Bon, on va pas pleurer des larmes de crocodile pour l’antithèse même du cinéma CineFast : Eric Rohmer est mort, et son cinéma nous a toujours fait – très involontairement – rire.
Je n’ai à vrai dire qu’un bon souvenir d’Eric Rohmer : Perceval le Gallois, un des premiers films de Fabrice Luchini, qui avait au moins le mérite de l’originalité (tous les décors étaient en fer forgé, dans le style des enluminures médiévales.)
Depuis, Rohmer n’a fait qu’un cinéma de l’ennui, en filmant parait-il la banlieue, le RER, les grandes villes nouvelles avec l’œil d’un grand moraliste. Je n’ai jamais rien vu de très profond là-dedans, si ce n’est un léger mépris pour les classes moyennes (Les nuits de la pleine Lune, L’Amie de mon Amie, Conte d’Hiver).
C’était néanmoins une figure du cinéma français, et un vrai cinéphile.