Le pays de Wes Anderson est désormais totalement cartographié. On en connait chaque coin et recoin, son casting AAA, ses cadrages carrés, ses maquettes et ses trains électriques.
La question est de savoir si Wes Anderson est en terrain conquis. Il semblerait, puisqu’on y retourne à chaque fois sans barguigner. Cet Asteroid City ne déroge pas à la règle. Il est comme The French Dispatch, toujours agréable. On rit gentiment, on est un peu triste à un moment. Certes, ce n’est pas un grand Wes Anderson, façon Moonrise Kingdom, Grand Budapest Hotel ou The Fantastic Mr Fox…
Mais à la différence avec les autres faiseurs esthétisants, il y a bien un cœur qui bat chez Wes Anderson, et ce n’est pas sans propos : cette nostalgie Fifties n’est pas niaise.
Cela suffit à rendre le film agréable à regarder, même si le procédé Andersonien est répétitif.