On parle peu en ce moment d’Un Village Français, pourtant c’est toujours aussi bon. Et surtout toujours aussi subtil. Et peu subtil. On s’explique.
Subtil dans le réalisme d’époque. Quand on découvre les l’homosexualité d’un personnage, la série ne raisonne pas comme aujourd’hui. Le personnage qui le découvre est dégouté ; il ne fait qu’énoncer la pensée majoritaire des années 40 : « Les gens comme vous, on devrait les enfermer ».
Pas subtil dans la dramaturgie : quand un personnage commence à comprendre que la collaboration n’est pas une solution d’avenir, elle retourne sa veste en un seul épisode. Dans Lost, ce personnage aurait levé un sourcil réprobateur au discours du Maréchal à l’épisode 3, émis ses doutes à l’épisode 5, écouté Radio Londres en loucedé à l’épisode 7, et financé la Résistance (comme dans Un Village Français, à l’épisode 8).
Que ça ne vous empêche pas de regarder cette formidable série, et pas forcément en loucedé !