Dommage que personne – à part la critique – ne veuille s’intéresser à cette série, car elle est tout en haut du panier. Réalisation sobre mais irréprochable, reconstitution nickel, acteurs parfaits.
C’est justement côté acteurs qu’on est éblouis, car comme il n’y a que très peu d’intrigue dans Mad Men (on n’est pas dans Lost !), tout tient dans la prestation des comédiens. Et tout particulièrement celle du couple central, Don et Betty Draper, interprété tout en retenue par Jon Hammet et January Jones (vue dans le rôle inverse dans Good Morning England).
Dans ce couple symbolique des fifties, avec mâle dominant qui travaille, et femme poupée a la maison, l’irruption des sixties créé un séisme imperceptible mais définitif. La fin de l’ère républicaine, l’espoir incarné par le couple JFK-Jackie, l’arrivée d’autres aspirations née de la contre-culture naissante, tout cela passe au travers d’une mâchoire serrée, ou d’un regard furtif de biche apeurée, mais combative.
Rien que pour ça, Mad Men vaut le détour.