Pour reprendre l’une des expressions favorites du Framekeeper, voilà une franchise qui tient la route. Nous voilà donc au sixième produit dérivé du film de Ridley Scott, mais surtout à la première suite de l’excellentissime Alien vs Predator. Autant le Professor avait été énervé par les suites d’Alien, autant il se délecte de la Grosse Connerie qui s’Assume qu’est Alien vs Predator.
Un scénario épais comme un sandwich SNCF, mais qui tient la route : Arriverons-nous à l’hélicoptère !!??? Le casting habituel : la lycéenne blondasse, le vendeur de pizza, l’ex-marine (une femme cette fois-ci), le gentil flic. Des dialogues rigolos. Deux heures de bonheur, je vous dis. Et puis le plaisir sadique de jouer du côté des monstres. Dans Alien, c’était l’inverse : nous étions scotchés, comme Ripley et Dallas, à l’intérieur du Nostromo. D’où la terreur qu’inspire, encore aujourd’hui, le film. Ici, c’est l’inverse, on n’y croit pas une seconde, mais c’est ça qui est bien : on s’en fout ! On sait ce qu’est un alien, on connait les predators ! On se demande pourquoi nos pauvres héros n’en savent rien. Ne vont-ils jamais au cinéma ?
Seul bémol, quelques mystères inexpliqués dans le scénario : d’où vient cet Alien/Predator ? Et pourquoi le Predator le chasse ? Il faut probablement avoir lu le comics, surfé sur un site de fanboy, lu l’intégralité de Mad Movies pour en comprendre les tenants et les aboutissants ? Sans parler de la fin, mysterieuse elle aussi, qui augure d’un metaplot avec complot à la X-Files, et donc d’une suite. Bientôt Alien vs Predator III : Mulder vs Scully ?