mercredi 2 août 2006


Midnight Movies
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Voilà un charmant petit documentaire qui vient nous rappeler quelques souvenirs au cœur de l’été. Rappelez vous, on était en 1986. Kid Creole & The Coconuts régnait sur nos boums, et le samedi soir, nous allions fêter les 10 ans du Rocky Horror Picture Show. Pendant 2 heures, nous étions les rois du monde, nous dominions la salle, en talons aiguilles et bas résille, et nous initiions de jeunes vierges au cœur pur aux déviations les plus abominables… Et puis nous avions une famille, nous étions initiés, nous aussi (Les films de la Hammer, Vincent Price…)

Midnight Movies, from margin to mainstream, reconstitue le phénomène éphémère des midnight movies, ces films rejetés par la critique et les spectateurs, qui, sortant du circuit de distribution traditionnel, finirent par trouver leur public ; ainsi, le Rocky Horror Picture Show, fut un four en salles, mais finit par rapporter 175 M$ !)

Mais il ne fut pas le seul : El Topo, le brûlot spaghetti d’Alejandro Jodorowsky, Night Of The Living Dead, de Romero, le précurseur d’un genre à part entière (le film de zombies), Pink Flamingos qui lança John Waters, The Harder They Come, qui lança le reggae et Jimmy Cliff, et le plus bluffant probablement, l’incroyable Eraserhead de David Lynch.

Le documentaire, très didactique, rappelle le contexte qui présida à l’irruption de ses films, et qui au final, causa leur disparition. Car, ayant fait évolué les limites du bon goût au cinéma, leurs provocations devinrent money courante et intégrèrent les films grands publics. Les Dents de la Mer remplacèrent la Nuit des Morts Vivants, et Kill Bill est notre El Topo actuel…




mercredi 2 août 2006


Hotel New Hampshire
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Je m’étais toujours demandé pourquoi, ayant adoré Le Monde Selon Garp (le livre et le film), je n’avais jamais voulu lire un autre John Irving. J’avais probablement peur d’être déçu… Mais maintenant, après avoir vu Hotel New Hampshire, je crois savoir : l’univers de John Irving n’a ni queue ni tête ! Les scènes se suivent, s’enchaînent, sans que cela n’ait une quelconque influence sur la suite des véhéments. Une fille se balade déguisée en ours sans que ça ne choque personne ; Jodie Foster se fait violer, mais bon… La mère meurt, le grand père meurt, le chien meurt, tout ça passe comme une lettre à la poste… tout cet univers amoral, relativiste, finit par agacer franchement…

Et en plus, ça a horriblement mal vieilli…