lundi 30 avril 2012
Titanic 3D
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
La 3D ne sert à rien, hormis revoir le paquebot de Monsieur Cameron. Titanic 3D n’apportera rien à l’histoire du cinéma*, mais l’œuvre du canadien irascible est incoulable. Au bout de dix minutes, on ne pense plus à ces fichues lunettes, comme on a oublié que le bateau allait couler…
L’intérêt de revoir 5, 6 fois un film, c’est bien sûr de succomber à une nostalgie coupable, mais aussi de regarder ailleurs, hors du centre focal de l’écran, hors de l’axe Di Caprio/Winslet. Remarquer des détails qui nous avaient échappé : « Ah, ça, c’est pas le serveur qui va se prendre un coup de poing dans la tronche tout à l’heure ? » Noter la technique de l’artiste, toutes ces coutures invisibles sur la robe de gala qu’est Titanic. Par exemple, le soulignement sonore de l’exploration initiale (note de pianos désaccordés sur le plan du piano, harpe cristalline sur un lustre…)
Ou l’existence de motifs qui nous avaient échappé : ces mains qui se serrent, ce sont celles des premiers dessins de Di Caprio, sur le pont des Premières. Ces mains unies, on va les retrouver à plusieurs reprises dans le film, notamment lors du Baiser.
On notera aussi l’alternance de visions réalistes du bateau (au début), qui peut devenir un décor presque abstrait (le suicide, le baiser), presque une scène de théâtre, pour revenir au réalisme, lors de la scène finale du naufrage…
On peut, aussi, sentir le poids du temps qui passe – ou pas – sur Titanic ; les effets spéciaux ont vieilli, bien sûr, le contraire est impossible, les scènes d’action sont forcément moins passionnantes à la sixième lecture, mais le mélodrame est toujours aussi intense.
Bref, le charme de Titanic est intact, profitez donc de l’occasion de le voir en salles, là où est sa vraie place…
*surtout que le charmant Jim vilipendait la concurrence au moment d’Avatar, considérant comme « scandaleux » de coller de la 3D en post production (comme sur Le Choc des Titans). « La vraie 3D doit être tournée dès le départ en 3D. » Ok, Jim.
dimanche 29 avril 2012
La Colère des Titans
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
La Colère des Titans, c’est le parangon du n°2 fait uniquement pour le pognon. Ce n’est pas pour dire que L’Empire Contre Attaque ou Retour vers le Futur 2 soient faits pour les beaux yeux du CineFaster, loin de là, mais ici, on sent une grande fainéantise scénaristique.
Déjà que Le Choc des Titans ne pétait pas bien haut, mais la Colère, c’est vraiment très faible. Argument tiré par les cheveux, et usé jusqu’à la corde, du héros qui ne veut pas retourner au combat et préfère s’occuper de son fils, dieux du panthéon ultrafaiblards parce qu’on oublie de les invoquer (!), relation père-fils-frère poussée jusqu’au ridicule, et acteurs qui n’y croient pas trop (Ralph Fiennes en Hadès-Saroumane, Liam Neeson en Zeus aux cheveux prématurément blanchis, et Edgar Ramirez en Carlos-Ares)…
On reconnaît là la patte du grand talent de Jonathan Liebesman, qui nous avait déjà gratifié de Battle for L.A.
Heureusement, il y a les effets spéciaux, et, entre les causeries, un sens tout particulier des chorégraphies de baston, et là, on ne s’ennuie pas.
vendredi 27 avril 2012
Les Adieux à la Reine
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Voilà un film mal fait, artisanalement parlant, mais passionnant : monté à l’arrache, truffé de zooms-dezooms dans tous les sens, de panoramiques sans queue ni tête. Mais, peu familier de l’œuvre de Benoit Jacquot, on ne sait s’il s’agit de maladresse ou d’une – pour le coup incompréhensible – volonté artistique.
A vrai dire, on s’en fout, car le film est très bon. Le pitch ; la jeune Sidonie Laborde (Léa Seydoux) , liseuse de Marie Antoinette, va vivre les événements d’un certain 14 juillet 1789. Ignorer ces événements, d’abord, dans cet îlot isolé qu’est Versailles (« à 15h de Paris« , nous précise-t-on), puis, au fur et à mesure que les événements atteignent le Château, vivre l’inquiétude, la panique, la trahison.
