C’est une tradition : mi-janvier, nous tirons les rois chez Philippe et nous élisons les 10 meilleurs films de l’année. Ce genre de classement n’a aucun sens, je l’ai déjà dit, dans le domaine artistique. Comment peut-on dire que 8 est supérieur cette année à y, le film juste après ?
Mais bon, les traditions « l’intelligence des imbéciles », selon Maurice Clavel, ça a parfois du bon. Ici, c’est le plaisir de se retrouver et de s’engueuler. Déception cette année : pas beaucoup d’engueulades, et beaucoup de consensus. J’avoue pour ma part avoir eu du mal à trouver le Bottom Five, les 5 pires films de l’année. Signe, à la fois, d’une année assez bonne, mais sans chef d’œuvre, et aussi de faible fréquentation des multiplexes par votre serviteur : 36 films seulement, et 21 de plus à la télé, soit 10 fois plus que ma moyenne habituelle.
A la demande générale, voici donc mon Topten 2008 :
Un Conte de Noël
Into The Wild
I Feel Good
Juno
Burn After Reading
Cloverfield
A Bord du Darjeeling Limited
Valse Avec Bachir
No Country For Old Men
There Will Be Blood
Et le Bottom Five :
Phénomènes
Indiana Jones et le Royaume des Crânes de Cristal
Voyage au Centre de la Terre
Bienvenue Chez les Ch’tis
Il y a longtemps que Je t’Aime
Si on ne m’entend peu sur la 4ème saison de la meilleure série du moment, c’est d’abord parce que je la regarde à haute dose (un épisode par soir*). Ensuite, parce que c’est un peu plus faible (surtout un peu plus gentil) que d’habitude. Thème de cette saison : l’éducation. On suit les enfants, à Ecole municipale, et à l’école du deal. « Qu’apprennent-ils à l’école ? Mais à mieux dealer ! » s’exclame Colvin, un des personnages apparus Saison 3.
Le génie de Sur Écoute, maintenant qu’on en est à 46 épisodes (plus que 14 en stock), c’est son coté roman russe. Foisonnement de personnages, tout aussi riches les uns que les autres : pas de profondeur de champ dans The Wire. Ainsi, McNulty, la « star » des deux premières saisons, s’est effacé au profit des autres, sans complètement disparaître. Mieux encore, sa mutation inespérée est rendue crédible par son éloignement de l’intrigue principale. Peu de séries (sauf Oz, peut-être) ont aussi bien joué cette notion de troupe, au service de l’histoire.
Seul personnage récurrent : Baltimore, de son City Hall aux terribles corners de Calhoun st. Comme le dit Omar : « Quitter Baltimore ? tu n’y penses pas ! When you got a home, you got a home »
*Honte à ceux qui regardent plusieurs épisode de série d’affilée ! Un épisode par semaine, comme c’est diffusé là-bas !