Nous avons déjà dit ici tout le bien que nous pensons de La Ligne Rouge, le chef d’œuvre militaro-rousseauiste de Terrence Malick. Nous avons aussi, ensuite découvert le reste de l’œuvre – parait-il culte – de Malick, Badlands, Les Moissons du Ciel… Comme nous avons dénoncé la pauvreté scénaristique d’Un nouveau Monde.
Nous n’avons pas encore vu Tree of Life, et nous irons le voir, évidemment, mais il est étonnant de voir la propension naturelle de parler d’un film que personne n’a vu. « Nouveau chef d’œuvre », « 2001 de Malick », « œuvre prophétique », : que n’avons nous pas entendu sur ce film que personne n’avait pu voir. Il y a deux jours, L’Express crevé l’abcès, avant la projection à Cannes ; le film est lourdingue, matinée de philosophie New Age, et trop long.
Tout ça pour ça.
C’est oublier que les films de Malick, en dehors de La Ligne Rouge, ne sont pas géniaux. Ils sont très beaux, élégiaques, pastoraux, tout ce que vous voulez, mais pas géniaux.
Mais la presse, et le public – son meilleur complice – ne veut pas rater la prochaine hype.
Voilà donc Malick bombardé Kubrick.
On attendra encore un peu pour se prononcer.
17 mai 2011 à 21 h 35
C’est vrai que les critiques (même de ceux qui l’ont vu) sont assez acerbes sur la lourdeur de l’ensemble, mais ils disent aussi qu’ils reste des gros morceaux de vrai cinéma dedans.
Bien sûr, tout n’est pas génial chez Malick. mais tout Coppola l’est-il? Je donnerai une bonne partie de la production cinématographique mondiale contre The thin red line.
Signé : un amateur de ciné mégalo.
18 mai 2011 à 8 h 18
moi aussi ! mais cette chronique avait justement pour objet de dégonfler les baudruches publicitaires qu’on nous ressort à chaque fois; Coppola y compris.
9 juin 2011 à 18 h 18
[…] le Professore bien embêté : que dire de The Tree of Life ? Bien parti pour en dire du mal (cf. infra), je ne me suis finalement pas ennuyé au dernier Malick. Je n’ai pas été ému non plus, me […]