Le buzz, les Emmy, le Golden Globe et deux « T » dans Télérama ? Il faut jeter un coup d’œil à Mad Men, nouvelle série sur Canal+. Le pitch : la vie d’une agence de pub dans les annes 50, à New York, vu au travers d’un directeur de création, sa femme, et sa secrétaire.
Mad Men est à la hauteur de sa réputation, du moins après deux épisodes : reconstitution impec’, acteurs très bons – et pour la plupart inconnus – et ambiance étonnante : des Fifties à la fois exotiques et proches.
Il semble depuis quelques années que les américains veuillent regarder cette période sous un regard plus objectif, et ce phénomène a commencé avec Retour vers le Futur, où derrière la comédie, perçait une noirceur inattendue.
Ici, les réunions de travail de l’agence Sterling Cooper sont un prétexte pour explorer ce monde englouti. Dans le premier épisode, les fabricants de tabac sont furax : le gouvernement vient de leur interdire d’utiliser des arguments « Santé » pour vendre des cigarettes. Non, les lucky Strike ne guérissent pas les sinus bouchés ! Que dire, alors, si ce n’est « I Love Smoking ! » ? Dans le second épisode, on se demande ce que veulent les femmes, car – parait-il -, c’est elles qui achètent les déodorants pour hommes… mais est-ce que ça ne cacherait pas une question plus fondamentale « qu’est ce que veut ma femme ? », se demande le héros, Dan Draper, à propos de sa desperate housewive qui « pourtant, a tout ! » : frigidaire, télévision, voiture…
On pourrait croire que Mad Men est drôle, mais en fait pas du tout. C’est une série sérieuse. Aux commandes, Matthew Weiner, un ex-scenariste et producteur des Sopranos. A suivre.
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