Il est fort ce Deschamps. Après nous avoir endormis pendant toute la saison avec une intrigue secondaire (Evra-Menes-Lizarazu), il sort deux épisodes de folie pour la fin de la saison de Un Football Francais, Direction Le Brésil.
Avant-dernier épisode, les méchants Ukrainiens plantent deux buts à nos héros. Enjeu maximum : comment réaliser l’impossible, puisque jamais une équipe n’a remonté deux buts en éliminatoire ? Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Deschamps a relu Corneille et surtout Hitchcock/Truffaut à Clairefontaine pendant la causerie d’avant match.
Surprise is not Suspense : Didier filme en gros plan un joli chronomètre calé sur 90. Dans quatre-vingt dix minutes, la bombe va exploser à la tête de l’Equipe de France, si nos vaillants héros n’arrivent pas à la désamorcer.
On commence par un but de Sakho (le sidekick, le p’tit gars de Paris dont le Qatar ne veut plus) à la 22°minute, puis deux du Tom Cruise du Football français, Karim B., dont un refusé –(ça fait monter le suspens). Fin du premier acte.
Et là, 70ème, gag final Sakho : troisème but. La France est qualifiée. Et hop ! Didier Hitchcock déclenche un deuxième chrono, calé sur les vingt dernières minutes. Vingt minutes d’angoisse, à ne pas se trouer sur un corner, prendre un péno ou un coup franc…
Mais voilà, c’est fini, l’arbitre a sifflé, Giroud chante la Marseillaise, comme à la fin de Casablanca.
C’est simple, le football.