mercredi 30 mai 2018
Girls
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]
Alors que Girls entame sa sixième et dernière saison (devant nos yeux, du moins), la mélancolie est de rigueur. Comme si Lena Dunham, désormais trentenaire, passait aux choses sérieuses. Si la série n’est plus comique, elle fait d’autant plus la preuve de l’immense talent d’une gamine de 25 ans à qui on avait confié en 2012 les clefs du camion, de la voiture de service et de la dépanneuse. Actrice, scénariste et productrice, elle a su mener le barnum pendant six ans, jusqu’à cet épilogue.
On le sait, seules les grandes séries savent mourir. C’est le moment pour Girls de donner sa Grande Scène à l’ensemble du cast, les quatre filles bien sûr, mais aussi à toute la galerie de personnages. Adam, Elijah, Ray, et tant d’autres : chacun peut partir et le show entamer sa tournée d’adieu, tout en restant dans une finesse d’esquisse des personnages. Car chacun trouvera un destin conforme à sa personnalité, mais en évitant pour autant les clichés.
C’était cela Girls, une série bâtie sur des archétypes, mais qui n’avait pas renoncé à exprimer sa propre voix …
vendredi 25 mai 2018
Cold Hell
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Brèves de bobines -
Les films ]
Conseillé par le Framekeeper, Cold Hell (Die Hölle) est un petit polar allemand mélangeant à la fois clichés et originalités. Clichés parce qu’il surfe sur la dynamique habituelle « serial killer + témoin qui a tout vu + flics blasé » et qu’il enchaîne les poncifs du genre, parfois à la limite du vraisemblable.
Mais l’intérêt est ailleurs, dans un contexte assez passionnant. L’héroïne, chauffeuse de taxi d’origine turque mais totalement intégrée, se voit régulièrement rappelée à ses origines, par les allemands de souche comme par les turcs. Se cache pourtant derrière tout cela tout un ensemble de subtilités que le spectateur sera amené à décrypter. Idem pour le flic qui gère l’enquête et montrera un autre visage au fur et à mesure que l’intrigue avance.
Cold Hell est assez gore et mais sa mise en scène est raffinée et inventive. Un petit bijou, donc, à découvrir dans les recoins de votre VOD.
lundi 7 mai 2018
Cosmos
posté par Professor Ludovico dans [ Documentaire ]
C’était les années 80. Il n’y avait pas beaucoup d’émissions scientifiques à la télé, à part les débats, le lundi soir, de l’Avenir du Futur, une sorte de Dossiers de l’Ecran SF avec un film et un débat, des gars de Science et Vie qui baragouinaient derrière. Et puis tout d’un coup, il y eu Cosmos, une émission américaine présentée par Carl Sagan. Elle débarqua sur Antenne 2 et tout devint limpide.
De l’autre côté de l’Atlantique, un jeune homme, Neil deGrasse Tyson, regardait comme nous, mais lui devint astrophysicien. Et comme Keith Richards payant ses dates à Chuck Berry dans Hail, Hail Rock’n’roll, Tyson paie les siennes. Avec le producteur Seth MacFarlane, il refait Cosmos avec les moyens d’aujourd’hui : les trous noirs en CGI, c’est presqu’aussi beau que Les Gardiens de la Galaxie. Et c’est non seulement magnifique, c’est aussi passionnant. Neil deGrasse Tyson a le sens de la pédagogie (superbe épisode sur l’apparition des yeux dans l’Evolution des espèces), il a aussi beaucoup d’humour : « Qui est curieux, n’est pas stupide. Les gens qui ne posent pas de questions demeurent ignares tout au long de leur vie. »
Ça fait du bien, dans ces temps où certains pensent que la terre est plate et que les dinosaures n’ont pas existé, vu qu’il n’y a pas une ligne sur Jurassic Park dans la Genèse…