Le génie de Jacquot (et du livre, imagine-t-on), c’est à la fois de ne sombrer devant aucune complaisance vis-à-vis de cet jet-set du XVIIIème siècle, mais aussi de ne pas charger la barque.
Marie-Antoinette (Diane Kruger) sera ainsi capricieuse, courageuse, lucide, écervelée. Une vraie femme, un être humain, coincée comme tout un chacun dans le rôle qui lui a confié le destin. Sa liseuse, est à la fois admirative de sa maîtresse, affectueuse, mais aussi indépendante, futée, jouant de ses propres cartes contre la noblesse (l’épisode de la broderie). Car les valets, à Versailles, ne sont pas sans pouvoir.
Mais en même temps, Sidonie Laborde est une aveugle, tout aussi en retard sur les événements que sa maîtresse.
La force du film est de montrer ainsi que chacun a ses choix, qu’il n’y a pas de fatalité, et qu’il n’y a pas de pauvres valets et de méchants exploiteurs. Léa Seydoux fait, pour la première fois me semble-t-il, la preuve d’un immense talent, Diane Kruger est excellente, Noémie Lvovsky, est parfaite comme toujours, en duchesse versaillaise ou en mère d’ado des années 2000.
Mais c’est surtout ce parti-pris réaliste qui emporte le tout, cette visite décalée de Versailles côté coulisses. On passe des cuisines, où l’on magouille des sous, des avantages en nature, ou une aventure amoureuse, aux pièces luxueuse du palais, avec ses rites, ses obligations, ses manières.
Tout cela sera emporté, sans ménagement.
dimanche 22 avril 2012
Battleship
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]
Au départ, il y a une étude de marché extrêmement précise, lancée il y a deux ans auprès d’un panel très ciblé d’environ une personne, le Professore lui-même.
Sujet de ce panel test : Qu’est-ce que le Professore aurait envie de voir en salle en ce moment?
La réponse fut sans appel : de la GCA, de la bonne, de la vraie ! Les services marketing de Hasbro se mettent immédiatement au travail pour trouver la killer app qui conviendrait à cette niche spécifique : une bonne dose de Michael Bay (15% d’Armageddon, 5% de Pearl Harbour, 30% de Transformers) auquel on ajoute un peu de Coulez le Bismarck !, un kilo de patriotisme yankee et, suite à l’étude détaillée de mon profil Facebook, une blonde à gros seins pour finaliser le tout. Michael Bay n’étant pas disponible, Peter Berg fera l’affaire (je pense qu’ils ont également espionné CineFast)
Résultat : le marketing, ça marche ! Le Professore a applaudi chaque minute de Battleship : les gratte-ciels qui s’écroulent, les ovnis qui attaquent, l’USS Missouri qui reprend du service. C’est con, mais c’est bon ! Reprenant l’adage Bayen « The bigger, the passer » (en francais, « Plus c’est gros, Plus ça passe »), Peter Berg a revendu son stock de dentelle de Calais et l’a échangé contre de la fonte pure.
Donc, bien assis au poste de commandement de son cuirassé, le petit Peter ne recule devant rien, ni les dents de l’alien qui volent face caméra dans le combat de boxe final (depuis Star Trek, la série, on sait que les combats intergalactiques se résolvent à coups de poing dans la gueule), ni le USS Missouri qui repart comme en 40 avec trois marins et deux retraités, ni la blonde qui attaque le camp alien en Jeep Wrangler, non, non, rien ne nous sera épargné, parce qu’avec Peter Berg, oui, « Tout devient possible ! ». Tout, et surtout l’incroyable, c’est à dire adapter, vous avez bien lu, le jeu de la Bataille Navale TM au cinéma. Le truc de CM2, « B2-C2, contre-torpilleur coulé !», eh bien le petit Peter, il réussit même à placer une Bataille Navale TM* au cœur de l’action…
On pourra regretter quelques peccadilles, les dialogues assez faibles (pas de JJ « Armageddon » Abrams à l’horizon), on pourra estimer que le talent de Mr Berg est bien gâché (après les coups de maître Hancock, et Le Royaume), et que son talent aurait pu être utilisé à meilleur escient (Dune, toujours coincé dans un « pli de l’espace« ). Mais ne boudons pas notre plaisir : Battleship est drôle, Battleship est fun, Battleship est le film con et bon qu’il faut voir en ce moment …
* C’est bien ça le plus incroyable, Hasbro déposant le concept de Bataille Navale. Qu’Hollywood en fasse un film, cela devient presque naturel. Pirates des Caraïbes, une attraction Disneyland, est bien devenue une franchise à succès ; on parle même de Ridley Scott pour adapter Risk et d’une possible adaptation de Monopoly.
