Ça fait partie des devoirs de vacances que laisse parfois Karl Ferenc quand l’Université Patrice Lumumba ferme ses portes pendant l’été moscovite. Vous me regarderez ça et ça, Wyatt Earp, Cloud Atlas et The Fountain et vous me ferez des fiches de lecture à la rentrée, petites vermines révisionnistes.
Alors rentré de la mère partie au mitan de l’été, on s’y met. Premier trouble (on avait absolument refusé de se documenter), ça commence très fort : des conquistadors, au cœur de la jungle du Yucatan, prêts à prendre d’assaut une pyramide maya. C’est ce qui s’appelle prendre le Ludovico par les sentiments. D’autant que ça continue au fin fond de l’espace. Mystère, mystère.
Pour ne rien gâcher, c’est aussi une merveille graphique, belle et dorée, le tout sur la musique entêtante de Clint Mansell.
Mais voilà, ça se gâte après, quand on commence à chercher à comprendre de quoi ça parle. Car – pas très subtilement – on apprend vite – vers la douzième minute – qu’il s’agit d’une histoire d’amour et de maladie, traitée comme une métaphore un peu barrée issue du cerveau du héros, Tommy. Joué avec autant peu de réalisme que possible par Hugh « Wolverine » Jackman.
D’où l’impression finale d’un exercice de style magnifique, mais légèrement hyper dimensionné rapport à la faiblesse du propos.