samedi 13 juillet 2024


Alors, Euro ?
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... -Les gens ]

La France a perdu en demi-finale de l’Euro 2024. L’Equipe de France de football, emplie de stars, s’est inclinée devant l’Espagne et pour la première fois, le Professore Ludovico s’en fout. Et il s’interroge.

Qu’est-ce qui a changé, deux ans après cette finale incroyable contre l’Argentine ? Evidemment, il y a des raisons exogènes. Les péripéties politiques de notre beau pays ont quelque part monopolisé notre attention. Un plus grand événement arrive, les J.O. Le Professore, pourtant, n’a que mépris pour cet assemblage quadri annuel de sports de pauvres, qui n’intéressent personne le reste du temps. Et, oui, l’Equipe de de France est décevante. Pas de but, et plein de tirs pas cadrés. Mais elle est en demi-finale, ce qui, pour quelqu’un de ma génération, rend le bilan de Deschamps irréprochable. Alors qu’est-ce qui cloche ? Et qu’est-ce que ça vient foutre dans CineFast ?

Peut-être que tout simplement cette saison 2024 de House of Kylian manque de spectacle. Malgré tous les raisonnements sportifs que l’on peut faire (meilleure défense du tournoi, l’important c’est de gagner, etc.) le sport a besoin de spectacle.

Ici, pas de but, pas de score, donc pas d’enjeu. Une histoire n’est intéressante que si existe la peur que quelque chose arrive au héros. Dans cet Euro, on ne craignait pas que les Français prennent un but (défense de fer) et en plus, ils ne marquaient pas : pas de spectacle, pas d’enjeu. Le spectacle était ailleurs : est-ce que les autres seraient aussi mauvais, aligneraient les défaites, et nous permettraient de nous qualifier ? Ce qui arriva.

On ajoutera que le protagoniste principal, Kylian Mbappé, a beaucoup déçu cette saison. Sportivement, et humainement. Un journaliste de L’Equipe TV faisait remarquer qu’en sept saisons au PSG, il nous avait ébloui de son talent mais n’avait jamais vraiment réussi à se faire aimer, contrairement à Pauleta, Cavani, et consorts… En sport comme au cinéma, il faut aimer le héros.