vendredi 13 avril 2012
Questionnaire de Proust, façon Michel Vaillant
posté par Professor Ludovico dans [ Playlist ]
Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Ils ont tenté de m’empêcher de voir « Le grand pardon » de peur que j’ai une mauvaise image des séfarades. J’y suis allé quand même.
Une scène fétiche
La chorégraphie de la mort de Roy Scheider dans « All that Jazz ».
Ou qui vous hante ?
La scène de fin dans « Une place au soleil », quand Montgomery Clift avance dans le couloir de la mort.
Vous dirigez un remake : lequel ?
« Une place au soleil » mais cette fois Elisabeth Taylor bute le bourreau et s’enfuit avec Montgomery Clift.
Le film que vous avez le plus vu ?
L’aventure, c’est l’aventure!
Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?
Peter Sellers, Black Edwards, Woody Allen, Marx brothers, Ben Stiller,… je me rend compte qu’il y a beaucoup de juifs (mais pas beaucoup de séfarades).
Votre vie devient un biopic…
« Jesus is back », avec moi dans le rôle titre et Scarlett Johanson dans le rôle de Marie-Madeleine.
Le cinéaste absolu ?
Les frères Coen
Le film que vous êtes le seul à connaître ?
« La ménagerie de verre », le dernier film réalisé par Paul Newman, en 1987, avec John Malkovich. Théoriquement je ne devrais pas être le seul à l’avoir vu, mais je n’ai rencontré personne d’autre.
Une citation de dialogue que vous connaissez par coeur ?
« Lino, Lino, viens essayer toi aussi! » Par Aldo Maccione, hilare, dans « L’aventure, c’est l’aventure! » pendant qu’il est supposé se faire torturer par le chef de la révolution (interprété d’ailleurs Juan Luis Bunuel) qui lui a mis un scorpion sur la bite, avec les mains attachés dans le dos.
L’acteur/trice que vous auriez aimé être ?
Lino Ventura
Le dernier film que vous avez vu ? Avec qui ? C’était comment ?
« Cloclo », avec ma femme qui est une claudette assumée. Du coup les commentaires sur les pas de danse étaient assez pointus. C’était bluffant sur l’aspect reconstitution mais le personnage est tellement antipathique que j’ai déjà évacué.
Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter ?
La conjuration des imbéciles.
Quelque chose que vous ne supportez pas dans un film ?
Les intrigues boiteuses et la violence gratuite.
Le cinéma disparaît. Une épitaphe ?
That’s all folks!
vendredi 13 avril 2012
Questionnaire de Proust, façon Framekeeper
posté par Professor Ludovico dans [ Playlist ]
Les réponses du Framekeeper…
Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Pleins… tous les dimanches soirs notamment, mais je revenais en cachette planqué dans les escaliers… comme le gamin dans « Le clan des siciliens » que j’ai du voir dans l’escalier d’ailleurs
Une scène fétiche
La scène de baston / redécoration du hall dans Matrix, rien ne nous avait préparé à ça et pourtant nous l’attendions… Toujours indépassée, approchée par la scène de braquage ratée dans Heat…
Ou qui vous hante ?
Le viol dans Irréversible.. et dans les Chiens de Paille d’ailleurs (ah y’a la scène de l’ascenseur dans Internals Affairs qui mérite une mention)
Vous dirigez un remake : lequel ?
Hidden
Le film que vous avez le plus vu ?
Rio Bravo, Le Gendarme de Saint Tropez, Marius, Fantomas, Seven, Matrix
Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?
Pleins : Marx Brothers, Blake Edwards, le Collectif du Splendid; Adam Sandler, Ben Stiller
Votre vie devient un biopic…
Napoléon… pas forcément celui de Josée Dayan….
Le cinéaste absolu ?
