vendredi 4 avril 2025


Grand Paris, deuxième
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Brèves de bobines -Les films ]

Retour avec le Professorino sur Grand Paris, le petit film aux grandes idées. Deux ans après, le film de Martin Jauvat fait le même effet : un Do-It-Yourself sur l’errance francilienne de deux gamins, entre la gare RER de Saint-Rémy-lès-Chevreuse et les Pyramides de l’Axe Majeur de Cergy-Pontoise.

Mais c’est quoi ce film, dont nous bassine le Ludovico, titulaire de la Chaire d’Etudes Bayennes à UCLA, depuis deux ans ? Rien de moins qu’un petit chef-d’œuvre, qui, l’air de ne pas y toucher, propose en scred la possibilité d’un monde meilleur, au travers (rien de moins) que la nécessité d’un Grand Paris accueillant enfin ses banlieues, ou du pouvoir de la bienveillance et de l’amitié. Tout en se moquant, au passage, du complotisme, de la RATP, des mauvais dragueurs et des fumeurs de joints…

Le tout malicieusement camouflé derrière le sourire benêt de son réalisateur (et principal protagoniste) Martin Jauvat.

Un grand film de 80mn, pour 4 euros seulement sur Prime Vidéo.




jeudi 3 avril 2025


Le dormeur du Val (Kilmer)
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Les gens -Pour en finir avec ... ]

La cinéphilie est affaire de souvenirs.

Val Kilmer décrivait lui-même dans sa fabuleuse autobiographie-documentaire Val un grand acteur qui n’avait jamais eu de grand rôle. Le talentueux diplômé de Julliard fut dévoré par Hollywood, comme bien d’autres. Il a tourné dans quelques œuvres marquantes, mais surtout des films sans intérêt, tout en laissant une trace à chaque fois active.

En réalité, ce n’est pas ça qui compte. Comme dans toute  relation passionelle – ne sommes-nous pas amoureux de ces dieux de celluloïd ? –, c’est la première rencontre qui compte… Pour nous, l’irruption électrique de Kilmer en Nick Rivers, Elvis Presley déhanché Tutti Frutti de Top Secret, joyau de la pitrerie géniale des Abrahams/Zucker, autoqualifiée « très mauvais film* ».

Il y eut aussi Top Gun : sourire carnassier contre sourire carnassier, premier essai pas très bon – mais homoérotique en diable – des Simpson Bruckheimer ; Tom Cruise eut la bienséance de rappeler Iceman, son wingman quasi mourant, dans son hold-up marketing Maverick. Le seul vrai moment d’émotion du film.

Il y eut aussi Willow, un bon Jim Morrison dans un très mauvais The Doors, et puis des égarements. Jouer Batman pour faire plaisir à ses fils, mais se ressourcer avec un second rôle prestigieux face à De Niro dans Heat, le rôle le plus poignant de sa carrière, en couple maudit Chris/Charlene.

Ça ne suffit pas à faire une œuvre, mais une scène mémorable suffit à imprimer l’œil du CineFaster.

Adieu Val Kilmer, nous ne t’oublierons pas.

* « – Listen to me Hillary. I’m not the first guy who fell in love with a woman that he met at a restaurant who turned out to be the daughter of a kidnapped scientist only to lose her to her childhood lover who she last saw on a deserted island who then turned out fifteen years later to be the leader of the French underground.
– I know. It all sounds like some bad movie. »