoup moins cher et ne vampirisent pas le produit.

Ce nouveau paradigme est né, paradoxalement de l’immense succès de Minority Report : une fois payé Spielberg, Cruise, et les droits des produits dérivés, la Fox réalisa qu’elle n’avait fait aucun bénéfice ; une conclusion s’imposa à tous : plus jamais ça ! On prendra désormais des acteurs jeunes, pas chers, et sans pourcentage sur les recettes. La fin du système inauguré par le Batman de Burton, qui rendit Jack Nicholson si immensément riche. D’où les casts pour le moins suprenants des plus grosses machines de l’été : Zachary Quinto (Star Trek), Andrew Garfield (Spiderman 2), Henry Cavill (Man of Steel), Idris Elba (Pacific Rim). Qui serait capable de les citer de tête ? D’évoquer une quelconque filmographie ?

Mais surtout, où sont passés les stars ? Dans des films (un peu) plus ambitieux qu’ils coproduisent le plus souvent. World War Z (Brad Pitt), Oblivion (Cruise), Elysium (Matt Damon), After Earth (Will Smith). Vanity Fair, malicieux, note que c’est à chaque fois, le même scénario : un homme seul, un soldat, combat pour la survie de l’humanité sur une terre post apocalyptique. Un thème universel, sans références américaines, sans ennemi identifié (russkof, arabe, chinois), sans humour connoté, et sans sexe : le meilleur moyen de partir à l’assaut d’un marché de plus en plus globalisé…




jeudi 16 mai 2013


La Mafia à Hollywood
posté par Professor Ludovico

Tout est dans le titre : le Professore ne s’est pas donné la peine de feuilleter ce petit livre paru chez Nouveau monde Poche, il l’a acheté les yeux fermés*. Grand amateur de films sur la mafia, lecteur assidu de James Ellroy**, il lui était impossible de faire l’impasse sur ce petit livre.

Petit, car pas forcement bien écrit, ni sérieusement documenté comme le sont habituellement les essais américains. Mais facile à lire, et passionnant de bout en bout.

Tim Adler adopte une structure chronologique qui permet de décrire la fascination réciproque – et grandissante – entre ces deux institutions typiquement américaines : Hollywood imitant la Mafia, et la Mafia parodiant Hollywood en retour.

Des années 20 à aujourd’hui, on suit cet étrange va et vient, tant financier qu’esthétique. Dès le départ, Hollywood est un racket intéressant pour l’Outfit (l’entreprise, un des nombreux surnoms de la Mafia) : la mafia de Chicago infiltre (ou crée de toutes pièces) des syndicats de projectionnistes, puis dicte sa loi aux exploitants : deux personnes par cinéma, sinon on brûle des pellicules, on diffuse les films à l’envers, on coupe avant la fin… Ceci fait, on braque le pistolet dans l’autre sens : pour faire partie de ce si bon syndicat, il faut payer son écot, et voilà les projectionnistes rackettés également. Sans parler de la prohibition, où seule la mafia est en mesure de fournir l’alcool des fêtes orgiaques organisées à Hollywood. La Mafia décide donc de s’installer sur la cote ouest, et de se lancer dans la prostitution, l’alcool, le jeu, et la drogue…

Ces « exploits » inspirent la Babylone moderne, qui propose immédiatement des adaptation filmiques de ces hauts faits : Scarface (1932), évidemment inspiré de la saga Capone, mais aussi Little Caesar (1931). Le succès de ces films est si important, et irrigue tellement la culture américaine (« The World is Yours« ), qu’elle finit par influencer les gangsters eux-mêmes, qui copient fringues, répliques, et façon de tenir un revolver. Un phénomène que l’on retrouvera quarante ans plus tard : Mario Puzo, l’auteur du Parrain, imposera ce terme, qui n’existe pas dans la Mafia.

On navigue ainsi d’Al Capone aux Incorruptibles, de Sinatra à Johhny Fontane (son alter ego dans le film de Coppola), de Bugsy Siegel à Bugsy, le film de Warren Beatty, de Joseph Kennedy à JFK, des Affranchis à Casino, de Kim Novak (menacée parce qu’elle couche avec Sammy Davis Jr) à Marilyn Monroe (menacée parce qu’elle couche avec les frères Kennedy), de Robert Evans, producteur du Parrain, à Robert Evans, accusé de meurtre et de trafic de drogue***, des Sopranos, aux acteurs des Sopranos (Lili Brancato, en prison pour un vrai meurtre).