Ozu… les autres jouent avec la caméra, lui il coupe… Point barre, fin du message, fin d’un certain cinéma… Heureusement qu’au paradis des cinéastes, il peut jouer aux boules avec Cartier-Bresson et de temps en temps faire un petit challenge avec Bergman et Godard (oui Professor, Kubrik peut jouer remplaçant).
Le film que vous êtes le seul à connaître ?
« Les feux d’himatsuri » un film japonais sur un conflit entre pécheurs et bucherons dans une montagne reculée du Japon… où l’on y chasse le sanglier à main nue… Et où l’on comprend que la Corse est d’une certain façon, outre la 13ème tribu d’Israël, la dernière ile de l’archipel du pays du soleil levant… mais plutôt tendance dark side…
Une citation de dialogue que vous connaissez par coeur ?
1. T’aimer est une souffrance,
– hier tu disais que c’était une joie
– C’est une joie et une souffrance
2. Monte dans ton Alfa, Roméo
3. Je ne vous jette pas la pierre Pierre, mais vous êtes à deux doigts de m’énerver
… Corbeil Sud M. Prescovic, vous êtes verni…etc…etc…
L’acteur/trice que vous auriez aimé être ?
Steve Mac Queen (le petit blondinet, pas le gros black)
Le dernier film que vous avez vu ? Avec qui ? C’était comment ?
La colère des Titans 3 D avec les enfants … for-mi-dable.. j’adore la 3D et le script est ultra prenant.. en plus la mythologie et le cinéma … c’est juste cul et chemise..
Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter ?
LA Confidential
Quelque chose que vous ne supportez pas dans un film ?
Que le scénariste torture ses personnages sans raison comme dans Babel ou Two Lovers… Insoutenable.. et d’ailleurs je suis sorti …
Le cinéma disparaît. Une épitaphe ?
« C’eravamo tanto amati »
jeudi 12 avril 2012
Questionnaire de Proust, façon Libé
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -
Playlist ]
Libération propose chaque semaine une sorte de questionnaire de Proust sur la cinéphilie. Invités : gens du cinéma, mais pas que.
Le questionnaire est révélateur et drôle, même si on sent parfois que les réponses sont un peu préparées.
Comme il y a peu de chance qu’on me le propose, j’ai décidé d’y répondre tout seul… Et vous, qu’auriez-vous répondu ?
Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Cléopâtre de Mankiewicz, je devais avoir 4 ans, j’étais au Havre, et j’ai regardé le film en douce, parait-il, au travers les barreaux de mon parc.
Une scène fétiche
Les premières secondes d’Apocalypse Now !
Ou qui vous hante ?
La chose, dans La Chose D’un Autre Monde
Vous dirigez un remake : lequel ?
Dune
Le film que vous avez le plus vu ?
Le Rocky Horror Picture Show, 21 fois.
Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?
Y’a-t-il Un Pilote dans l’Avion, et les Monty Python.
Votre vie devient un biopic…
Une comédie de Klapisch avec Philippe Manoeuvre
Le cinéaste absolu ?
Kubrick évidemment, parce que c’est le seul qui a une oeuvre cohérente, complète, quasi parfaite.
Le film que vous êtes le seul à connaître ?
La première adaptation du Faucon Maltais, une comédie : Satan Met A Lady
Les Envoutés, un film d’horreur vaudou, avec Martin Sheen
Le Bateau-Phare, de Jerzy Skolimowski
Une citation de dialogue que vous connaissez par coeur ?
J’en connais plein ! « Saigon, shit, I’m still on in Saigon ! » « Information will be provided on a need-to-know-basis » “Keeps me sharp, on the edge, where I gotta be…” “C’est justement ce à quoi ils s’attendent” “Tonight, formal dress is optional”
L’acteur/trice que vous auriez aimé être ?
Pacino.
Le dernier film que vous avez vu ? Avec qui ? C’était comment ?
Martha Macy May Marlene. Tout seul, la meilleure formule pour aller au cinéma. Quand on y va à plusieurs, il y a une pression sociale dès le début du film sur ce qu’il faut en penser à la fin.
Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter ?
Dune. Ca devrait être filmé comme un huis-clos, et Hollywood en fera toujours un space opera.
Quelque chose que vous ne supportez pas dans un film ?
Le whodunnit : le réalisateur a toutes les billes, et nous aucune. C’est le contraire du cinéma, et ce n’est pas moi qui le dit, c’est Hitch !
Le cinéma disparaît. Une épitaphe ?
