Débutant au théâtre, mais confirme es cinéma, je ne cesse de m’étonner sur les spécificités du plus ancien des arts vivants. Le cérémonial, les ouvreuses (ici de jeunes éphèbes affublés d’un chapeau melon), la sonnerie, les rappels.
Cette fois-ci, c’était le Songe d’Une Nuit d’Eté, du grand Bill, version show biz : Mélanie Doutey et Lorànt Deutsch, Titania et Puck. Ca ne m’a pas repoussé, même si nos deux acteurs sont légèrement en dessous des théâtreux qui assurent derrière (Nicolas Briançon, qui assure aussi la mise en scène, Yves Pignot, etc.)
Ce qui était étonnant, hier, c’est au contraire la magie et la poésie du théâtre. Comment transformer une histoire imbitable, écrite sous champignons hallucinogènes (des tourtereaux, sous l’effet de drogues administrées par des fées, deviennent échangistes, tandis qu’une troupe de comédiens amateurs préparent une pièce pour le mariage du Duc d’Athènes).
Eh bien, c’était limpide.
Grace à une mise en scène moderne, transposée dans l’univers des sixties, nos athéniens devenant des John Steed et des Emma Peel, tout le monde comprenait, tout le monde riait. Et notamment des scolaires, probablement trainés là par un prof d’anglais trop consciencieux prêt à rater Masterchef pour emmener sa classe de troisième découvrir le Divin Barde.
Chapeau bas, M. Briançon.