Le livre navigue ainsi de décennie en décennie, d’allers en retours, jusqu’au Mafia Blues des années quatre vingt-dix, amplement décrit dans les Sopranos. Tim Adler dresse le tableau épique, qui embrasse tout le vingtième siècle, de ce que Brando, à la sortie du Parrain, voyait comme une métaphore de l’Amérique. Ou comme le chantait U2 à la fin du Gangs of New York de Scorcese : the hands that build America.

* Il aurait du mieux les ouvrir : c’est assez mal traduit
**Presque toutes les personnalités du livre défilent comme personnage chez Ellroy (Meyer Lansky, Sam Giancana, Mickey Cohen…)
*** Comme c’est formidablement raconté dans son autobiographie : The Kid Stays in The Picture.

La Mafia à Hollywood
Tim Adler
Nouveau monde Poche




lundi 13 mai 2013


Terence Stamp vs George Lucas
posté par Professor Ludovico

Peu à peu les langues se délient, depuis que G. Lucas a vendu son tank à 4 milliards de dollars. Là c’est Terence Stamp dans Le Figaro qui taille un short à son expérience starwarsienne dans le rôle du Chancelier Valorum. Stamp a accepté le rôle, dans le seul espoir de jouer avec Natalie Portman, qu’il considère comme la meilleure actrice actuelle.

Las : « Quand je suis arrivé sur le tournage le premier jour, j’ai demandé à George Lucas où était Natalie à qui je devais donner la réplique. Et Lucas m’a répondu « ici ! » en me désignant un point lumineux sur fond vert. Il lui avait donné un jour de congé. En fait j’ai compris que les acteurs n’intéressaient pas Lucas. Ce qu’il aimait, lui, c’était les jouets, les effets spéciaux. Lucas considère les acteurs comme des outils. Mais autant j’ai aimé être un outil dans les mains de Fellini, autant j’ai détesté ça avec Lucas. »

Ce n’est pas très nouveau, Liam Neeson et Ewan McGregor avaient fait à peu pres les mêmes reproches à l’époque.

Mais ça fait toujours plaisir, on se sent moins seul.




dimanche 24 mars 2013


Hollywood Babylon enfin en français !
posté par Professor Ludovico

Après des décennies d’attente, le livre culte de Kenneth Anger est enfin traduit : Hollywood Babylon*, le brûlot trash que tout CineFaster se doit de lire dans sa vie. Et ceux qui pensent que c’était mieux avant devraient lire aussi, tiens !

Car on oppose souvent un Avant mythique – les années 20 ou d’autres -, que l’on pare de toutes les vertus, morale et bienséante, à notre époque moderne, soi-disant gangrenée de tous les excès, fric, drogues et sexualité débridée.

Hollywood Babylon a ce mérite ; ce n’était pas mieux avant, et parfois, c’était pire. L’Hollywood des années folles était une véritable Sodome et Gomhorre, où peu de gens finissent changés en sel. Pédophilie, partouzes, voyeurisme, drogue, alcool, meurtre, extorsion, tout est décrit par le menu dans Hollywood Babylon, y compris la complaisance de la presse.

Vous y retrouverez, au coin des chapitres, les héros connus ou (désormais) inconnus : Charlie Chaplin, Randolph Hearst, Eric von Stroheim, Frances Farmer, Fatty Arbuckle, Rudolph Valentino. Mais aussi un yacht, ainsi qu’une bouteille de coca, des couloirs secrets, une équipe de foot, et une Buick Electra…

Extraordinaire, implacable, trash, Hollywood Babylon est une lecture indispensable.

*Hollywood Babylon
Kenneth Anger
Editions Tristram




jeudi 14 mars 2013


Spielberg se prend pour Napoléon
posté par Professor Ludovico

Après AI, Steven récidive : il s’attaque au deuxième scénario abandonné par Kubrick : Napoléon. Un projet qui tenait à cœur au Maître, qui dut lâcher prise quand la Warner lui annonça qu’elle ne suivrait pas eu égard au retentissant échec de Waterloo, le film de Sergueï Bondartchouk avec Rod Steiger.

La mort dans l’âme, Kubrick renonça à son bébé, qu’il comparait auprès de Michel Ciment « à la campagne de Russie » ; arrêter le film avant l’hiver, éviter la bataille de trop, et échapper à la Berezina. Kubrick recycla le monumental travail de préparation dans Barry Lyndon.

