Comment rester au sommet ? Surtout, comme A la Maison Blanche, pendant 7 saisons, même en perdant son Père Fondateur, « Magic » Sorkin, devenu scénariste à succès Facebookien avec Mr Fincher ?
C’est le mystère intriguant d’A la Maison Blanche, dont j’ai fini par me résoudre à regarder la dernière saison. Résoudre, parce que c’est comme une friandise qu’on garde dans le frigo, sachant que c’est la dernière. Bon, mais une fois avoir fini les Tudors, Battlestar Galactica, le Tournoi des VI Nations, la L1, il faut bien se résoudre à visiter une dernière fois l’Aile Ouest, et se préparer à des adieux – forcément déchirants – avec la bande à Bartlet.
Le pitch de la Saison 7 : c’est la dernière année de la Présidence, et donc la campagne des candidats démocrate et républicain pour le remplacer.
Mais justement, qui oserait violer ce tabou, le tabou majeur des séries ? Qui, en effet, lâcherait la plupart de ses personnages principaux (Bartlet et ses conseillers) pour passer à de nouveaux personnages (les équipes de campagnes) ? À part Sur Ecoute, qui a joué à ça pendant cinq saisons, on ne voit pas.
Mais A la maison Blanche, c’est la Premiere league, et on n’a peur de rien : scénarios millimétrés, ultra complexes (mais avec cette pédago subliminale qui a fait le succès de la série), personnages attachants mais jamais simplistes, même quand il s’agit d’ennemis évidents (la droite chrétienne traditionaliste, par exemple).
Sur la même recette depuis sept ans, cette Maison Blanche n’en finit pas s’étonner…