Drôle de film, d’un drôle de cinéaste. Le Professore, sans chauvinisme aucun – le prof est plutôt beauceron que vénitien – aime le Nanni doux et tendre de Journal Intime, l’imprécateur acteur du Porte Serviette, le tragédien de La Chambre du Fils.
Mais Habemus Papam nage entre deux eaux. Le film ne bouffe pas du curé mais s’en moque gentiment, est à la fois absurde et réaliste, pas très drôle, ni très émouvant.
On a l’impression que Moretti n’est parti tourner, avec pour unique viatique, qu’avec une seule une idée : « Et si le pape renonçait au Saint Siège, effaré devant la lourdeur de la charge ? »
Hélas, les idées ne font pas les bons films. Il faut des idées dans les bons films, mais cela demande beaucoup de créativité artistique pour incarner fortement une idée…
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Kubrick.