La question, aujourd’hui, c’est qu’est-ce qui fait courir Steven ? Qu’est-ce qui pousse Spielberg à suivre, aussi obsessionnellement, les pas de Kubrick ? Dans son chef d’œuvre, Les Corrections, Jonathan Franzen nous met en garde contre la prétention des enfants à « corriger » les erreurs de leurs parents, sous peine d’immenses déceptions…

AI était, à cette aune, un demi succès. Une première partie Kubrickienne, glaciale, sur l’adoption, la parentalité, l’humanité… La deuxième, spielbergienne, partait dans tous les sens : le robopute Jude Law, Robin Williams Dr Know, mais se terminait en beauté avec la vision prémonitoire de New York, pris dans les glaces…

Napoléon est présenté par l’auteur des Dents de la Mer comme une mini-série, ce qui est déjà de bon augure. En 3 ou 6 épisodes, on pourra donner à ce Napoléon l’ampleur qu’il nécessite. Après, Spielberg est-il le bon réalisateur/producteur pour un sujet aussi peu consensuel ? On incline à penser que non. Lincoln, Amistad, Band of Brothers, The Pacific… Toutes ces séries ou films ont été des déceptions sur le plan historique, plombé par la volonté consensuelle de Spielberg.

Le problème de Spielberg, c’est qu’il fait trop de films. Si Kubrick a cette œuvre minérale, presque parfaite, c’est qu’il a fait très peu de films. D’autant moins de chance d’en rater un. Spielberg, lui, amasse les films, comme Hitchcock. Il aime tourner. Il ne pourra pas faire œuvre, il y a trop de taches dans son CV.

Il est temps pour lui de renoncer à devenir un grand cinéaste reconnu (ce qu’il est déjà), d’expier son péché originel (avoir coupé l’herbe sous le pied d’Aryan Papers (le projet de Kubrick sur la Shoah, mort-né avec le succès de La Liste Schindler).

Il est temps de tuer le père.




lundi 11 mars 2013


Manque de culture cinématographique et paranoïa australienne
posté par Professor Ludovico

Dès le titre, on comprend que CineFast ne pouvait manquer de vous narrer cette anecdote.

Rapportée par le Professora, et trouvée dans cette grande revue cinématographique qu’est Air et Cosmos, no 2344.

Dans un avion qui relie Sydney à Wellington, un jeune homme se promène avec un T-Shirt. Pas n’importe quel T-Shirt, non, mais portant l’inscription suivante :

– « My name is Inigo Montoya, you killed my father, prepare to die… »

Le CineFaster aura reconnu la réplique fétiche de Princess Bride, où Inigo Montoya, immortel Mandy Patinkin (le mentor de Carrie dans Homeland), recherche pendant tout le film le spadassin à six doigts qui « a tué son père »…

Si l’avion était empli de CineFasters, l’histoire se serait arrêtée là. Mais malheureusement, il était plein d’australiens, semble-t-il toujours tétanisés par le 11-septembre, et qui ont exigé le retrait du menaçant vêtement.

Le pauvre T-Shirt fut enlevé, et le vol reprit sa trajectoire normale. L’histoire ne dit pas quel film était programmé dans l’avion…




vendredi 25 janvier 2013


JJ Abrams, le grand mensonge
posté par Professor Ludovico

Ah, délicieuses contradictions américaines ! Ce pays qui abhorre le mensonge, mais pratique l’hypocrisie, en offre l’illustration éclatante aujourd’hui.

Dans le rôle principal, JJ Abrams, notre menteur pathologique. L’homme qui avait déclaré, Saison 1, et sans rire, qu’il connaissait la fin de Lost, et que l’île n’était « absolument pas un purgatoire« , récidive ces jours-ci.

Il y a un mois, il renonce à diriger Star Wars VII . La main sur le cœur, et un argument massue, lourd comme un pâté en croûte Klingon : « J’ai eu quelques discussions avec la production, mais j’ai rapidement fait savoir ma décision. A cause de la fidélité à Star Trek et surtout à cause du fait que je suis un grand fan de Star Wars, je ne voulais pas être impliqué dans ces suites. J’ai décliné l’offre très rapidement. Je préfère largement faire simplement partie du public et ne rien savoir de l’intrigue plutôt qu’être impliqué dans cette histoire. Ces deux franchises sont sans cesse comparées, mais je ne rentre pas dans ce jeu-là. Je suis un énorme fan de la première trilogie et l’idée de voir cet univers se développer est absolument fascinante. De plus, Kathleen Kennedy est une amie et il n’y a pas de productrice plus futée qu’elle. La saga est en de bonnes mains »

Ce matin, Patatras. JJ Abrams dirigera Star Wars VII. Qu’est-ce qui a changé ? Probablement un zéro rajouté sur un chèque, un droit au final cut, un bonus de 0,00005% sur les mugs Yoda, ou une petite copine qui jouera la femme de Bobba Fett. Ou (on n’est pas à l’abri de nouveaux rebondissements), une façon de négocier pour l’une et l’autre partie (Disney qui tente un coup de pression pour faire baisser le cachet de Ben Affleck (pressenti lui aussi) ou Abrams qui veut voir augmenter le sien sur Star Trek III. Peu importe. Le Professore n’est pas dupe, mais il a un cœur.

