Selon le Théorème de Rabillon, il est impossible d’éviter La Taupe ; le vrai film d’espion que le 7ème art nous gratifie tous les dix ans. C’est à dire le film d’espionnage réaliste : manipulations, agents retournés, taupe, etc. Pas de coups de feu, pas de gadgets, pas de détection satellite flacon Google Earth, non, le bon vieux polar psychologique façon John le Carré. Ça tombe bien, La Taupe est l’adaptation de Tinker, Taylor, Soldier, Spy dudit Le Carré.
On ne boudera pas son plaisir devant le gratin d’acteurs british aux petits oignons : l’immense Gary Oldman, Colin Firth, Ciaran Hinds, etc.
On pourra reprocher plein de trucs, un peu trop lent, un peu trop ampoulé pour une intrigue assez simple, la Loi de Bordes, etc. ; c’est formidablement filmé, même si j’attendais un tout petit peu plus de Tomas Alfredson, le petit génie de Morse.
Mais bon, pas de chichi, La Taupe délivre la performance attendue, comme on dit dans le marketing d’aujourd’hui.