Là, trop c’est trop : on a l’habitude des bandes annonces qui mettent tous les gags du film en 2mn (Les Seigneurs) ou qui racontent l’histoire à l’avance (99% de la GCA).
Ainsi, Twilight part faïve – selon nos dernières informations – se termine très probablement par un affrontement général dans la lande enneigée, les Vampires en Peignoir contre les Vampires en Converse. C’est regrettable, mais pas tragique, car à vrai dire on s’en doutait un peu (et surtout on s’en fout).
La bande annonce d’Impossible fait de même : elle pose l’enjeu (jusque-là, normal) : une famille heureuse qui se trouve plongée dans la tragédie du tsunami de 2004. L’enjeu, dans une telle histoire, c’est évidemment « le héros va-t-il, à force de courage et d’abnégation (et de belles rencontres avec la populace locale) retrouver sa femme et ses enfants ? Et seront-ils toujours en vie à ce moment-là ? »
Malgré les apparences, je ne suis pas en train de me moquer. Aller au cinéma, c’est accepter de se laisser faire, de lâcher prise, et c’est un gars qui vénère Titanic qui vous dit ça.
Mais là, patatras, au bout de 30 secondes, on sait que la famille du petit Ewan McGregor est en vie. Et au bout d’une minute, qu’ils se retrouveront à la fin.
Impossible est la première bande annonce à se spoiler elle-même.
Il faut vraiment être très peu sûr de soi pour vendre son produit ainsi. Ou tout simplement, vouloir absolument rassurer son public : ne vous inquiétez pas les filles, vous n’allez pas voir un drame triste ; la vie est trop dure en ce moment (Triple A, mariage gay, victoire bretonne au Parc). Non, venez sans crainte : tout est bien qui finit bien.
Me voilà rassuré. Mais plus envie d’aller au cinéma.