La Bifi, c’est la Bibliothèque du film, qui regroupe tout ce qui s’écrit sur le cinéma. Sur son site, on trouve notamment :
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Voilà encore un film bizarre… D’un côté, c’est une évocation pleine de nostalgie pour ce que les européens imaginent être la vraie Amérique, c’est-à-dire la Route 66. John Lasseter, nous rabâche le service de presse, avait un père qui bossait pour Chevrolet. Il a toujours adoré les bagnoles. Ce versant-là de Cars est très réussi, montrant la désertification du territoire US. Après l’enthousiasme des années 50, la Route 66 fut abandonnée pour l’Interstate 40, (un gigantesque autoroute) et laissa sur le carreau toute une flopée de petits villages qui vivaient de la route 66 et de la bagnole. Pour ceux qui ont fait le pèlerinage, Kingman, Winslow, et tous les bleds de l’Arizona leur diront quelque chose. Cette évocation est très réussie : la 3D rend parfaitement hommage cette Amérique splendide, sauvage, déchue… On s’y croirait presque, comme s’il fallait du virtuel pour reconstituer cette réalité filmable pourtant à portée d’Hollywood (une journée de route, max).
De même, la présentation des courses Nascar est plutôt sympathique, et rappellera des souvenirs aux spectateurs survivants du pathétique Jours de Tonnerre*
Mais de l’autre côté, cela ne masque pas le fait que Pixar, encensée par la critique, est pourtant devenu le nouveau Disney, dans tout ce que cela suppose de matraquage scénaristique : Cars est une disneyerie de la pire espèce : c’est l’éternelle et insupportable histoire du type imbu de lui-même qui trouve la rédemption chez les péquenots (Toy Story). Pourquoi chez les pèquenots ? Parce que la ville c’est mal, la campagne c’est bien (Nemo). Parce que les années 50, c’était drôlement bien, et qu’aujourd’hui, mon bon monsieur, on sait plus vivre correctement (Toy Story II)…
Que ces histoires soient éternelles, nous n’en doutons pas. Mais le génie n’est-il pas de les transcender, d’étirer, de tricher, de jouer sur les bords avec cette trame usée ? Et c’est d’autant plus consternant que cette tendance peut s’appliquer désormais à toute l’animation, qui produit clone sur clone : L’âge de Glace 2 est bien pâlot face au premier opus, sans parler du consternant Robots. Les Shrek ne m’ont pas convaincu, c’est du Disney anti-Disney. Sans parler des sous-produits, type Chicken Little…
*Oui, oui, du Bruckheimer avec Don Simpson, je sais…