Pendant 1h20, (le film fait 1h49), on pense qu’on est sur le côté sombre de Netflix. Les films faits à la va-vite ; la basse exploitation de faits divers, à peu de frais. On reprend l’extraordinaire documentaire sur Ted Bundy, on illustre les grands moments du biopic, de l’Utah à la Floride… et on en fait une fiction sympa avec Zac Efron.
Mais le spectateur est vite gêné par la neutralité du film : à aucun moment, Ted Bundy n’est montré comme coupable. Aucune scène de meurtre ou de viol. On doit le croire sur parole, comme l’héroïne, Liz Kendall (Lily Collins), l’infortunée compagne de Bundy… Et, comme par ailleurs, il se montre comme quelqu’un de gentil et plutôt brillant, le spectateur sent approcher la grande faute morale.
Mais dans les vingt dernières minutes, survient le grand retournement. C’est pour ces vingt minutes qu’il faut regarder Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile.
Malheureusement, il ne sera pas permis d’en dire plus.