Comme le rappelait ce matin Guy Carlier sur Europe1, (quelque chose que nous savions mais avions oublié quelque part sur les étagères de la cinéphilie), Maria Schneider détestait les films qui l’avaient rendu célèbre (voir plus bas). Mais surtout, elle détestait ce qui les avait rendus célèbres : leur charge sulfureuse, et érotique. Moralité, elle passa le restant de sa vie à fuir ce genre de rôle, tout en n’en trouvant pas d’autres à la mesure de son talent.
Malheureusement, c’est une destinée Hollywoodienne classique, particulièrement pour les femmes. L’histoire, un peu cliché avouons-le, de la jeune fille sous l’emprise d’un démoniaque pygmalion, obligé de se dévêtir pour percer, et qui ensuite veut protéger son honneur ; Marylin, Bardot, etc.
Ce matin, la presse ne parle et – ne montre – que les seins de Maria Schneider, et du pot de margarine. Pour toujours, désormais Maria Schneider sera ce symbole-la.
Cette quête est vaine ; on ne refait pas le passé, on n’embellit pas, on ne change pas l’histoire. C’est encore plus le destin de l’artiste, plus que de tout autre homme public : ce qu’il fait, ce qu’il produit, reste gravé dans le marbre, et de la variété la plus solide qui soit : la marbre de nos souvenirs.