Quand JayJay a évoqué sa fidélité à Star Trek, celui-ci a fait un bond. Le Professore n’aime pas trop Star Wars, trop concon, trop plagiaire pour lui. Et il est un trekkie pratiquant : la série originale, et TOUS les films (11*, douzième en cours, avec Gégé justement). Avec des scénarios qui racontent autre chose qu’un paysan en peignoir, à qui on offre un coupe chou, et qui part découvrir le vaste monde à la recherche de sa soeur(TM)  et de son père(TM). Mais une fois de plus, le Professore a cru le Grand Menteur.

Tous les artistes sont des affabulateurs, et il faut avouer que l’on attendait plus grand-chose d’Abrams, à qui l’on aurait pourtant volontiers confié, il y a quelques années, la succession Spielberg.

Mais là, bizarrement, ça fait mal.

*Star Trek, La Colère de Khan, À la recherche de Spock , Retour sur Terre, L’Ultime Frontière, Terre inconnue, Star Trek : Générations, Premier Contact, Insurrection, Nemesis,
Star Trek (le reboot de JJ Abrams) et à venir : Star Trek Into Darkness (2013)




dimanche 20 janvier 2013


Arletty
posté par Professor Ludovico

J’ai toujours aimé Arletty. Aussi loin que je me souvienne, c’est à dire vers 15 ans, quand j’ai découvert la gouaille de Loulou dans Fric Frac*, la colère rentrée de Raymonde dans Hôtel du Nord**, et évidemment, la sincérité triste de Garance dans Les Enfants du Paradis***.

Je viens de lire son autoportrait, judicieusement baptisée La Défense (elle est née à Courbevoie, comme son ami Céline), et je l’aime encore plus. Représentante éternelle de la petite française type, pas forcément très belle, mais charmante, marrante, et pas la langue dans la poche. L’esprit – et la séduction – à la française.

Dans son livre, elle ne cache rien, ni la semi-prostitution des débuts, ni ses démarrages peu glorieux dans le mannequinat****, les revues comiques, le cabaret, et le théâtre populaire. Où, au passage, les textes étaient très osés, pleins de sous-entendus.

Arletty ne cherche pas à embellir la réalité (elle n’a pas été gentille avec tout le monde), ni à éluder ses problèmes à la Libération***** : elle avait pour amant un officier allemand, et a toujours affiché son mépris (même après) pour De Gaulle, et ses collègues comédiens qui avaient fui la France et revenaient comme « résistants ».

On ressort de cette confession, à la fois peu écrite (des bouts de phrase, façon Céline) mais finalement très littéraire, avec l’impression d’avoir accompagné une femme dans une trajectoire de vie, de la petite fille espiègle à la jeune femme séduisante, de la femme de pouvoir à la vieille dame indigne.

La vie d’Arlette ferait un formidable biopic. Et, surtout, les dialogues seraient de Jeanson.

Arletty
La défense, autoportrait
Editions Ramsay cinema

* « Vous nous prenez pour des caves ! »
** « Atmosphère ! Atmosphère ? Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ??? »
*** « C’est tellement simple, l’amour »
**** On offrait déjà moult cadeaux aux actrices (on dirait sponsoring aujourd’hui)
***** « Comment vous sentez vous ? » lui demande-t-on en prison. Elle répond : « Pas très résistante. »




samedi 5 janvier 2013


Salaire des acteurs : mea culpa
posté par Professor Ludovico

Petite précision due à la lecture du Parisien ce matin. Les aides du CNC sont financées par les recettes des films (une vertu que j’indiquais déjà). Mais le financement public est plus faible que je ne le pensais : 1,7% du budget des films.

Donc mea culpa, ma conclusion est fausse :votre argent sert rarement à financer le salaire de Danny Boon.

Il reste qu’une partie du système reste vicieux : le poids des acteurs dans le montage du film (l’article du Parisien est très éclairant là-dessus), les obligations des chaînes qui les invitent à produire tout et n’importe quoi, et le système de copinage propre à l’organisation même du CNC.

Mais bon, ce n’est pas une raison pour écrire n’importe quoi.




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