Les recettes, à Hollywood comme ailleurs, ça ne marche pas. Tout le monde croit que ça marche, mais ça ne marche pas. Si ça marchait, on le saurait, et on ne raterai plus jamais un film. Top Gun, ça marche, et Jours de Tonnerre (Top Gun chez les Nascar), ça marche pas. Il en va de même pour Des Serpents dans l’Avion ; on croit qu’en mettant deux films catastrophes en un (des serpents, un avion), on fait un super film catastrophe. On croit aussi qu’en faisant dans la démocratie participative (les internautes pouvaient proposer des scènes qui ont été ajoutées dans le film), on écrit un scénario. Eh ben c’est pas vrai. Faut un type derrière, qui écrit. Et pas un cabinet de marketing.
Moralité, on ne sait pas avec Des Serpents dans l’Avion si on doit rire ou si on doit pleurer. Ca commence potache, avec critique adolescente et esprit slacker : tu baises dans les chiottes ? Tu te fais mordre ! Tu vas pisser, tu parles à ton petit serpent personnel pour l’encourager ? Tu vas t’en prendre un gros, de serpent ! Tout ça pourrait marcher, ou faire sourire, mais le film se prend aussi au sérieux et essaie de nous faire peur… Et là ça marche plus, parce que les serpents en 3D sont aussi peu crédibles que Samuel L. Jackson en acteur. Les rebondissements sont rigolos, mais on peut aussi regarder Airport pour rigoler. Non, Des Serpents dans l’Avion est une vraie perte de temps.