Histoire tragique – mais classique – de l’usine à rêves : Maria Schneider fut le temps de deux films, Le Dernier Tango à Paris (1972), et Profession : Reporter (1975) un sex symbol absolu, un symbole tout court.
Le symbole de la révolution sexuelle (la réplique culte dans le Tango : « Go, get the butter! »), et de la liberté, mais aussi de la tentation de la folie, des années soixante-dix dans le chef d’œuvre d’Antonioni.
Elle disparut ensuite, dans une filmographie improbable, faite d’apparitions ici et là, et de téléfilms. Elle vient de mourir à 58 ans.
Magie du cinéma, on n’oubliera pas Maria Schneider, ses deux films, ses cheveux noirs, sa moue boudeuse, et son talent.
Quel est le film de la semaine qui reçoit un accueil délirant dans la presse (Les Inrocks, film de la semaine dans Libé, L’Express, Le Nouvel Obs, Le Monde, Télérama, etc.), et qui, pourtant, n’est présent que dans deux salles parisiennes ?
Bon allez, avouons-le, c’est séquence copinage, ce film, c’est La BM du Seigneur, un film produit par Axel Guyot, des films d’Avalon, des amis du professor qui ont déjà pléthore de courts métrages à leur actif, et un long très bien avec Daniel Prévost, Le Soleil Au-Dessus des Nuages.
J’ai donc payé mon écot (9.50€) au Reflet Medicis, et j’ai vu La BM du Seigneur.
Par le pitch, vous constaterez par vous-même que ce n’est pas la tasse de thé habituelle du CineFaster moyen : Fred, un tsigane yéniche vit de petit larcins et de grosses cylindrées allemandes, voit soudain la lumière (en fait, un A320 qui se pose sur l’aéroport de Beauvais, pas loin de la caravane dudit Fred). Il décide de mettre fin à sa vie pécheresse, et plonge dans la religiosité, au grand dam de sa famille et de ses amis.
Comme vous pouvez le constater, pas d’hélico, pas de zombies, pas de templiers en vue…
Bon, il me sera difficile de cacher que je me suis ennuyé, parce qu’on peine à voir dans quel genre s’inscrit l’œuvre de Jean-Charles Hue. Le réalisateur hésite entre fiction religieuse (je préfère dans ce cas Bruno Dumont, et sa formidable Vie de Jésus), ou l’œuvre conceptuelle (c’est l’intention, parait-il…) ou le documentaire… les trois étaient plausibles, encore aurait-il fallut choisir…
Il n’empêche que d’autres ont été touchés par le film, et ce parcours de Fred en forme d’impasse… Rien ne vous empêche de vous faire votre avis pas vous-même, d’autant plus qu’on m’a promis 0,00005€ pour chaque entrée additionnelle.
Pire, si aucun CineFaster n’y va, je serai privé du pot hebdo d’Avalon…