Les méchantes ont des gros nichons (Juliet, Eloise). Les gentilles n’ont pas de poitrine (Kate, Charlotte, Shannon). Voilà ce qu’on apprend dans Lost en ce moment. De là à déduire que les mères sont méchantes, il n’y a qu’un pas. En tout cas, des histoires de filiation commencent à traverser la série, en nombre si important qu’on ne peut penser au hasard. On se croirait dans Star Wars, ou Œdipe Roi, au choix : « Je suis ton fils », « Il est ton fils », « C’est mon fils, aussi ! »
Les claques volent… En fait, on est juste en train de réunir la grande famille de Lost. Depuis qu’on vous dit que tous ces gens-là sont con-nec-tés ! L’astuce du flash-back-forward élevé au rang d’Art Premier par messieurs Abrams, Lindelof, Cuse permet des mises en perspectives intéressantes. La terrifiante Eloise était assez gironde, trente ans plus tôt. Et peut être pas aussi méchante…
Et puis ça permet aussi quelques situations ubuesques, dont John Locke est devenu le héros. C’est lui maintenant qui torture – psychologiquement mais gentiment – Ben Linus et le beau ténébreux Richard Alpert, en leur assenant des phrases absconses du genre : « Ça , c’est quand j’étais mort ! », ou « Maintenant vous irez me voir dans le passé, et vous me direz que je dois mourir ». Le pauvre Locke, dans l’accident, il a perdu le chapitre « Concordance des Temps » de son Bescherelle ! Comme dit Ben, « Vous devez vivre un moment psychologique intense… »
Et nous donc !
Mais surtout, l’humour est revenu dans Lost : on a retrouvé « bad boy » Sawyer, et on a retrouvé Hurley-La-Gaffe. Et leurs successeurs se bousculent : Faraday, et le petit chinetoque, avec son humour sarcastique, n’est pas mal non plus.
Tout ça en recollant les morceaux du Lego, et en lançant même de nouveaux enjeux, c’est quand même de la belle ouvrage, cette saison 5.