L’Ultime Razzia est en salle, c’est un Kubrick, ça ne se refuse pas.
Un des personnages dit dans le film, de façon prémonitoire « On attend la même chose des gangsters et des artistes : qu’ils se plantent ».
Je n’avais pas été impressionné à mon premier visionnage de L’Ultime Razzia ; et je ne le suis toujours pas. Certes, les innovations Kubrickiennes se mettent en place, tout comme quelques thématiques (le masque, les femmes fatales, le couple dysfonctionnel) mais dans l’ensemble, L’Ultime Razzia est un polar traditionnel. Et Kubrick n’a pas encore très confiance dans son art. Une voix off vient raconter ce qui s’est passé avant, mais pourquoi ne pas le montrer ?
L’histoire est assez originale, un casse sur hippodrome, mais un peu alambiqué : tuer un cheval pour créer une bagarre qui distraira l’attention des flics et permettra de s’emparer de l’argent…
Depuis néanmoins certaines scènes ont fait école : les billets qui s’envolent à la fin ressemblent à la fin de Panic Room, le fatum général peut se retrouver dans Heat, etc. Mais il y a d’autres Kubrick plus urgents à voir et à revoir…