Gone with the wind ?
mercredi 11 avril 2012
Inside Man
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Depuis des années, ce film m’intriguait. Beaucoup d’amis m’avaient conseillé de le voir, mais personne ne m’abjurait de le voir. La différence est de taille, car en matière artistique, les gens sont rarement tièdes. « T’as vu The Artist ? C’est vraiment génial ! » Inside Man appartient à un autre territoire, sur la médiane : « Tu as vu Radiostars ? C’est paaas maaaaal !! » Notez qu’il faut bien faire trainer les A, pour prendre cette distance de sécurité indispensable, au cas où le film ne plairait pas au collègue-ami-voisin.
Eh ben voilà, merci TF1, le film de Spike Lee passe dimanche. Bon, rien de Spike Lee dans Inside Man, ni en bon ni en mauvais. Juste un petit film de commande pour faire bouillir la pasta…
Inside Man, c’est le bon film de braquage, ce sous-genre du polar comme le film de sous-marin l’est du film de guerre. Peu de violence, mais cette utopie bizarroïde du vol idéalisé, auréolé – on ne sait pourquoi – de nobles motivations. L’Affaire Thomas Crown, Le Cercle Rouge, tous ces films improbables sur des gangsters vus comme des seigneurs médiévaux.
Ici aussi, on cherche à comprendre ce qui se passe, comme nous l’exhorte Clive Owen dans les premières secondes du film, et c’est ce puzzle qui est plaisant.
Non, l’originalité du film de Spike Lee, c’est sa posture, sa distance. On n’est jamais proche du flic héros (pourtant c’est Denzel !), les méchants ne sont pas méchants (Clive Owen, Jodie Foster, volontairement castés chez les acteurs préférés du grand public), les situations tournent à la farce (la bimbo albanaise, le chewing gum) ; tout laisse à penser que personne ne croit vraiment à cette histoire.
C’est ce qui fait sa force, mais c’est aussi ce qui nous retient de l’aimer vraiment.
samedi 7 avril 2012
Pelletées de Titanic
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Non seulement James Cameron ressort son paquebot en 3D, mais comme c’est le centième anniversaire du naufrage, les télés nous abreuvent de reconstitutions et autres docudramas. Dans le lot, nous héritons de deux films, deux fictions, toutes aussi intéressantes l’une que l’autre.
Titanic, de Herbert Selpin, est la version nazie de l’histoire. Tournée en 1943, il propose une explication intéressante du naufrage : les juifs anglo-saxons. Avides de profit comme chacun sait, les chantiers navals possédés par les juifs ont utilisé un acier de mauvaise qualité qui a évidemment mené au naufrage du bateau. Le réalisateur, qui trouvait qu’on poussait un peu mémère dans les orties, mourut opportunément en prison.
Mais la catastrophe était tellement réussie, que Goebbels craignit que l’on rapprochât la tragédie du transatlantique avec une autre catastrophe, en cours celle-là, le naufrage du III Reich, bien entamé au moment de la sortie en salle. Il fit finir le film par un cinéaste à sa botte, Werner Klinger. Le film est néanmoins réussi, et en plus c’est une rareté. A ne pas manquer donc.
Titanic
France 3
Dimanche 8, 0h15
Atlantique Latitude 41° (A Night to Remember, 1958) est une des version hollywoodienne de référence (avant celle de Cameron) Adapté DU livre éponyme sur la tragédie (de Walter Lord), Atlantique Latitude 41° de Roy Ward Baker est à voir également.
Atlantique Latitude 41°
Histoire
Jeudi 12 mars, 20h35
Et si vous tombez dessus, l’excellent Titanic de Jean Negulesco (1953) casting de star (Barbar Stanwyck, Clifton Webb), intrigue romanesque, c’est sûrement le meilleur Titanic « classique »…
jeudi 5 avril 2012
Monty Python, le doc : « La Vérité ou Presque »
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]
Pas encore vu, et pour cause, mais je le recommande à tout hasard. Si vous êtes fan de Monty Python comme moi, cette émission (6 épisodes quand même !) vous dira tout ce que vous devez savoir sur les génialissimes serpents de Mr Monty.
Attention c’est tout le week end !
Arte, vendredi à 23h45, samedi à 23h50 et dimanche à minuit (2 épisodes à chaque fois)