On découvre le cinéma français. On découvre Xavier Giannoli. Devant l’unanimité critique et copinesque, on a fini par craquer pour Illusions Perdues. Et là, c’est le choc : un film très beau, très bien construit, qui croit au cinéma, avec des acteurs au top niveau. Cécile de France lumineuse, Benjamin Voisin déjà vu dans Un Eté 85 mais qui explose ici, Vincent Lacoste enfin dans un autre rôle, Xavier Dolan, Jeanne Balibar, Salomé Dewaels et même Depardieu comme on l’a pas vu depuis longtemps.
Dans une construction simple mais efficace (The Rise and Fall of Lucien de Rubempré), le film use intelligemment de la voix off (souvent la jambe de bois des films qui ne tiennent pas debout). Mais il use de tout le cinéma sans souci d’esbrouffe. La reconstitution est belle, mais pas envahissante. Les effets sont là, mais à bon escient. On est avec Lucien, puis on le déteste…
Ne parlez pas d’une adaptation de Balzac, c’est bien d’un grand film dont il s’agit.