Depuis deux ans, le Snake nous tanne avec Girls, le truc sur HBO qui enterrerait (sic !) Sex & the City. Bon, OK, mais on ne sait pas où il a vu Girls, le Snake. Probablement téléchargé sur quelque plateforme illégale. Ou streamé sur son téléphone, pendant qu’il jouait du piano de la main gauche. Oui, le Snake joue du piano.
Mais bon, le Professore ne télécharge pas, lui. Trop de respect pour la création, les artistes, le travail des studios, le dévouement des chaînes de télé, qui nous apportent chaque jour notre dose de divertissement.
Bref.
Surprise.
Qu’est-ce qui passe sur Canal+, la chaîne du cinéma ? Girls. Eclat de rire de la Professorinette. Ben ouais, jlaidejavu en strimigue, kestucroi ? Cepamal, maijai areté séson 2.
Comme ça va bientôt disparaître de Canal+ à la Demande, on en regarde un. C’est pas mal, en effet. Très moderne. Le genre de truc qui renouvelle son genre, à savoir la sitcom de fille, tout en restant dans la trame connue. La narratrice très moche (Hannah, aka Lena Dunham, on y reviendra), auteur en devenir, éditrice stagiaire vient de se faire couper les vivres par ses parents. Et elle a un petit copain pas mal, mais l’aime-t-il d’amour ? Ou l’aime-t-il de sexe ? Et ses copines, pas piqué des Hamptons : la blonde lubrique et enceinte (Jessa) qui revient de France (forcément !), la très belle fille classe et sérieuse (Marnie), qui voudrait être considérée par son mec comme autre chose qu’un vase en porcelaine, et la quatrième, Shoshanna, petite oiseau à la ramasse, vierge, forcément vierge.
Tout ça serait très commun si il n’y avait pas un incroyable renouvellement de ton. Aride. Cru. Réaliste. Moderne. Vrai.
Car Girls est une série conçue, écrite, interprétée et réalisée par une seule personne : Lena Dunham*. Eh oui, la moche.
Et là, tout s’explique : si HBO a confié les clefs du camion de sa nouvelle sitcom à une parfaite débutante moche, c’est tout simplement qu’elle a énormément de talent.
Eh le Snake, t’aurais pas pu nous en parler plus tôt, de Girls ?
* et produite par Judd Apatow